« Il faut revenir avec une solution… », « Il faut aller à Paris pour convaincre… ». Dans l’hémicycle, Gilles Simeoni, président de l’Exécutif et Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse avaient, chacun, donné le ton lors d’une allocution relative au dossier agricole. La réunion qui s’est déroulée durant une heure et demi dans le bureau du président de l’Assemblée de Corse aura mis en exergue une certitude : la nécessité de convaincre l’actuel gouvernement de faire marche-arrière concernant les lois appliquées aux agriculteurs et non adaptées aux spécificités d’un territoire tel que la Corse. Et, bien sûr, de prendre en compte l’engagement pris par l’ancien gouvernement et notamment Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture sous la mandature de François Hollande.
Sur le coup des quinze heures, une trentaine d’agriculteurs sont, comme convenu, dans les locaux de l’Assemblée, devancés par Joseph Colombani, président de la Chambre de Haute-Corse et Jean-François Sammarcelli, président de la Chambre Régionale. Le rendez-vous est fixé dans le bureau du président de l’Assemblée, lequel ouvrira le débat. À ses côtés et particulièrement à l’écoute, les présidents des différents groupes de l’Assemblée : Pierre Poli (PNC), Jean-Martin Mondoloni (Per l’avvene), François-Xavier Ceccoli (représentant Valérie Bozzi dans La Corse dans la République), Jean-Charles Orsucci (Andà per l’avvene), Hyacinthe Vanni (Femu a Corsica), Petru Antò Tomasi (Corsica Libera) accompagnés de Gilles Simeoni, président de l’Exécutif et des conseillers Jean-Christophe Angelini et Lionel Mortini.
En face, une délégation d’agriculteurs représentants les différents syndicats (Mossa Paesana, Via Campagnola, JA, FDSEA2A et 2B) autour des trois présidents des chambres (retenu à Porto-Vecchio pour une action, Stéphane Paquet arrivera plus tardivement…).
Redistribuer la donne
Joseph Colombani ouvre le débat : « Nous sommes au pied du mur ! On doit poser les jalons pour l’avenir. Avec les séminaires sur le pastoralisme et les assises de l’élevage, nous avions déjà évoqué une stratégie à mettre en place. Nous avions présenté un projet global à Stéphane Le Foll qui incluait une vision d’ensemble, la complémentarité plaine-montagne, les productions, les ressources propres, les surfaces.... Il l’avait baptisé « Le projet corse » et l’avait validé. Or, aujourd’hui, le gouvernement ne tient pas compte de cette décision, il change la règle du jeu en pleine mandature. Face à ce changement, l’Europe justifie certes qu’il y a eu des exagérations suite à des fraudes. Est-ce une fraude vue de Bruxelles, de Paris, de la CdC, des agriculteurs ? Il aurait fallu la définir. Est-ce quelqu’un qui déclare une superficie supérieure à ses besoins et à son projet de développement ? Considérer que l’Europe ne comprend pas et n’accepte pas que des bovins ou des caprins mangent des glands, n’est pas une fraude. Aujourd’hui, des gens sont expulsés et risquent de perdre leur exploitation sur de tels critères…Il en est de même pour les clôtures où il faut répondre à des critères qui ne correspondent pas à la réalité de nos exploitations dans l’intérieur. Si on prend le temps et si nous avons des partenaires qui nous défendent véritablement, on pourra l’expliquer à Paris…D’autant que la mise en place, début octobre, d’un nouveau comité européen régional, va dans notre sens… »
Vers une stratégie définie
La nécessité de régler la situation actuelle et de se projeter, ensuite, vers la nouvelle PAC a été mise en exergue. « Nous avons les moyens, mardi, ajoute Jean-François Sammarcelli, de mettre le ministre devant ses responsabilités. Il n’a pas notifié nos parcours pastoraux à Bruxelles, ce n’est pas la faute de l’ancien gouvernement. Ensuite, fait très important, la nouvelle commission européenne indique très clairement que les critères mis en place aujourd’hui pour contrôler nos surfaces et les rendre inéligibles sont caducs par rapport à la demande du comité, notamment sur la notion de saisonnalité des parcours… »
Les agriculteurs, qui croient beaucoup en cette nouvelle donne européenne, espèrent, ainsi, une renégociation sur d’autres bases. « Cela pourrait permettre de stopper les contrôles en cours, rappelle Joseph Colombani, et libérer la trésorerie attendue en répondant aux cas les plus délicats…Ce avant de redéfinir les critères de contrôles… »
Très à l’écoute, les élus politiques ont, chacun leur tour, pris la parole pour évoquer l’importance de sauver une profession ancestrale qui constitue un maillon fort de l’économie insulaire. Un tour de table où les élus ont pris connaissance en détails, de la situation avant d’évoquer la question des excès « pour être irréprochables quand nous allons défendre de tels dossiers, soulignera Jean-Charles Orsucci, ou encore la nécessité de miser en grande partie sur les aides publiques…Quoiqu’il en soit, tous ont été unanimes quant à la volonté de s’unir pour aller défendre le dossier ce mardi dans la Capitale…
« Un nouveau débat s’imposera, soulignera Gilles Simeoni, il y a le court terme, l’urgence qui vous ont emmenés dans la rue, et le moyen terme, lié avec la construction d’un nouveau référentiel dans le cadre de la future PAC, un travail à engager sans délai et inventer un nouveau modèle. Aujourd’hui, nous avons une position unanime, elle doit être portée par la Collectivité de Corse dans sa diversité, exécutif, assemblée, majorité et opposition et portée par la profession agricole qui doit, elle aussi, être unanime… »
Tous se sont accordés sur une stratégie à mettre en place ce mardi afin que la situation puisse enfin se débloquer. « Nous sommes confiants, a conclu Joseph Colombani, tous les élus ont parlé d’une même voix, dans le même sens, on préserve les exploitants agricoles d’un chaos annoncé… »
Une délégation proche de celle de ce mardi, avec toutes les forces en présence, se rendra ce mardi à Paris, avec l’espoir d’être entendue…
Sur le coup des quinze heures, une trentaine d’agriculteurs sont, comme convenu, dans les locaux de l’Assemblée, devancés par Joseph Colombani, président de la Chambre de Haute-Corse et Jean-François Sammarcelli, président de la Chambre Régionale. Le rendez-vous est fixé dans le bureau du président de l’Assemblée, lequel ouvrira le débat. À ses côtés et particulièrement à l’écoute, les présidents des différents groupes de l’Assemblée : Pierre Poli (PNC), Jean-Martin Mondoloni (Per l’avvene), François-Xavier Ceccoli (représentant Valérie Bozzi dans La Corse dans la République), Jean-Charles Orsucci (Andà per l’avvene), Hyacinthe Vanni (Femu a Corsica), Petru Antò Tomasi (Corsica Libera) accompagnés de Gilles Simeoni, président de l’Exécutif et des conseillers Jean-Christophe Angelini et Lionel Mortini.
