Ce gros regret, c’est le document urbanisme de référence, celui qui traduit les projets d’aménagement sur la commune pour les années à venir : le plan local d’urbanisme (PLU). Et Georges Gianni ne s’en est pas caché : « Ce PLU ne me satisfait pas. » Alors que la phase d’enquête publique se termine, il va pourtant le soumettre à validation auprès des services de l’État, dans un délai court : « D’ici février ou mars », a-t-il annoncé à ses habitants. Mais ce PLU est loin de correspondre aux ambitions du maire : « On avait entre 150 et 180 hectares de constructible, on en aura plus qu’une trentaine. C’est peu... Mais nous avions été contraints et forcés d’annuler notre PLU », a-t-il rappelé. Approuvé en 2007, le PLU de Lecci avait été révisé à trois reprises entre 2012 et 2014, avant que le tribunal administratif de Bastia, saisi par l’association U Levante, n’enjoigne le maire à l’abroger le 7 juillet 2023.
"Je ne condamne pas les résidences secondaires"
Georges Gianni a confié qu’il avait senti le vent tourner, « et c’est pour ça qu’on a fait en sorte que les gens construisent ces dix dernières années. Mais aujourd’hui, c’est fini. » En effet dans cette commune touristique située au nord de Porto-Vecchio, la population a quasiment triplé en vingt ans, passant de 706 habitants en 1999 à 1 939 habitants en 2021, selon l’Insee. Et s’il y a quasiment toujours eu, historiquement, plus de résidences secondaires que de résidences principales à Lecci, la proportion a atteint 73,2 % en 2021. Alors, « je ne condamne pas les résidences secondaires, sachez-le ! », a tenu à rappeler Georges Gianni durant ses vœux. Et de préciser : « Je demande juste à en retirer quelques dividendes. » Grâce à la taxe de séjour, « à peu près 500 000 euros » sont ainsi entrés dans les caisses de la commune en 2024. Et la majoration, à hauteur de 30 %, de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires a dégagé une recette de « 350 000 euros ». Des rentrées d’argent « pas négligeables », que la commune du sud de la Corse compte réinjecter dans ses projets et animations « sans avoir à contracter d’emprunt »
En 2025 à Lecci, les projets n’attendent pas : dès les premiers jours de janvier, la mairie est entrée dans d'importants travaux, pour une durée de dix mois, au minimum. Construite dans les années 70, elle n’avait jamais subi de rénovation énergétique. Ce sera le cas au terme de ce chantier, qui engagera aussi son désamiantage et sa mise en accessibilité (avec un ascenseur) pour 1, 3 million d’euros, un financement réparti entre la commune, l’État et la Collectivité de Corse.
Equipements sportifs, école, crèche, centre de loisirs...
Plusieurs projets viseront à rendre la vie encore plus douce à Lecci, comme la réalisation d’une promenade derrière la plage de Saint-Cyprien ou la construction d’une passerelle sur l’Oso pour les piétons et cyclistes qui permettra de rejoindre en toute sécurité les chemins de balade le long de la rivière. Le city-stade, vieillot, sera détruit et remplacé par un nouveau, qui permettra la pratique du foot, du handball et du basket. Aux abords du stade, deux courts de padel couverts feront leur apparition, ainsi qu’un pas de tir à l’arc. A quelques centaines de mètres de là, le long de la T 10, s'est développée une zone commerciale et résidentielle, mais les aménagements routiers ne suivent pas. C'est la Collectivité de Corse qui a la compétence et le maire de Lecci réclame depuis plusieurs années la création d'un giratoire sur la T10, sur cette portion devenue accidentogène. "C'est une demande que nous refaisons régulièrement", pointe Georges Gianni qui, en l'absence de retour, envisage de relancer une nouvelle fois la CDC.
"Je ne condamne pas les résidences secondaires"
Georges Gianni a confié qu’il avait senti le vent tourner, « et c’est pour ça qu’on a fait en sorte que les gens construisent ces dix dernières années. Mais aujourd’hui, c’est fini. » En effet dans cette commune touristique située au nord de Porto-Vecchio, la population a quasiment triplé en vingt ans, passant de 706 habitants en 1999 à 1 939 habitants en 2021, selon l’Insee. Et s’il y a quasiment toujours eu, historiquement, plus de résidences secondaires que de résidences principales à Lecci, la proportion a atteint 73,2 % en 2021. Alors, « je ne condamne pas les résidences secondaires, sachez-le ! », a tenu à rappeler Georges Gianni durant ses vœux. Et de préciser : « Je demande juste à en retirer quelques dividendes. » Grâce à la taxe de séjour, « à peu près 500 000 euros » sont ainsi entrés dans les caisses de la commune en 2024. Et la majoration, à hauteur de 30 %, de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires a dégagé une recette de « 350 000 euros ». Des rentrées d’argent « pas négligeables », que la commune du sud de la Corse compte réinjecter dans ses projets et animations « sans avoir à contracter d’emprunt »
En 2025 à Lecci, les projets n’attendent pas : dès les premiers jours de janvier, la mairie est entrée dans d'importants travaux, pour une durée de dix mois, au minimum. Construite dans les années 70, elle n’avait jamais subi de rénovation énergétique. Ce sera le cas au terme de ce chantier, qui engagera aussi son désamiantage et sa mise en accessibilité (avec un ascenseur) pour 1, 3 million d’euros, un financement réparti entre la commune, l’État et la Collectivité de Corse.
