« Free Palestine, Free Gaza ». « Not in my name ». « Stop the genocide ». Bardé de graffitis et de pancartes, amarré au port Tino Rossi à Ajaccio, le Handala attire l’œil du passant. Depuis vendredi cet ancien chalutier norvégien désormais membre de la flottille pour Gaza, a jeté ses amarres dans la cité impériale. Ce vaisseau porteur d’un message de liberté parti de Norvège le 1er mai, a auparavant fait escale dans de nombreux ports européens et dernièrement à Martigues. Un voyage au long cours qui s’inscrit dans le cadre de cette action de solidarité internationale lancée en 2010, qui tente chaque année d’informer sur la situation de Gaza et de briser pacifiquement le blocus israélien mis en place depuis 2007. Et un combat qui prend une envergure particulière cette année, avec le conflit en cours dans l’enclave palestienne depuis octobre dernier et les milliers de morts qu’il a déjà causé.
Ce samedi matin, une trentaine de personnes du Collectif corse pour une paix durable au Proche-Orient se rassemblées sur le quai d’honneur pour apporter leur soutien à cette mission, à l’instar d’Isaline Amalric-Choury, fils du résistant Maurice Choury et nièce de Danielle Casanova, ou encore du candidat du Nouveau Front Populaire aux dernières élections législatives dans la 1ère circonscription de Corse-du-Sud, Marc-Antoine Leroy, et de son suppléant, Thomas Santoni. Face à eux, les membres d’équipage du Handala ont alerté sur les jours très difficiles que vit la population gazaoui et ont confié que la « solidarité (qu’ils) rencontrent dans chaque port est le moteur du bateau », et les soutiens reçus tout au long de la route autant de « phares d’espoir ». Parmi ces 16 membres d’équipage figurent deux Palestiniens réfugiés en Nouvelle-Zélande, mais aussi un capitaine finlandais - qui en est à sa quatrième campagne avec la flottille -, une citoyenne israélienne qui vit en Allemagne et fait partie des organisateurs de la flottille depuis 12 ans, mais aussi des Irlandaises, des Norvégiens, des Canadiens, et bien d’autres. Des militants venus des quatre coins du monde, d’âges différents, avec des parcours de vie différents, des croyances différentes, mais forts d’une même envie d’agir « pour les enfants de Gaza ».
« Les chances d’arriver à Gaza sont minimes »
Du haut de ses 29 ans, Omrane Hassan, Canadien d’origine libanaise a embarqué à bord de la flottille à Malaga. Il est actuellement le benjamin de l’équipage. « J’organise depuis longtemps des manifestations pour la cause palestienne là où je vis, et je fais partie de beaucoup d’associations. Mais je voulais faire une action concrète et je voulais aussi partager du temps avec des gens qui se consacrent à cette cause », explique ce jeune maçon, « C’est vraiment beau à voir que des gens tout autour du monde se mobilisent. Cela me réveille l’esprit ». Dans chaque port il assure qu’un accueil « merveilleux » est toujours réservé à la flottille. « Les gens nous encouragent vraiment. Beaucoup, notamment des jeunes, sont vraiment concernés et veulent savoir quoi faire et comment faire pour aider les Palestiniens », indique-t-il.
« Je suis conscient que nos chances d’arriver à Gaza sont minimes, mais symboliquement cette action est vraiment importante, notamment pour dire à nos gouvernements que même si eux ne veulent rien faire, nous on ne veut pas être complices. Et puis on veut dire au peuple palestinien qu’il n’est pas oublié », reprend-il alors que le Handala doit reprendre la mer lundi dans la journée direction l’Italie et notamment Palerme où il embarquera du matériel médical pour la population de Gaza. Des dons qui ont cependant peu de chances d’arriver à destination de Gaza. Depuis sa création la flottille n’est en effet jamais arrivée à toucher les côtes palestiennes, ses navires ayant toujours été arraisonnés dans les eaux internationales par la marine israélienne. Qui a même été jusqu’à emprisonner leurs équipages. Un écueil qui est loin d’avoir dissuadé Omrane. « Cela ne me fait pas peur », souffle-t-il en pointant en parallèle l’urgence qui se joue dans l’enclave palestienne
« Les bombardements et la famine continuent sans que la communauté internationale ne réagisse », pointe en écho Juliette Alesandri, la porte-parole du Collectif corse pour une paix juste et durable au Proche-Orient qui demande « un cessez le feu immédiat et pérenne, la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens et la reconnaissance par la France de l’État de Palestine ». « Nous sommes pour que les deux peuples vivent en paix. Le 7 octobre est bien sûr une horreur que nous avons dénoncée. Mais beaucoup de gens oublient que ce conflit dure depuis 70 ans », ajoute Jean-Yves Torre, un autre membre du collectif. « C’est un génocide, un massacre qui est en cours en Palestine. Des dizaines de milliers d’enfants ont été tués ou amputés. C’est un drame, comment peut-on laisser faire cela à des enfants qui sont innocents ? Il faut que cela s’arrête ! », martèle-t-il.