En face, une délégation d’agriculteurs représentants les différents syndicats (Mossa Paesana, Via Campagnola, JA, FDSEA2A et 2B) autour des trois présidents des chambres (retenu à Porto-Vecchio pour une action, Stéphane Paquet arrivera plus tardivement…).
Redistribuer la donne
Joseph Colombani ouvre le débat : « Nous sommes au pied du mur ! On doit poser les jalons pour l’avenir. Avec les séminaires sur le pastoralisme et les assises de l’élevage, nous avions déjà évoqué une stratégie à mettre en place. Nous avions présenté un projet global à Stéphane Le Foll qui incluait une vision d’ensemble, la complémentarité plaine-montagne, les productions, les ressources propres, les surfaces.... Il l’avait baptisé « Le projet corse » et l’avait validé. Or, aujourd’hui, le gouvernement ne tient pas compte de cette décision, il change la règle du jeu en pleine mandature. Face à ce changement, l’Europe justifie certes qu’il y a eu des exagérations suite à des fraudes. Est-ce une fraude vue de Bruxelles, de Paris, de la CdC, des agriculteurs ? Il aurait fallu la définir. Est-ce quelqu’un qui déclare une superficie supérieure à ses besoins et à son projet de développement ? Considérer que l’Europe ne comprend pas et n’accepte pas que des bovins ou des caprins mangent des glands, n’est pas une fraude. Aujourd’hui, des gens sont expulsés et risquent de perdre leur exploitation sur de tels critères…Il en est de même pour les clôtures où il faut répondre à des critères qui ne correspondent pas à la réalité de nos exploitations dans l’intérieur. Si on prend le temps et si nous avons des partenaires qui nous défendent véritablement, on pourra l’expliquer à Paris…D’autant que la mise en place, début octobre, d’un nouveau comité européen régional, va dans notre sens… »
Vers une stratégie définie
La nécessité de régler la situation actuelle et de se projeter, ensuite, vers la nouvelle PAC a été mise en exergue. « Nous avons les moyens, mardi, ajoute Jean-François Sammarcelli, de mettre le ministre devant ses responsabilités. Il n’a pas notifié nos parcours pastoraux à Bruxelles, ce n’est pas la faute de l’ancien gouvernement. Ensuite, fait très important, la nouvelle commission européenne indique très clairement que les critères mis en place aujourd’hui pour contrôler nos surfaces et les rendre inéligibles sont caducs par rapport à la demande du comité, notamment sur la notion de saisonnalité des parcours… »
Les agriculteurs, qui croient beaucoup en cette nouvelle donne européenne, espèrent, ainsi, une renégociation sur d’autres bases. « Cela pourrait permettre de stopper les contrôles en cours, rappelle Joseph Colombani, et libérer la trésorerie attendue en répondant aux cas les plus délicats…Ce avant de redéfinir les critères de contrôles… »
Très à l’écoute, les élus politiques ont, chacun leur tour, pris la parole pour évoquer l’importance de sauver une profession ancestrale qui constitue un maillon fort de l’économie insulaire. Un tour de table où les élus ont pris connaissance en détails, de la situation avant d’évoquer la question des excès « pour être irréprochables quand nous allons défendre de tels dossiers, soulignera Jean-Charles Orsucci, ou encore la nécessité de miser en grande partie sur les aides publiques…Quoiqu’il en soit, tous ont été unanimes quant à la volonté de s’unir pour aller défendre le dossier ce mardi dans la Capitale…
« Un nouveau débat s’imposera, soulignera Gilles Simeoni, il y a le court terme, l’urgence qui vous ont emmenés dans la rue, et le moyen terme, lié avec la construction d’un nouveau référentiel dans le cadre de la future PAC, un travail à engager sans délai et inventer un nouveau modèle. Aujourd’hui, nous avons une position unanime, elle doit être portée par la Collectivité de Corse dans sa diversité, exécutif, assemblée, majorité et opposition et portée par la profession agricole qui doit, elle aussi, être unanime… »
Tous se sont accordés sur une stratégie à mettre en place ce mardi afin que la situation puisse enfin se débloquer. « Nous sommes confiants, a conclu Joseph Colombani, tous les élus ont parlé d’une même voix, dans le même sens, on préserve les exploitants agricoles d’un chaos annoncé… »
Une délégation proche de celle de ce mardi, avec toutes les forces en présence, se rendra ce mardi à Paris, avec l’espoir d’être entendue…