La substitute générale, Charlotte Beluet entourée par Aurélie Giocondi et Mélanie Martinent et les artistes Vanessa Tristani et Thomas Bronzini
Sensibiliser le jeune public aux violences conjugales, c’est l’objectif du court métrage chorégraphique présenté à la Cour d’appel de Bastia ce vendredi 24 juin.
Le temps de la chanson poignante « N’insiste pas » de Camille Lellouche, Vanessa Tristani et Thomas Bronzini racontent sans mots, avec la seule expression de leurs corps, l’histoire d’une femme victime des violences de son compagnon. Tourné en partie dans le Palais de justice de Bastia, le court métrage "3919" pour le numéro d'aide aux victimes expose aussi l’aspect judiciaire de la problématique. Et pour cause, cette vidéo est à l’initiative de trois magistrats Charlotte Beluet, Aurélie Giocondi et Mélanie Martinent qui ont tenu à montrer que la justice est là pour « tenter de rétablir les équilibres et réparer au mieux les injustices ».
En utilisant la danse contemporaine, les magistrats veulent casser les codes pour atteindre de nouvelles cibles, notamment les lycéens, collégiens qui grâce à un partenariat avec l’Académie de Corse pourront visionner la vidéo, mais aussi les victimes et les auteurs des violences qui auront accès à ce spot par le biais de l’association Corsavem. « Le but c’est d’informer d’une autre manière, mais pour les auteurs des faits, de prévenir la récidive », détaille la substitue générale, Charlotte Beluet.
365 dossiers corses de violences conjugales en 2021
« Je l'aimais tant que pour la garder, je l'ai tuée. Pour qu'un grand amour vive toujours, il faut qu'il meure, qu'il meure d'amour ». À l’heure du Grenelle des violences faites aux femmes, la chanson de Johnny Halliday Requiem pour un fou semble un peu dépassée. Si pendant longtemps, la magistrate assure que « la société a banalisé le crime passionnel » elle tient aussi à le répéter : « On ne tue jamais par amour ».
D’ailleurs, pour connaître un peu plus l’origine des violences, une étude sociologique a été menée par Charlotte Beluet.
Celle-ci révèle qu’en 2021 90% des victimes sont des femmes. Pour la plupart, elles ont entre 30 et 49 ans et toutes les classes sociales sont touchées par ce phénomène « Plus de 40% des femmes victimes sont inactives et 26% des auteurs le sont aussi », souligne-t-elle. Ces statistiques se basent sur des chiffres de 2021, où cette année, 365 dossiers de violences avaient été présentés à la justice corse et 44%, soit moins de la moitié avaient été classés sans suite.
Pour le reste, 179 victimes de sexe féminin ont été identifiées par la justice corse et 18 hommes. Les enfants, victimes collatérales de ces violences, ne sont pas épargnés. Sur les 186 couples étudiés, 213 enfants, dont 189 mineurs vivaient dans le foyer familial et parmi eux 120 ont été "vus, assistés ou entendus" « Ces chiffres ne tiennent malheureusement pas compte de toutes les femmes qui ne se sont jamais adressées à la justice », regrette Charlotte Beluet.
Le temps de la chanson poignante « N’insiste pas » de Camille Lellouche, Vanessa Tristani et Thomas Bronzini racontent sans mots, avec la seule expression de leurs corps, l’histoire d’une femme victime des violences de son compagnon. Tourné en partie dans le Palais de justice de Bastia, le court métrage "3919" pour le numéro d'aide aux victimes expose aussi l’aspect judiciaire de la problématique. Et pour cause, cette vidéo est à l’initiative de trois magistrats Charlotte Beluet, Aurélie Giocondi et Mélanie Martinent qui ont tenu à montrer que la justice est là pour « tenter de rétablir les équilibres et réparer au mieux les injustices ».
En utilisant la danse contemporaine, les magistrats veulent casser les codes pour atteindre de nouvelles cibles, notamment les lycéens, collégiens qui grâce à un partenariat avec l’Académie de Corse pourront visionner la vidéo, mais aussi les victimes et les auteurs des violences qui auront accès à ce spot par le biais de l’association Corsavem. « Le but c’est d’informer d’une autre manière, mais pour les auteurs des faits, de prévenir la récidive », détaille la substitue générale, Charlotte Beluet.
365 dossiers corses de violences conjugales en 2021
« Je l'aimais tant que pour la garder, je l'ai tuée. Pour qu'un grand amour vive toujours, il faut qu'il meure, qu'il meure d'amour ». À l’heure du Grenelle des violences faites aux femmes, la chanson de Johnny Halliday Requiem pour un fou semble un peu dépassée. Si pendant longtemps, la magistrate assure que « la société a banalisé le crime passionnel » elle tient aussi à le répéter : « On ne tue jamais par amour ».
D’ailleurs, pour connaître un peu plus l’origine des violences, une étude sociologique a été menée par Charlotte Beluet.
Celle-ci révèle qu’en 2021 90% des victimes sont des femmes. Pour la plupart, elles ont entre 30 et 49 ans et toutes les classes sociales sont touchées par ce phénomène « Plus de 40% des femmes victimes sont inactives et 26% des auteurs le sont aussi », souligne-t-elle. Ces statistiques se basent sur des chiffres de 2021, où cette année, 365 dossiers de violences avaient été présentés à la justice corse et 44%, soit moins de la moitié avaient été classés sans suite.
Pour le reste, 179 victimes de sexe féminin ont été identifiées par la justice corse et 18 hommes. Les enfants, victimes collatérales de ces violences, ne sont pas épargnés. Sur les 186 couples étudiés, 213 enfants, dont 189 mineurs vivaient dans le foyer familial et parmi eux 120 ont été "vus, assistés ou entendus" « Ces chiffres ne tiennent malheureusement pas compte de toutes les femmes qui ne se sont jamais adressées à la justice », regrette Charlotte Beluet.
Le clip sera diffusé aux collégiens et lycéens