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A Lama, c’est le printemps du cinéma !


DR le Lundi 18 Juin 2018 à 16:30

A un mois et demi de sa 25e édition et alors que la campagne de financement participatif touche à sa fin, le Festival du Film de Lama proposait pendant deux jours une initiation au cinéma à des classes du collège d’Ile Rousse. Retour sur cette manifestation et les échéances à venir en matière d’organisation et de programmation.



« Ce qui nous plait c’est de filmer avec la caméra et de faire disparaître des gens. » Les enfants sont réunis autour de Florence Franceschi, une des intervenantes de ces journées Sguardi Zitellini, pour regarder le résultat à l’écran. Par un jeu de manipulation, ils se filment puis se font disparaître les uns après les autres de l’image. Un peu plus loin c’est Migue d’Onofrio qui enseigne à un groupe comment construire une histoire et la raconter, comment créer un scénario et un storyboard à partir d’une idée.


Initié en 2011, ces journées de découverte et d’initiation au cinéma et à l’image, se déroulent sur deux jours. Cette année, ce sont les classes bilingues du collège d’Ile Rousse, 6e et 5e, qui sont venues avec leurs professeurs au village. Après une courte présentation de l’histoire du cinéma et des inventions qui ont jalonnées sa création, les élèves sont répartis en deux groupes pour enchainer des ateliers sur la journée : scénario, comment faire un film, les métiers du cinéma, première approche de la caméra, etc. « On les sent passionnés, nous explique une enseignante, du coup, on aimerait prolonger l’opération sur l’année en essayant, pourquoi pas, de réaliser un court métrage. Toujours sous forme d’ateliers avec un intervenant en cinéma. »
 
Pendant ce temps, la campagne de financement participative initiée avec Move.corsica se termine. C’est déjà plus de 15 000 euros qui ont été récolté et des dons (par chèque principalement) continuent à arriver. « Même si la barre des 20 000 euros n’a pas été atteinte, on n’en est pas loin, nous explique François Heurguier, vice-président de l’association, et nous allons pouvoir construire les deux cabines – sur les sites de l’Umbria et du Mercatu, NDLR – qui nous faisaient défaut vu leur état de vétusté. Les charpentiers de la Corse sont venus prendre les mesures. L’opération devrait débuter en juillet. » C’est toute l’équipe du Festival qui se félicite de cette opération et qui tient à remercier entreprises comme particuliers qui ont cru en ce projet.
 
Une équipe toujours plus motivée par cette 25e édition anniversaire et qui travaille d’arrache pied à la programmation. Le film d’ouverture – Guy d’Alex Lutz que CNI vous dévoilait ici en début de semaine — est déjà rejoint par Les Moissonneurs, très beau long métrage sud-africain présenté à Un Certain Regard à Cannes, distribué par Pyramide (Une Vie Violente) et produit, entre autre, par Jean-Alexandre Luciani. Sofia, premier film marocain de la réalisatrice Meryem Benm’Barek, prix du scénario à Cannes dans la section Un Certain Regard, sera projeté à l’Umbria. Côté Mercatu, le site des enfants – mis à l’honneur cette année par Télérama dans son supplément Festivals – accueillera le premier long métrage d’animation entièrement doublé en langue corse, U Cantu di U Mare. Le réalisateur et directeur de la photo Gilles Porte sera présent toute la semaine au Festival avec sa « vitre teintée » sur laquelle il fait dessiner les enfants et avec laquelle il a déjà fait le tour du monde. Il en profitera pour présenter en avant-première son documentaire L’Etat contre Mandela et les autres.
Du coté des court métrages corses, grand moment du Festival, la sélection aussi s’affine et l’on devrait retrouver Sur mes Traces d’Alexandre Oppecini ou encore Feriti de Léonard Accorsi, tous deux interprétés par Cedric Apietto (Le Prophète, Une Vie Violente).

A noter enfin l’arrivée récente dans l’équipe de Laurent Hérin, auparavant projectionniste au cinéma Le Régent à Bastia et grand cinéphile, au poste d’animateur/chef de projet : « C’est une fierté de rejoindre l’équipe de ce Festival prestigieux. Nous allons tout mettre en œuvre pour proposer une 25e édition à la hauteur des précédentes. Pas facile de succéder à Mélanie Manigand qui, pendant 14 ans, a fait un travail remarquable sur ce Festival. J’en veux pour preuve l’article de Télérama de l’an dernier qui présente Lama comme un des plus beaux Festivals de cinéma en plein air d’Europe ! ». Tout en sachant qu’il peut compter sur le conseil d’administration, une équipe de bénévoles très impliquée et sur Jean-Baptiste Henion, technicien responsable des projections du Festival de Cannes. Une référence !