Les différents acteurs et promoteurs de cette initiative exemplaire dont Jean-Claude Franceschi, Pierre-Jean Luccioni, Bruno Welshinger
Certaines variétés sont uniques et méritent d’être sauvegardées, une sauvegarde qui va se faire se en deux temps, d’abord par la mise en place d’un conservatoire sur un site communal dédié à la préservation de ces variétés, à Aghione, et « par une réappropriation de l’espace rural avec la plantation d’un panel de quelques 20 variétés sur les communes qui le désirent. »
C’est grâce en grande partie à Pierre Jean Luccioni auteur des albums « Tempi Fà ».
« L’histoire de cette collecte a commencé en 2007 lorsque j’ai découvert dans un village du Boziu un pommier entièrement recouvert de ronces mais chargé de fruits magnifiques. Un arbre qui produit encore les fameuses et oubliées « brutte e Bonne » d’après Andria Sarocchi un ancien chevrier de Bustanico rencontré sur place. Ce jour-là j’avais été interpellé, par l’abondance et l’état d’abandon de tous ces arbres fruitiers mais aussi par le nom de cette pomme « brutta e bona » (laide mais bonne) ! J’ai décidé d’en savoir un peu plus sur tous ces noms corses qui désignent les fruits et sur la culture ancestrale des arbres fruitiers omniprésents dans notre environnement mais devenu « invisibles » pour nous. À partir d’une étude réalisée par Pierre Teanton, j’ai pu collecter plus de 300 noms corses de fruits. Il était urgent de sauver ce vocabulaire, riche et imagé, en grand danger, et de créer un verger-conservatoire pour rassembler ces fruits oubliés… Après une première tentative avortée de créer ce verger, j’ai réalisé une deuxième collecte, pour un nouveau projet porté cette fois par la communauté des communes de l’Oriente » explique t-il.
C’est grâce en grande partie à Pierre Jean Luccioni auteur des albums « Tempi Fà ».
« L’histoire de cette collecte a commencé en 2007 lorsque j’ai découvert dans un village du Boziu un pommier entièrement recouvert de ronces mais chargé de fruits magnifiques. Un arbre qui produit encore les fameuses et oubliées « brutte e Bonne » d’après Andria Sarocchi un ancien chevrier de Bustanico rencontré sur place. Ce jour-là j’avais été interpellé, par l’abondance et l’état d’abandon de tous ces arbres fruitiers mais aussi par le nom de cette pomme « brutta e bona » (laide mais bonne) ! J’ai décidé d’en savoir un peu plus sur tous ces noms corses qui désignent les fruits et sur la culture ancestrale des arbres fruitiers omniprésents dans notre environnement mais devenu « invisibles » pour nous. À partir d’une étude réalisée par Pierre Teanton, j’ai pu collecter plus de 300 noms corses de fruits. Il était urgent de sauver ce vocabulaire, riche et imagé, en grand danger, et de créer un verger-conservatoire pour rassembler ces fruits oubliés… Après une première tentative avortée de créer ce verger, j’ai réalisé une deuxième collecte, pour un nouveau projet porté cette fois par la communauté des communes de l’Oriente » explique t-il.
Une présentation de différents fruits sur des panneaux explicatifs avec Ruth Stegassy et Jean-Pierre Bolognini
Un verger conservatoire chez Ruth Stegassy et Jean-Pierre Bolognini
Pierre-Jean Luccioni n’a retenu que les fruits portant un nom corse et les arbres qui avaient été greffés avec des variétés. Plus de 150 greffons de fruits ont été collectés et quatre exemplaires de baguettes pourvues d’yeux ont été conservés sous les serres des pépinières de Bravone.
Pierre Jean Luccioni précise : « 300 noms de fruits ont été collectés mais cela ne veut pas dire qu’il existe 300 variétés puisqu’un même nom peut désigner des fruits différents ou encore un fruit peut avoir plusieurs noms et j’ai pu récupérer quelques variétés en voie d’extinction".
Jean-Claude Franceschi , président de la communauté des communes de l’Oriente ajoute pour sa part : « Nous avons candidaté un appel à projet lancé à l’époque par Ségolène Royale ministère de l’écologie, dit « territoires a énergie positive et a croissance verte » TEPCV. Dans ce cadre nous avons démarré un certain nombre de projets qui ont été retenus dont celui de la création d’un conservatoire des vergers anciens afin de sauver toutes les variétés qui ont tendance à disparaitre. De façon aussi à ce que tous ceux qui auraient envie de replanter ces variétés puissent en bénéficier. »
Ce conservatoire des vergers anciens sera créé dans un premier temps à Aghione sur un terrain mis à disposition gracieusement par Ruth Stegassy et Jean-Pierre Bolognini, de l’association « A granella », qui vont, gérer la plantation et le suivi du conservatoire, sur un terrain d’un hectare. Un autre endroit est espéré, notamment à Pietraserena , pour certains arbres de moyenne montagne comme les pommiers et les poiriers. Au final ces arbres seront distribués à des particuliers ou des communes.
