Après la Haute-Corse, le 28 janvier dernier, ce lundi c’était au tour de la Corse-du-Sud de se doter d’un comité opérationnel de lutte contre le racisme et l’antisémitisme (CORA). Pour l’occasion, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Dilcra), Gilles Clavreul, avait fait le déplacement à Ajaccio, afin de procéder à une installation en bonne et due forme de ce comité local qui revêt une importance particulière dans le plan d’action du gouvernement contre le racisme, mis en place pour la période 2015-2017.
Ces CORA, qui seront au fur et à mesure installés dans tous les départements de France, sont en effet chargés d’élaborer des plans territoriaux de lutte contre le racisme, après avoir procédé une analyse de la situation locale, à travers 40 actions opérationnelles. Ils agiront sous la direction du Préfet, du Procureur de la République et du Directeur académique des Services de l’Education Nationale. « Je suis là pour vous proposer une boite à outils », a ainsi expliqué le Dilcra précisant avoir également apporté dans ses bagages un accompagnement financier. En tout, ce sont 100 millions d’euros qui seront dégagés à l’échelle nationale pour financer la mise en œuvre des actions de ces comités.
Quatre axes de travail pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme
Tout au long de la matinée, Gilles Clavreul a présidé une réunion au sein de la préfecture de Corse, en présence du préfet, Christophe Mirmand, du Recteur d’Académie, Michel Barat, de Jean-Christophe Angelini, qui représentait Gilles Simeoni, mais aussi du procureur de la République d’Ajaccio, Eric Bouillard, du président du conseil départemental de la Corse-du-Sud, Pierre-Jean Luciani et du 1er adjoint à la mairie d’Ajaccio Stéphane Sbraggia. Une réunion qui a permis au Dilcra de détailler les quatre axes autour desquels il entend décliner le travail des CORA.
Ainsi, il a expliqué vouloir tout d’abord provoquer une prise de conscience et mobiliser les citoyens contre le racisme. Plus loin il entend sanctionner plus efficacement auteurs d’actes de racisme ou d’antisémitisme et protéger les victimes. Par ailleurs, il aspire à protéger les internautes contre la haine, notamment sur les réseaux sociaux. Enfin, et surtout Dilcra entend lutter contre le racisme en formant les citoyens par l’éducation, la transmission et la culture, « meilleurs remparts contre la haine ».
Prendre en compte les spécificités locales
Cette réunion a aussi été l’occasion pour le délégué ministériel d’insister sur le fait que si pour lui il n’existe pas à proprement parler de racisme exacerbé en Corse, comme l’ont souvent dépeint les médias nationaux, il n’en reste pas pour le moins nécessaire de prendre en compte les spécificités locales du territoire pour que le CORA puisse agir au mieux. « S’il s’agissait de faire du jardin à la française je pense qu’on ne serait pas efficace. Il faut d’une part tenir compte des réalités et des spécificités de chaque territoire, mais il faut aussi et surtout donner la main aux acteurs locaux ce sont eux qui peuvent être à la clef de la mobilisation », a-t-il souligné.
« 1 000 choses à faire pour lutter contre le racisme »
La mobilisation des acteurs de la société civile, en particulier des associations, est en effet l’une des priorités du plan national contre le racisme. Ainsi, présents également à cette réunion, de nombreux acteurs de la société civile, à l’instar de représentants de la LDH, de Per a Pace ou encore d’Avà Basta, ont pu en profiter de ce moment pour souligner leurs inquiétudes, faire remonter leurs attentes et échanger sur la traduction locale des actions opérationnelles à mettre en place. « Il faut effacer les tags « Arabi fora », message qu’on retrouve trop souvent sur les murs de certaines communes, qui appellent à la haine et banalisent le racisme. Et rien n’est plus dangereux que cette banalisation », a notamment pris comme exemple le délégué interministériel. « Il n’y a pas une seule solution, mais il y a 1 000 choses à faire pour lutter contre le racisme. Des choses sur lesquelles il faut travailler sur le long terme », a-t-il par ailleurs insisté.
Le délégué interministériel à la rencontre des habitants de l’Empereur
Dans l’après-midi, après un déjeuner républicain aux côtés des élus à la préfecture, le Dilcra est parti à la rencontre des habitants des Jardins de l’Empereur. Presque deux mois après les évènements de Noël, il est venu y écouter leur sentiment sur ces jours de colère et leurs inquiétudes quant à l’avenir, tout en rappelant que l’Etat entend punir avec la plus grande fermeté les auteurs de ces actes.
