Échecs et Pat’ », le premier tournoi d’échecs à destination des scolaires s'est déroulé à Ajaccio (Photo Michel Luccioni)
Dans le hall du palais des congrès d’Ajaccio, le calme règne. Tout au plus, on entend quelques chuchotements. Plutôt étonnant, puisque 450 enfants y sont réunis, ce jeudi 19 mai. Ils participent à l’évènement « Échecs et Pat’ », le premier tournoi d’échecs à destination des scolaires, allié à une découverte du patrimoine. La manifestation est organisée dans le cadre des festivités autour des 530 ans de la ville d’Ajaccio.
7 000 enfants formés par an en Corse
Pourtant, a priori, le lien entre échecs et patrimoine ne coulait pas de source. C’était sans compter sur Florian Blazin, chargé de mission Inventaire général du patrimoine culturel pour la ville d’Ajaccio, mais aussi passionné d’échecs. « Les échecs sont un jeu patrimonial et millénaire. Napoléon et le cardinal Fesch y jouaient ! », révèle t-il. Une huile sur toile, exécutée par Jean-Georges Vibert, aujoud’hui au musée Haggin, en Californie, en atteste. L’Empereur était toutefois, dit-on, meilleur sur le champ de bataille que sur l’échiquier.
Depuis, les Corses ont largement progressé dans la discipline. « On forme 7 000 enfants aux échecs par an, et en vingt ans, ce sont 50 000 personnes qui ont été formées », explique Marie-Paule Tomasi, présidente de l’Échecs club ajaccien. « À l’époque, c’était le pari fou de Léo Battesti. Aujourd’hui, c’est un système assez particulier que d’autres pays nous envient », poursuit-elle. Dans de nombreuses écoles, les enfants bénéficient ainsi d’une heure d’enseignement par semaine, toute l’année. Le tournoi de fin d’année, organisé depuis vingt ans, prend désormais une autre dimension, avec les 530 ans d’Ajaccio.
Depuis, les Corses ont largement progressé dans la discipline. « On forme 7 000 enfants aux échecs par an, et en vingt ans, ce sont 50 000 personnes qui ont été formées », explique Marie-Paule Tomasi, présidente de l’Échecs club ajaccien. « À l’époque, c’était le pari fou de Léo Battesti. Aujourd’hui, c’est un système assez particulier que d’autres pays nous envient », poursuit-elle. Dans de nombreuses écoles, les enfants bénéficient ainsi d’une heure d’enseignement par semaine, toute l’année. Le tournoi de fin d’année, organisé depuis vingt ans, prend désormais une autre dimension, avec les 530 ans d’Ajaccio.
Faire le lien entre passé et présent
(Photos Michel Luccioni)
11 heures. Les parties sont finies, et, sans tarder, le brouhaha revient. Les enfants, qui jouent par classes, changent de partenaires en fonction des résultats. Les arbitres s’occupent d’aller chercher les participants et de les placer. À la fin de la journée, la classe qui a le plus de points remportera le « trophée Napoléon ». Ce tournoi, les enfants des six écoles ajacciennes concernées l’attendaient avec impatience. « Ramener la coupe, ce serait une fierté », confie Lise, élève de CM2. Car ici, tous sont passionnés d’échecs. « Moi, ce que j’aime, c’est apprendre des techniques, les montrer et apprendre de mes erreurs », explique César, également en CM2. « J’ai gagné tous mes combats », se félicite t-il.
Ceux qui ne font pas partie de ce roulement sont invités à découvrir les ateliers dédiés aux patrimoine. Maquette en torchis de hutte mégalithique, reconstitution d’une église romane ou d’une colonne antique, autant de découvertes pour les écoliers. Devant un puzzle représentant Orphée charmant les animaux, une oeuvre présente au musée Fesch, une petite fille s’exclame : « J’ai trouvé la corne ! ». Elle complète donc la licorne du tableau de Domenico Brandi, sous les conseils d’Élise Brossette, médiatrice culturelle. « Le mieux, c’est de bien regarder l’image et de voir où elle est placée. » Pour la jeune femme, l’objectif est de « faire comprendre aux enfants les éléments de composition du tableau ou de chercher quels sont les animaux fantastiques ».
« Cela fait partie de ce lien que nous avons voulu entre le passé et le présent », commente Simone Guerrini, adjointe à la Culture à la mairie d’Ajaccio. « C’est dans cet état d’esprit que nous avons inclus ce tournoi d’échecs aux festivités. C’est essentiel d’avoir cette approche pour que la jeunesse se réapproprie ce patrimoine », conclut-elle.
Retrouvez ici le classement final.
Ceux qui ne font pas partie de ce roulement sont invités à découvrir les ateliers dédiés aux patrimoine. Maquette en torchis de hutte mégalithique, reconstitution d’une église romane ou d’une colonne antique, autant de découvertes pour les écoliers. Devant un puzzle représentant Orphée charmant les animaux, une oeuvre présente au musée Fesch, une petite fille s’exclame : « J’ai trouvé la corne ! ». Elle complète donc la licorne du tableau de Domenico Brandi, sous les conseils d’Élise Brossette, médiatrice culturelle. « Le mieux, c’est de bien regarder l’image et de voir où elle est placée. » Pour la jeune femme, l’objectif est de « faire comprendre aux enfants les éléments de composition du tableau ou de chercher quels sont les animaux fantastiques ».
« Cela fait partie de ce lien que nous avons voulu entre le passé et le présent », commente Simone Guerrini, adjointe à la Culture à la mairie d’Ajaccio. « C’est dans cet état d’esprit que nous avons inclus ce tournoi d’échecs aux festivités. C’est essentiel d’avoir cette approche pour que la jeunesse se réapproprie ce patrimoine », conclut-elle.
Retrouvez ici le classement final.