1914. Le monde s’apprête à connaître ce qui s’avérera être l’une de guerre les plus meurtrières de l’histoire. Quatre années durant lesquelles plus de 18 millions de personnes trouveront la mort. Cent ans plus tard, les commémorations de l’anniversaire du déclenchement de la Grande Guerre se font légion. Mais celle de Per a Pace revêt un caractère particulièrement original.
Du 11 au 15 novembre, l’association organise à Ajaccio une manifestation importante autour du thème « 14-18 : Regards sur la Corse et les Balkans ».
Tout au long de la semaine expositions, films, débats et autres rencontres se succéderont afin de faire connaître ce pan peu connu de l’histoire corse. Une manière originale de commémorer l’évènement comme l’explique Jacques Casamarta, le président de l’association : « On ne va pas revenir sur cette guerre qui a été une boucherie énorme. Mais on a tout de même voulu marquer la commémoration de ce centième anniversaire du déclenchement de la première guerre mondiale. Ainsi, on choisi de traiter le sujet à travers l’un des quatre fronts importants de la guerre, le front de l’Ouest, peu connu, mais sur lequel il y avait de nombreux Corses ».
En effet, active dans les Balkans depuis plus de vingt ans, Per a Pace a eu à plusieurs reprises l’occasion de constater la présence de nombreux noms corses dans les cimetières de l’armée d’Orient, à l’exemple de celui de Bitola où plus d’une centaine de Corses sont enterrés. Mais plus loin, les liens entre la Corse et les Balkans sont d’autant plus forts que ce ne sont pas moins de 5 000 Serbes qui vivaient sur l’île durant la guerre dans le cadre des accords franco-serbes. Une histoire commune pourtant assez méconnue. « Pour nous c’était important de traiter cette histoire », souligne le président.
Une volonté aujourd’hui devenue réalité à travers cette manifestation pour laquelle l’association a obtenu le label national « 14 /18 commémoration du centième anniversaire ».
Au programme :
Le 11 novembre, dès 17 heures, ce sont tout d’abord les 12 planches de deux mètres de haut de l’exposition qui seront dévoilées à l’Aghja.
Avant que ne commencent les projections du court métrage de Laurent Santoni sur le « Cimetière de l’armée d’Orient à Bitola » et du documentaire de Mehdi Lallaoui sur « Les Poilus d’ailleurs ».
A 18h30, aura lieu un débat en présence d’historiens corses et de l’historien serbe Zoran Radovanovic, auteur d’un récent livre sur les relations entre la Corse et les Balkans lors de la 1ère guerre mondiale.
Suivront des chants de l’époque interprétés par le groupe Toka Man à 20 heures.
Le 12 et le 13, à l’espace Diamant, place au théâtre avec « 14/18 : Lettres des Balkans », mis en scène par Francis Aiqui.
Après un long travail de recherche de documents épistolaires de l’époque, le metteur en scène entend donner « voix et corps » à des lettres authentiques à travers ce spectacle.
Ainsi, quatre comédiens seront sur la scène du Diamant pour « restituer mais pas jouer » ce qui était la réalité de l’époque. Parmi eux, un Serbe : « Durant le spectacle, il y aura deux ou trois interventions en serbe pour faire entendre cette langue », explique Francis Aiqui.
A noter que ce spectacle est présenté à la fois en Corse et dans les Balkans depuis plusieurs années.
Enfin, le 15 c’est à Bocognano que la manifestation s’achèvera. Près de 1 000 Serbes ont en effet vécu entre Bocognano et Uciani durant la guerre.
Per a Pace, en partenariat avec la municipalité du village, profitera de l’occasion pour emmener la population sur les lieux de mémoire où ont séjourné ces Serbes.
En somme, une manifestation exceptionnelle et originale qui promet d’être enrichissante. Rendez vous est pris. A ne pas manquer !
Du 11 au 15 novembre, l’association organise à Ajaccio une manifestation importante autour du thème « 14-18 : Regards sur la Corse et les Balkans ».
Tout au long de la semaine expositions, films, débats et autres rencontres se succéderont afin de faire connaître ce pan peu connu de l’histoire corse. Une manière originale de commémorer l’évènement comme l’explique Jacques Casamarta, le président de l’association : « On ne va pas revenir sur cette guerre qui a été une boucherie énorme. Mais on a tout de même voulu marquer la commémoration de ce centième anniversaire du déclenchement de la première guerre mondiale. Ainsi, on choisi de traiter le sujet à travers l’un des quatre fronts importants de la guerre, le front de l’Ouest, peu connu, mais sur lequel il y avait de nombreux Corses ».
En effet, active dans les Balkans depuis plus de vingt ans, Per a Pace a eu à plusieurs reprises l’occasion de constater la présence de nombreux noms corses dans les cimetières de l’armée d’Orient, à l’exemple de celui de Bitola où plus d’une centaine de Corses sont enterrés. Mais plus loin, les liens entre la Corse et les Balkans sont d’autant plus forts que ce ne sont pas moins de 5 000 Serbes qui vivaient sur l’île durant la guerre dans le cadre des accords franco-serbes. Une histoire commune pourtant assez méconnue. « Pour nous c’était important de traiter cette histoire », souligne le président.
Une volonté aujourd’hui devenue réalité à travers cette manifestation pour laquelle l’association a obtenu le label national « 14 /18 commémoration du centième anniversaire ».
Au programme :
Le 11 novembre, dès 17 heures, ce sont tout d’abord les 12 planches de deux mètres de haut de l’exposition qui seront dévoilées à l’Aghja.
Avant que ne commencent les projections du court métrage de Laurent Santoni sur le « Cimetière de l’armée d’Orient à Bitola » et du documentaire de Mehdi Lallaoui sur « Les Poilus d’ailleurs ».
A 18h30, aura lieu un débat en présence d’historiens corses et de l’historien serbe Zoran Radovanovic, auteur d’un récent livre sur les relations entre la Corse et les Balkans lors de la 1ère guerre mondiale.
Suivront des chants de l’époque interprétés par le groupe Toka Man à 20 heures.
Le 12 et le 13, à l’espace Diamant, place au théâtre avec « 14/18 : Lettres des Balkans », mis en scène par Francis Aiqui.
Après un long travail de recherche de documents épistolaires de l’époque, le metteur en scène entend donner « voix et corps » à des lettres authentiques à travers ce spectacle.
Ainsi, quatre comédiens seront sur la scène du Diamant pour « restituer mais pas jouer » ce qui était la réalité de l’époque. Parmi eux, un Serbe : « Durant le spectacle, il y aura deux ou trois interventions en serbe pour faire entendre cette langue », explique Francis Aiqui.
A noter que ce spectacle est présenté à la fois en Corse et dans les Balkans depuis plusieurs années.
Enfin, le 15 c’est à Bocognano que la manifestation s’achèvera. Près de 1 000 Serbes ont en effet vécu entre Bocognano et Uciani durant la guerre.
Per a Pace, en partenariat avec la municipalité du village, profitera de l’occasion pour emmener la population sur les lieux de mémoire où ont séjourné ces Serbes.
En somme, une manifestation exceptionnelle et originale qui promet d’être enrichissante. Rendez vous est pris. A ne pas manquer !
Manon PERELLI