Equipements sportifs, école, crèche, centre de loisirs...
Plusieurs projets viseront à rendre la vie encore plus douce à Lecci, comme la réalisation d’une promenade derrière la plage de Saint-Cyprien ou la construction d’une passerelle sur l’Oso pour les piétons et cyclistes qui permettra de rejoindre en toute sécurité les chemins de balade le long de la rivière. Le city-stade, vieillot, sera détruit et remplacé par un nouveau, qui permettra la pratique du foot, du handball et du basket. Aux abords du stade, deux courts de padel couverts feront leur apparition, ainsi qu’un pas de tir à l’arc. A quelques centaines de mètres de là, le long de la T 10, s'est développée une zone commerciale et résidentielle, mais les aménagements routiers ne suivent pas. C'est la Collectivité de Corse qui a la compétence et le maire de Lecci réclame depuis plusieurs années la création d'un giratoire sur la T10, sur cette portion devenue accidentogène. "C'est une demande que nous refaisons régulièrement", pointe Georges Gianni qui, en l'absence de retour, envisage de relancer une nouvelle fois la CDC.
La mairie étant en travaux, la cérémonie des voeux a pris place dans la nouvelle cantine, construite avec du pin laricio de la forêt de l'Ospedale.
L’an dernier, c’est l’école primaire Delly-Marchi qui avait concentré la majorité des investissements de la commune. Soit 2,7 millions d’euros qui ont permis la construction de la nouvelle cantine, l’aménagement de la cour de récréation, la création d’un parking et l’extension des locaux de l’école (deux classes supplémentaires ont vu le jour à la rentrée). Selon les prévisions, les effectifs de l’école seront en augmentation en septembre, ce qui a incité la municipalité à demander la création d’un dixième poste d’enseignant auprès de la Direction académique. Victime de son succès, le centre de loisirs de Lecci devrait bientôt voir sa capacité d'accueil évoluer (pas plus d’une soixantaine d'enfants peuvent être accueillis à ce jour), car le club de bridge, avec qui il partageait la structure de Cala Rossa, a déménagé à Porto-Vecchio. Les locaux seront réhabilités cette année. Saturée, la crèche I Principeddi verrait, elle, sa capacité passer de 30 à 35 berceaux. En parallèle, la municipalité a acheté quatre des dix berceaux de la micro-crèche privée que vient de construire l’entreprise Delta Bois.
Une recyclerie et une station d'épuration
Si Georges Gianni est le maire de Lecci, il est aussi le président du Syvadec (le Syndicat mixte pour la valorisation des déchets en Corse). Une double casquette qui ne pouvait que mener à l'aboutissement d'un projet de recyclerie, à Lecci, qui n’en avait pas (les plus proches sont à Porto-Vecchio ou à Sainte-Lucie). Elle sera implantée sur la route de Pinareddu, non loin du rond-point qui mène à Saint-Cyprien. Le projet doit voir le jour vers la fin de l’année : « Ca ne coûtera rien à la commune, ni à la communauté de communes. C’est le Syvadec qui financera à hauteur de 2,5 millions d’euros », a précisé l’élu.
Enfin, Lecci veut se doter de sa propre station d’épuration, qu’elle envisage de construire au nord de Saint-Cyprien. Actuellement, elle est reliée à la station d’épuration de Sainte-Lucie, mais « on est en saturation », confirme Georges Gianni. Le projet, chiffré à 36 millions d’euros, prévoit une capacité de 30 000 équivalent-habitant. Il sera financé en grande partie par l’État. Georges Gianni a voulu rassurer les sceptiques : « Tout de suite, on dit que ça va sentir mauvais. Eh bien non, ça ne va pas sentir mauvais. Ce sera une station d’épuration de dernière génération, comme celle de Bonifacio, qui est pourtant implantée en plein coeur de la ville. »
Une recyclerie et une station d'épuration
Si Georges Gianni est le maire de Lecci, il est aussi le président du Syvadec (le Syndicat mixte pour la valorisation des déchets en Corse). Une double casquette qui ne pouvait que mener à l'aboutissement d'un projet de recyclerie, à Lecci, qui n’en avait pas (les plus proches sont à Porto-Vecchio ou à Sainte-Lucie). Elle sera implantée sur la route de Pinareddu, non loin du rond-point qui mène à Saint-Cyprien. Le projet doit voir le jour vers la fin de l’année : « Ca ne coûtera rien à la commune, ni à la communauté de communes. C’est le Syvadec qui financera à hauteur de 2,5 millions d’euros », a précisé l’élu.
Enfin, Lecci veut se doter de sa propre station d’épuration, qu’elle envisage de construire au nord de Saint-Cyprien. Actuellement, elle est reliée à la station d’épuration de Sainte-Lucie, mais « on est en saturation », confirme Georges Gianni. Le projet, chiffré à 36 millions d’euros, prévoit une capacité de 30 000 équivalent-habitant. Il sera financé en grande partie par l’État. Georges Gianni a voulu rassurer les sceptiques : « Tout de suite, on dit que ça va sentir mauvais. Eh bien non, ça ne va pas sentir mauvais. Ce sera une station d’épuration de dernière génération, comme celle de Bonifacio, qui est pourtant implantée en plein coeur de la ville. »