Pierre-Jean Luccioni n’a retenu que les fruits portant un nom corse et les arbres qui avaient été greffés avec des variétés. Plus de 150 greffons de fruits ont été collectés et quatre exemplaires de baguettes pourvues d’yeux ont été conservés sous les serres des pépinières de Bravone.
Pierre Jean Luccioni précise : « 300 noms de fruits ont été collectés mais cela ne veut pas dire qu’il existe 300 variétés puisqu’un même nom peut désigner des fruits différents ou encore un fruit peut avoir plusieurs noms et j’ai pu récupérer quelques variétés en voie d’extinction".
Jean-Claude Franceschi , président de la communauté des communes de l’Oriente ajoute pour sa part : « Nous avons candidaté un appel à projet lancé à l’époque par Ségolène Royale ministère de l’écologie, dit « territoires a énergie positive et a croissance verte » TEPCV. Dans ce cadre nous avons démarré un certain nombre de projets qui ont été retenus dont celui de la création d’un conservatoire des vergers anciens afin de sauver toutes les variétés qui ont tendance à disparaitre. De façon aussi à ce que tous ceux qui auraient envie de replanter ces variétés puissent en bénéficier. »
Ce conservatoire des vergers anciens sera créé dans un premier temps à Aghione sur un terrain mis à disposition gracieusement par Ruth Stegassy et Jean-Pierre Bolognini, de l’association « A granella », qui vont, gérer la plantation et le suivi du conservatoire, sur un terrain d’un hectare. Un autre endroit est espéré, notamment à Pietraserena , pour certains arbres de moyenne montagne comme les pommiers et les poiriers. Au final ces arbres seront distribués à des particuliers ou des communes.
Quelques fruits « nustrale » seront sauvegardés
Les noms corses collectés prennent en compte les spécificités de ces fruits : la forme (zuccota, lungaghja), la couleur (mora, russina), le goût (amara, dulcina), ou d’autres particularités liées à son histoire. Certains fruits sont de véritable « reliques », survivances d’un passé révolu : j’ai pu récupérer quelques variétés en voie d’extinction : a mela mora (Cambia), a mela cascianedda (Surbuddà), a mela sapunaghja (Campile), a chjarasgia sundarina (Luri) a pera buggiarda (Cervioni) et bien d’autres qui constituent le fondement d’un trésor oublié. Parmi les fruits qui sont sur la liste de sauvegarde on note : l’abricotier, U baracuccu, u melicocculu, l’alzilone ; La cerise : A Chjarasgi et la cerise douce, Chjarasge dolci et toutes ses variétés y compris e Chjarasge agri ; la figue, u Figu et toutes ses variétés y compris u fiurone (la figue fleur) ; Les pêches, E Persiche ; A pera, La poire y compris la « Santachjola » trouvée à Letia chez Dominique Arrighi ; la pomme, A mela, Les prunes : I Bon’Bucco, u virdone ou a prugna ; A Nuciola (noisette), L’amandulà (amande), a Noce (noix), e noci : Les plus connues étaient e sciacherelle qui avaient une coque facile à briser d’où le nom de sciaccà (écraser) Dans la région de Cognocoli il existe une autre variété de noix nommée lisdinella, plus petite avec une coque très dure et très résistante. Etc..
Les noms corses collectés prennent en compte les spécificités de ces fruits : la forme (zuccota, lungaghja), la couleur (mora, russina), le goût (amara, dulcina), ou d’autres particularités liées à son histoire. Certains fruits sont de véritable « reliques », survivances d’un passé révolu : j’ai pu récupérer quelques variétés en voie d’extinction : a mela mora (Cambia), a mela cascianedda (Surbuddà), a mela sapunaghja (Campile), a chjarasgia sundarina (Luri) a pera buggiarda (Cervioni) et bien d’autres qui constituent le fondement d’un trésor oublié. Parmi les fruits qui sont sur la liste de sauvegarde on note : l’abricotier, U baracuccu, u melicocculu, l’alzilone ; La cerise : A Chjarasgi et la cerise douce, Chjarasge dolci et toutes ses variétés y compris e Chjarasge agri ; la figue, u Figu et toutes ses variétés y compris u fiurone (la figue fleur) ; Les pêches, E Persiche ; A pera, La poire y compris la « Santachjola » trouvée à Letia chez Dominique Arrighi ; la pomme, A mela, Les prunes : I Bon’Bucco, u virdone ou a prugna ; A Nuciola (noisette), L’amandulà (amande), a Noce (noix), e noci : Les plus connues étaient e sciacherelle qui avaient une coque facile à briser d’où le nom de sciaccà (écraser) Dans la région de Cognocoli il existe une autre variété de noix nommée lisdinella, plus petite avec une coque très dure et très résistante. Etc..
Ainsi la palette est étendue.
L'action de sauvegarde, elle, est exemplaire