L’identité collective. Une question philosophique centrale, s’il en est, en Méditerranée, où comme nul part ailleurs sur le globe, celle ci est exacerbée.
Dans le cadre des rencontres organisées par la Fondation de l’Université de Corse, l’Espace Diamant accueillait vendredi soir une rencontre débat animée par la journaliste Florence Antomarchi autour du thème « Les embarras de l’identité ».
La conclusion d’une semaine de séminaire avec un spécialiste de la question, le philosophe Vincent Descombes, directeur des études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales à Paris.
Durant cette dernière semaine d’octobre il est venu mener à l’Université de Corse un séminaire sur « Avoir une identité ». Trois rencontres, d’abord menées à Corte, avant de terminer ce vendredi soir par Ajaccio. Ainsi, à l’Espace Diamant, c’est une cinquantaine de personnes qui se sont rassemblés pour assister à la rencontre
Durant une heure et demi, le philosophe a fait part de ses réflexions autour de l’identité collective, concept qui a envahi tous les domaines aujourd’hui, jusqu’à son utilisation en politique. Vincent Descombes a ainsi débattu notamment autour des problèmes récents d’identité collective, à l’exemple du débat sur l’indépendance de l’Ecosse. « L’identité collective revient à nous demander : Qui sommes nous ? Qui voulons nous être demain », explique-t-il.
Au terme de la rencontre, le public a pu à son tour intervenir et poser ses questions. Timides ce soir là, peu de mains se lèveront cependant, mais le philosophe sera tout de même interpellé sur le heurt de l’actuelle refondation des territoires à l’échelle nationale avec les identités collectives. « Il ne faut pas que l’on entre dans une abstraction technocratique où on penserait que tout est interchangeable et qu’on peut redécouper à sa guise », répondra-t-il, expliquant que pour lui, comprendre l’identité collective implique non seulement de connaître la géographie, mais aussi l’histoire d’un groupe, car c’est grâce à celle-ci qu’il existe.
Invité par la Chaire Paul Valéry, la venue du professeur s’inscrit dans l’action de la Fondation de l’Université de Corse comme l’explique Françoise Graziani : « Le principe de la chaire est d’inviter quatre professeurs par an. Pour l’année 2014 c’est la dernière session. Les questions philosophiques sont toujours au cœur des préoccupations de la chaire et de ce que l’Université de Corse veut essayer d’apporter à la société : une réflexion de type philosophique qui essaye de ré-introduire une diversité par l’inter-discplinarité. La philosophie est une discipline qui peut apporter une sorte de synthèse entre les autres disciplines en les faisant dialoguer », concluera-t-elle.
Les rencontres reprendront au mois d’avril avec quatre nouveaux professeurs invités à débattre sur de nouvelles questions philosophiques.
Manon PERELLI
Dans le cadre des rencontres organisées par la Fondation de l’Université de Corse, l’Espace Diamant accueillait vendredi soir une rencontre débat animée par la journaliste Florence Antomarchi autour du thème « Les embarras de l’identité ».
La conclusion d’une semaine de séminaire avec un spécialiste de la question, le philosophe Vincent Descombes, directeur des études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales à Paris.
Durant cette dernière semaine d’octobre il est venu mener à l’Université de Corse un séminaire sur « Avoir une identité ». Trois rencontres, d’abord menées à Corte, avant de terminer ce vendredi soir par Ajaccio. Ainsi, à l’Espace Diamant, c’est une cinquantaine de personnes qui se sont rassemblés pour assister à la rencontre
Durant une heure et demi, le philosophe a fait part de ses réflexions autour de l’identité collective, concept qui a envahi tous les domaines aujourd’hui, jusqu’à son utilisation en politique. Vincent Descombes a ainsi débattu notamment autour des problèmes récents d’identité collective, à l’exemple du débat sur l’indépendance de l’Ecosse. « L’identité collective revient à nous demander : Qui sommes nous ? Qui voulons nous être demain », explique-t-il.
Au terme de la rencontre, le public a pu à son tour intervenir et poser ses questions. Timides ce soir là, peu de mains se lèveront cependant, mais le philosophe sera tout de même interpellé sur le heurt de l’actuelle refondation des territoires à l’échelle nationale avec les identités collectives. « Il ne faut pas que l’on entre dans une abstraction technocratique où on penserait que tout est interchangeable et qu’on peut redécouper à sa guise », répondra-t-il, expliquant que pour lui, comprendre l’identité collective implique non seulement de connaître la géographie, mais aussi l’histoire d’un groupe, car c’est grâce à celle-ci qu’il existe.
Invité par la Chaire Paul Valéry, la venue du professeur s’inscrit dans l’action de la Fondation de l’Université de Corse comme l’explique Françoise Graziani : « Le principe de la chaire est d’inviter quatre professeurs par an. Pour l’année 2014 c’est la dernière session. Les questions philosophiques sont toujours au cœur des préoccupations de la chaire et de ce que l’Université de Corse veut essayer d’apporter à la société : une réflexion de type philosophique qui essaye de ré-introduire une diversité par l’inter-discplinarité. La philosophie est une discipline qui peut apporter une sorte de synthèse entre les autres disciplines en les faisant dialoguer », concluera-t-elle.
Les rencontres reprendront au mois d’avril avec quatre nouveaux professeurs invités à débattre sur de nouvelles questions philosophiques.
Manon PERELLI