Flora Artzner était à Bonifacio pendant deux à trois semaines. Mais qui est Flora Artzner ? Une jeune femme de 31 ans, ancienne ingénieure devenue championne du monde de wingfoil, ce sport de glisse à mi-chemin entre la planche à voile et le kitesurf et qui donne l’impression à qui le pratique d’être en lévitation sur l’eau.
Mais quand Flora Artzner prend de la hauteur, ce n’est pas uniquement pour dompter les flots. Elle a des convictions écologiques très fortes, qui l’ont amenée à restreindre ses déplacements dans le cadre de sa carrière sportive, pour réduire son empreinte carbone. « Oui, je rêve d’un monde qui soit un peu plus juste sur ces questions-là », confie-t-elle. Un monde où on pourrait, du Continent, rejoindre la Corse à la voile. C’est possible, grâce notamment à la coopérative Sailcoop, mais cela reste marginal : « Oui, des initiatives existent, mais c’est trop cher encore. » En haute-saison, un aller-retour Saint-Raphaël – Calvi à la voile revient à près de 500 euros par personne. La championne de wingfoil est consciente qu’il ne peut en être autrement pour le moment : « Tant que ce ne sera pas soutenu par une politique publique, ça ne pourra pas baisser. »
Mais quand Flora Artzner prend de la hauteur, ce n’est pas uniquement pour dompter les flots. Elle a des convictions écologiques très fortes, qui l’ont amenée à restreindre ses déplacements dans le cadre de sa carrière sportive, pour réduire son empreinte carbone. « Oui, je rêve d’un monde qui soit un peu plus juste sur ces questions-là », confie-t-elle. Un monde où on pourrait, du Continent, rejoindre la Corse à la voile. C’est possible, grâce notamment à la coopérative Sailcoop, mais cela reste marginal : « Oui, des initiatives existent, mais c’est trop cher encore. » En haute-saison, un aller-retour Saint-Raphaël – Calvi à la voile revient à près de 500 euros par personne. La championne de wingfoil est consciente qu’il ne peut en être autrement pour le moment : « Tant que ce ne sera pas soutenu par une politique publique, ça ne pourra pas baisser. »
"Concilier l'accueil des touristes avec la protection de l'environnement"
Et pour venir en Corse, elle a montré l’exemple, embarquant à bord du voilier La Louise à Sanary-sur-Mer. Ce qui n’est pourtant pas une partie de plaisir pour elle : « C’est peut-être fou par rapport au sport que je pratique, mais j’ai énormément le mal de mer ! Et pendant la traversée, j’ai été malade, faut pas se mentir, mais je le referai sans hésitation. » Arrivée à Bonifacio, elle a rencontré le directeur de la Réserve des bouches de Bonifacio, Jean-Michel Culioli, pour échanger notamment sur les zones de quiétude qui avaient été mises en place l’an dernier par l’assemblée de Corse, en vue de protéger les îles Lavezzi du surtourisme. Un échange de professionnel à professionnel, puisque Flora Artzner a été pendant sept ans chargée de projets biodiversité dans des parcs naturels, notamment aux Antilles. « Le but, c’est de concilier l’accueil des touristes avec la protection de l’environnement, et ces zones de quiétude ont été très bien mises en place, souligne-t-elle. Et dans un endroit aussi touristique, ce n’est pas facile, je leur tire mon chapeau. »
Mais ce n’est pas tant aux Corses que Flora Artzner veut s’adresser : « Les Corses ont conscience de la beauté de leurs paysages et ont vraiment envie de les protéger. » Elle encourage plutôt les touristes à mieux réfléchir à leurs dates de séjour : « A choisir, il vaut mieux venir en automne, car au printemps, c’est la saison de la nidification des oiseaux. Et en juillet, août, tant de monde qui vient en même temps, c’est l’enfer. » Selon une étude récente, le tourisme serait responsable de 8 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, les trois quarts étant dues au transport aérien.