« Ô Palestine, terre de malheur je te souhaite d’être terre des tiens, de tous les tiens ». Ces mots, écrits par le poète Ghjacumu Biancarelli en 1989 durant la première Intifada – et pourtant toujours cruellement d’actualité - et lus par Jean Michel Ropers ont raisonné ce samedi sur le port d’Ajaccio. Comme un message d’espoir pour l’avenir que la Corse a voulu confier au Handala avant son départ.
Ce samedi matin, une trentaine de personnes du Collectif corse pour une paix durable au Proche-Orient se rassemblées sur le quai d’honneur pour apporter leur soutien à cette mission, à l’instar d’Isaline Amalric-Choury, fils du résistant Maurice Choury et nièce de Danielle Casanova, ou encore du candidat du Nouveau Front Populaire aux dernières élections législatives dans la 1ère circonscription de Corse-du-Sud, Marc-Antoine Leroy, et de son suppléant, Thomas Santoni. Face à eux, les membres d’équipage du Handala ont alerté sur les jours très difficiles que vit la population gazaoui et ont confié que la « solidarité (qu’ils) rencontrent dans chaque port est le moteur du bateau », et les soutiens reçus tout au long de la route autant de « phares d’espoir ». Parmi ces 16 membres d’équipage figurent deux Palestiniens réfugiés en Nouvelle-Zélande, mais aussi un capitaine finlandais - qui en est à sa quatrième campagne avec la flottille -, une citoyenne israélienne qui vit en Allemagne et fait partie des organisateurs de la flottille depuis 12 ans, mais aussi des Irlandaises, des Norvégiens, des Canadiens, et bien d’autres. Des militants venus des quatre coins du monde, d’âges différents, avec des parcours de vie différents, des croyances différentes, mais forts d’une même envie d’agir « pour les enfants de Gaza ».
« Les chances d’arriver à Gaza sont minimes »
Du haut de ses 29 ans, Omrane Hassan, Canadien d’origine libanaise a embarqué à bord de la flottille à Malaga. Il est actuellement le benjamin de l’équipage. « J’organise depuis longtemps des manifestations pour la cause palestienne là où je vis, et je fais partie de beaucoup d’associations. Mais je voulais faire une action concrète et je voulais aussi partager du temps avec des gens qui se consacrent à cette cause », explique ce jeune maçon, « C’est vraiment beau à voir que des gens tout autour du monde se mobilisent. Cela me réveille l’esprit ». Dans chaque port il assure qu’un accueil « merveilleux » est toujours réservé à la flottille. « Les gens nous encouragent vraiment. Beaucoup, notamment des jeunes, sont vraiment concernés et veulent savoir quoi faire et comment faire pour aider les Palestiniens », indique-t-il.
« Je suis conscient que nos chances d’arriver à Gaza sont minimes, mais symboliquement cette action est vraiment importante, notamment pour dire à nos gouvernements que même si eux ne veulent rien faire, nous on ne veut pas être complices. Et puis on veut dire au peuple palestinien qu’il n’est pas oublié », reprend-il alors que le Handala doit reprendre la mer lundi dans la journée direction l’Italie et notamment Palerme où il embarquera du matériel médical pour la population de Gaza. Des dons qui ont cependant peu de chances d’arriver à destination de Gaza. Depuis sa création la flottille n’est en effet jamais arrivée à toucher les côtes palestiennes, ses navires ayant toujours été arraisonnés dans les eaux internationales par la marine israélienne. Qui a même été jusqu’à emprisonner leurs équipages. Un écueil qui est loin d’avoir dissuadé Omrane. « Cela ne me fait pas peur », souffle-t-il en pointant en parallèle l’urgence qui se joue dans l’enclave palestienne
« Les bombardements et la famine continuent sans que la communauté internationale ne réagisse », pointe en écho Juliette Alesandri, la porte-parole du Collectif corse pour une paix juste et durable au Proche-Orient qui demande « un cessez le feu immédiat et pérenne, la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens et la reconnaissance par la France de l’État de Palestine ». « Nous sommes pour que les deux peuples vivent en paix. Le 7 octobre est bien sûr une horreur que nous avons dénoncée. Mais beaucoup de gens oublient que ce conflit dure depuis 70 ans », ajoute Jean-Yves Torre, un autre membre du collectif. « C’est un génocide, un massacre qui est en cours en Palestine. Des dizaines de milliers d’enfants ont été tués ou amputés. C’est un drame, comment peut-on laisser faire cela à des enfants qui sont innocents ? Il faut que cela s’arrête ! », martèle-t-il.
« Ô Palestine, terre de malheur je te souhaite d’être terre des tiens, de tous les tiens ». Ces mots, écrits par le poète Ghjacumu Biancarelli en 1989 durant la première Intifada – et pourtant toujours cruellement d’actualité - et lus par Jean Michel Ropers ont raisonné ce samedi sur le port d’Ajaccio. Comme un message d’espoir pour l’avenir que la Corse a voulu confier au Handala avant son départ.