Un peu plus tard, il s'est rendu dans le quartier des Cannes, où il a visité les locaux de l’association Atlas, et a échangé durant de longue minutes avec plusieurs de ses membres.
Manon PERELLI
Ces CORA, qui seront au fur et à mesure installés dans tous les départements de France, sont en effet chargés d’élaborer des plans territoriaux de lutte contre le racisme, après avoir procédé une analyse de la situation locale, à travers 40 actions opérationnelles. Ils agiront sous la direction du Préfet, du Procureur de la République et du Directeur académique des Services de l’Education Nationale. « Je suis là pour vous proposer une boite à outils », a ainsi expliqué le Dilcra précisant avoir également apporté dans ses bagages un accompagnement financier. En tout, ce sont 100 millions d’euros qui seront dégagés à l’échelle nationale pour financer la mise en œuvre des actions de ces comités.
Quatre axes de travail pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme
Tout au long de la matinée, Gilles Clavreul a présidé une réunion au sein de la préfecture de Corse, en présence du préfet, Christophe Mirmand, du Recteur d’Académie, Michel Barat, de Jean-Christophe Angelini, qui représentait Gilles Simeoni, mais aussi du procureur de la République d’Ajaccio, Eric Bouillard, du président du conseil départemental de la Corse-du-Sud, Pierre-Jean Luciani et du 1er adjoint à la mairie d’Ajaccio Stéphane Sbraggia. Une réunion qui a permis au Dilcra de détailler les quatre axes autour desquels il entend décliner le travail des CORA.
Ainsi, il a expliqué vouloir tout d’abord provoquer une prise de conscience et mobiliser les citoyens contre le racisme. Plus loin il entend sanctionner plus efficacement auteurs d’actes de racisme ou d’antisémitisme et protéger les victimes. Par ailleurs, il aspire à protéger les internautes contre la haine, notamment sur les réseaux sociaux. Enfin, et surtout Dilcra entend lutter contre le racisme en formant les citoyens par l’éducation, la transmission et la culture, « meilleurs remparts contre la haine ».
Prendre en compte les spécificités locales
Cette réunion a aussi été l’occasion pour le délégué ministériel d’insister sur le fait que si pour lui il n’existe pas à proprement parler de racisme exacerbé en Corse, comme l’ont souvent dépeint les médias nationaux, il n’en reste pas pour le moins nécessaire de prendre en compte les spécificités locales du territoire pour que le CORA puisse agir au mieux. « S’il s’agissait de faire du jardin à la française je pense qu’on ne serait pas efficace. Il faut d’une part tenir compte des réalités et des spécificités de chaque territoire, mais il faut aussi et surtout donner la main aux acteurs locaux ce sont eux qui peuvent être à la clef de la mobilisation », a-t-il souligné.
« 1 000 choses à faire pour lutter contre le racisme »
La mobilisation des acteurs de la société civile, en particulier des associations, est en effet l’une des priorités du plan national contre le racisme. Ainsi, présents également à cette réunion, de nombreux acteurs de la société civile, à l’instar de représentants de la LDH, de Per a Pace ou encore d’Avà Basta, ont pu en profiter de ce moment pour souligner leurs inquiétudes, faire remonter leurs attentes et échanger sur la traduction locale des actions opérationnelles à mettre en place. « Il faut effacer les tags « Arabi fora », message qu’on retrouve trop souvent sur les murs de certaines communes, qui appellent à la haine et banalisent le racisme. Et rien n’est plus dangereux que cette banalisation », a notamment pris comme exemple le délégué interministériel. « Il n’y a pas une seule solution, mais il y a 1 000 choses à faire pour lutter contre le racisme. Des choses sur lesquelles il faut travailler sur le long terme », a-t-il par ailleurs insisté.
Le délégué interministériel à la rencontre des habitants de l’Empereur
Dans l’après-midi, après un déjeuner républicain aux côtés des élus à la préfecture, le Dilcra est parti à la rencontre des habitants des Jardins de l’Empereur. Presque deux mois après les évènements de Noël, il est venu y écouter leur sentiment sur ces jours de colère et leurs inquiétudes quant à l’avenir, tout en rappelant que l’Etat entend punir avec la plus grande fermeté les auteurs de ces actes.
Un peu plus tard, il s'est rendu dans le quartier des Cannes, où il a visité les locaux de l’association Atlas, et a échangé durant de longue minutes avec plusieurs de ses membres.
Manon PERELLI