Et pour venir en Corse, elle a montré l’exemple, embarquant à bord du voilier La Louise à Sanary-sur-Mer. Ce qui n’est pourtant pas une partie de plaisir pour elle : « C’est peut-être fou par rapport au sport que je pratique, mais j’ai énormément le mal de mer ! Et pendant la traversée, j’ai été malade, faut pas se mentir, mais je le referai sans hésitation. » Arrivée à Bonifacio, elle a rencontré le directeur de la Réserve des bouches de Bonifacio, Jean-Michel Culioli, pour échanger notamment sur les zones de quiétude qui avaient été mises en place l’an dernier par l’assemblée de Corse, en vue de protéger les îles Lavezzi du surtourisme. Un échange de professionnel à professionnel, puisque Flora Artzner a été pendant sept ans chargée de projets biodiversité dans des parcs naturels, notamment aux Antilles. « Le but, c’est de concilier l’accueil des touristes avec la protection de l’environnement, et ces zones de quiétude ont été très bien mises en place, souligne-t-elle. Et dans un endroit aussi touristique, ce n’est pas facile, je leur tire mon chapeau. »
Mais ce n’est pas tant aux Corses que Flora Artzner veut s’adresser : « Les Corses ont conscience de la beauté de leurs paysages et ont vraiment envie de les protéger. » Elle encourage plutôt les touristes à mieux réfléchir à leurs dates de séjour : « A choisir, il vaut mieux venir en automne, car au printemps, c’est la saison de la nidification des oiseaux. Et en juillet, août, tant de monde qui vient en même temps, c’est l’enfer. » Selon une étude récente, le tourisme serait responsable de 8 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, les trois quarts étant dues au transport aérien.
"La politique, c'est pas mon truc"
Pendant son séjour à Bonifacio, Flora Artzner s’est rapprochée des acteurs locaux qui oeuvrent à la protection de l’environnement, comme l’association la Waterfamily ou le club de voile Bonifacio Windsurf. La Waterfamily éduque les enfants à la préservation de la ressource en eau et a organisé, fin mai, la dernière édition de la course écoresponsable Color Planet . Et avec le club de voile, Flora Artzner a encadré un stage écotouristique. De son côté, chaque jour au départ de Bonifacio, Flora Artzner s’est rendue dans un spot de wingfoil pratiquer son sport de prédilection : « Ici, c’est très propice car il y a souvent du vent, c’est très clairement un coup de coeur », apprécie la championne. Et pour se rendre dans chaque spot, c’est à vélo que ça se passe. Ou plutôt en vélo carriole, pour pouvoir transporter son matériel de glisse. Flora Artzner a pu constater le retard pris par l’Extrême-Sud de la Corse en matière de pistes cyclables, même si une prise de conscience politique est à l’oeuvre depuis quelques mois . La Corse, en retard ? « Je me sentirai mal de porter ce type de discours, je ne fais que passer ici, recadre Flora Artzner. Mais oui, c’est sûr, on se sent plus heureux à vélo qu’en voiture dans les bouchons ! » Avant de partir (en voilier encore) avec la coopérative de transport de marchandises Bourlingue & Pacotille , Flora Artzner aurait pu évoquer la question du transport Corse – Continent auprès d’élus en charge de la compétence, mais elle a choisi de ne pas le faire : « La politique, c’est pas mon truc. Moi, je suis une sportive qui veut, à sa petite échelle, changer les choses en cohérence. »
Pendant son séjour à Bonifacio, Flora Artzner s’est rapprochée des acteurs locaux qui oeuvrent à la protection de l’environnement, comme l’association la Waterfamily ou le club de voile Bonifacio Windsurf. La Waterfamily éduque les enfants à la préservation de la ressource en eau et a organisé, fin mai, la dernière édition de la course écoresponsable Color Planet . Et avec le club de voile, Flora Artzner a encadré un stage écotouristique. De son côté, chaque jour au départ de Bonifacio, Flora Artzner s’est rendue dans un spot de wingfoil pratiquer son sport de prédilection : « Ici, c’est très propice car il y a souvent du vent, c’est très clairement un coup de coeur », apprécie la championne. Et pour se rendre dans chaque spot, c’est à vélo que ça se passe. Ou plutôt en vélo carriole, pour pouvoir transporter son matériel de glisse. Flora Artzner a pu constater le retard pris par l’Extrême-Sud de la Corse en matière de pistes cyclables, même si une prise de conscience politique est à l’oeuvre depuis quelques mois . La Corse, en retard ? « Je me sentirai mal de porter ce type de discours, je ne fais que passer ici, recadre Flora Artzner. Mais oui, c’est sûr, on se sent plus heureux à vélo qu’en voiture dans les bouchons ! » Avant de partir (en voilier encore) avec la coopérative de transport de marchandises Bourlingue & Pacotille , Flora Artzner aurait pu évoquer la question du transport Corse – Continent auprès d’élus en charge de la compétence, mais elle a choisi de ne pas le faire : « La politique, c’est pas mon truc. Moi, je suis une sportive qui veut, à sa petite échelle, changer les choses en cohérence. »