Corse Net Infos - Pure player corse

Agression d'un médecin à l'aéroport de Calvi : l'URPS Médecins Libéraux de Corse exprime son soutien


La rédaction le Jeudi 5 Décembre 2024 à 16:38

Après l'agression physique et verbale d'un médecin du Centre Hospitalier de Calvi dimanche dernier, l'URPS Médecins Libéraux dénonce la montée de la violence envers les soignants et apporte son soutien au confrère agressé.



Crédit photo centre hospitalier de Calvi
Crédit photo centre hospitalier de Calvi

Dimanche après-midi, un médecin du centre hospitalier de Calvi a été agressé à l'aéroport de Calvi Sainte-Catherine. L’incident, survenu sur le tarmac, a vu le médecin, aussi praticien libéral, subir des violences physiques et verbales de la part d'un patient mécontent. À la suite de cette agression, une plainte a été déposée, et une enquête pour "violences volontaires ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à huit jours" a été ouverte.

L'URPS Médecins Libéraux de Corse a rapidement réagi, exprimant son soutien total à son confrère. Dans un communiqué, le bureau de l'URPS a fermement dénoncé cet acte de violence, soulignant qu'il est "inconcevable et inacceptable" qu'une telle situation puisse se reproduire. "Agressé un soignant, quelle que soit sa profession, est un acte qui ne peut rester impuni. La détresse des patients ne peut justifier de tels comportements", insiste l'URPS. L'organisation rappelle que ce type de violence met en péril l'ensemble du système de soins, déjà fragilisé par la pénurie de médecins, particulièrement en milieu rural. "Notre île ne peut se permettre de tolérer ce genre de comportement. C'est un événement affligeant, qui représente une agression contre la population elle-même, pour qui la présence d’un médecin est vitale", poursuit l'URPS, exprimant ainsi son soutien sans faille à son confrère et réaffirmant l'importance de la sécurité pour les professionnels de santé.

Pas de consultation le 6 décembre
En solidarité, les médecins de Balagne ont annoncé qu'ils n’assureraient ce vendredi 6 décembre, au centre hospitalier de Calvi, que les consultations urgentes. Cette "grève" vise à dénoncer la violence croissante à l’encontre des soignants, qui, dans un contexte de service public particulièrement difficile, s’exposent quotidiennement à des risques. "Nous sommes profondément sous le choc, ce type d’agression est un rappel brutal des risques croissants auxquels nous sommes confrontés", déclarent-ils, rappelant également l’engagement exemplaire de leur collègue, qui a exercé à la fois en libéral et au sein de l’hôpital.