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Aide à la création d'entreprise en Corse : jusqu’à 12 000 € d’aide pour tous grâce à l'ADIE


le Samedi 8 Février 2025 à 11:20

Cette semaine, l’ADIE (l’association pour le droit à l’initiative économique) a mis en place trois ateliers à Bastia, Corte et Porto-Vecchio, pour donner une chance à des projets de création d’entreprise qui n’ont pas forcément retenu l’attention des banques.



Mardi matin, une réunion d'information s'est tenue dans les locaux de France Travail à Porto-Vecchio.
Mardi matin, une réunion d'information s'est tenue dans les locaux de France Travail à Porto-Vecchio.
Même sans diplôme ou sans capital, il est possible d’entreprendre. C’est l’idée solidaire que l’ADIE défend depuis trente-cinq ans, en accompagnant les projets qu’elle juge pertinents. Principalement ceux qui ne sont pas couverts pas un crédit bancaire, même si l’ADIE précise « qu’aucune preuve de refus bancaire » ne sera demandée lors de l’élaboration du dossier. 

Sur le Continent, l’ADIE s’est implantée fortement dans les quartiers prioritaires qui relèvent de la politique de la ville (QPV). Elle a ainsi accompagné l’an dernier 3 129 entrepreneurs issus de ces quartiers. En Corse, « on est ouverts à tous, sans focus particulier sur les quartiers », précise Yvan Franchi, le directeur territorial de l’ADIE en Corse. Car les quartiers prioritaires en Corse ne sont pas légion : il y en a cinq au total. Et dans la micro-région porto-vecchiaise, seul le quartier de Pifano est classé QPV.

Alors mardi à Porto-Vecchio, le coup de pouce entrepreneurial s’est élargi à dix-huit créateurs d’entreprise issus de tous horizons. Repérés par France Travail, ils ont été conviés à une réunion d’information animée par Jean-Antoine Oggiano, le conseiller ADIE porto-vecchiais. Etaient également présents des représentants de la BGE et de la Chambre des métiers. Chaque participant a été amené à détailler son projet de création d’entreprise (conciergerie, commerce, activité transport, coach mental…), avant de constistuer un dossier auprès de l’ADIE. En cas d’accord, un micro-crédit pouvant aller jusqu’à 12 000 € (dont la moitié à taux zéro) pourra être octroyé au porteur de projet. « Je pense que c’est important que l’ADIE ne se limite pas aux quartiers prioritaires, a estimé l’un des participants, mardi à Porto-Vecchio, car tout le monde peut potentiellement rencontrer des difficultés dans l’élaboration de son projet auprès des banques. » Mais vivre dans un quartier prioritaire demeure un frein supplémentaire auprès des banques, rappelle l’ADIE, selon laquelle « 40 % des entrepreneurs issus d’un quartier prioritaire ont rencontré des difficultés de financement ».

Une majorité de femmes aidées par l’ADIE en Corse

L’an dernier en Corse, l’ADIE a financé près de 300 entrepreneurs par un microcrédit professionnel, dont 40 dans les quartiers prioritaires relevant de la politique de la ville. « Ainsi qu’une vingtaine de personnes à qui l’association a prêté de quoi acheter ou réparer un véhicule pour aller travailler comme salarié », complète le service communication de l’ADIE.  En Corse, l’Adie bénéficie du soutien financier de l'Agence du développement économique de la Corse (ADEC), de la collectivité territoriale, de la communauté d'agglomération d'Ajaccio, de la communauté d'agglomération de Bastia et de la CCI. La Banque Populaire Méditerranée est son principal partenaire bancaire.

En parallèle de l’atelier à Porto-Vecchio, l’ADIE a mené durant la semaine deux autres ateliers, à Bastia et à Corte. En Corse, les bénéficiaires d’un micro-crédit ADIE concernent une majorité de femmes (53%, plus que la moyenne nationale). L’âge moyen est de 37 ans, 34 % des personnes concernées sont indemnisées par France Travail et 38 % ont un niveau scolaire inférieur au bac.