Ils ne s’attendaient sûrement pas à un tel comité d’accueil. Loin des colliers de fleurs préconisés par René Cordoliani, ce mardi matin la délégation du groupe « Europe des Nations et des Libertés » a été quelque peu secouée à son arrivée à Ajaccio.
Les députés français du groupe d’extrême droite au Parlement Européen, venus passer trois jours sur la rive sud pour y tenir un séminaire de « réflexion et de cohésion » privé, ont en effet été accueillis par quelques 200 personnes venues leur faire entendre leur désapprobation de les voir débarquer sur le sol insulaire.
Face à la tenue de ce séminaire, depuis plusieurs jours un appel à manifestation à l’arrivée de la délégation avait en effet été lancé sur les réseaux sociaux, et relayé par plusieurs associations. Et force est de constater que l’appel a plutôt bien été entendu.
Dès 10 heures, plusieurs dizaines de personnes ont commencé à arriver dans l’aérogare. Un petit groupe qui a vu ses rangs se renforcer au fil des minutes. « Il n’était pas évident de rassembler autant de monde un mardi matin. Mais des gens venus de courants divers que ce soient des nationalistes, des personnes de droite, de gauche, des apolitiques sont là avec une seule envie : dire que l’extrême droite n’est pas la bienvenue en Corse », a souligné Anthony Casanova, l’un des organisateurs de la manifestation.
L’avion en provenance de Paris, qui devait initialement arriver à 11 heures, a touché terre avec près d’une heure de retard. Qu’à cela ne tienne, le rassemblement n’a pas faibli. Ainsi quand la délégation, composée d’une quinzaine de parlementaires et de leurs attachés, a débarqué dans le hall des arrivées de Campo dell’Oro, c’est sous les huées et aux cris d’ « I Fascisiti Fora » et « I Razzisti Fora » qu’elle a été accueillie par des manifestants très remontés.
Une fois leurs bagages récupérés, sous les conspuations, les députés d’extrême droite ont entrepris de rejoindre rapidement les autocars qui leur avaient été affrétés. Quelques dizaines de mètres sur le parking, et une pluie d’insultes et de sifflets n’ont pas manqué d’énerver les députés fraichement débarqués. « C’est inadmissible. Vous attendez qu’on se fasse allumer ?! », a ainsi crié un membre de la délégation à un CRS.
Une fois tous les députés montés dans les autocars, les manifestants n’ont pour autant pas renoncé à faire entendre leur colère en tentant d'empêcher les véhicules de quitter les lieux en se massant devant eux.
Dans le même temps, une partie des manifestants a également tenté de bloquer la sortie de l’aéroport en amoncelant des chariots sur la route. D'autres ont même été jusqu’à couper deux pins pour les coucher sur la chaussée et former un barrage. Peine perdue puisque les véhicules ont contourné l’obstacle en empruntant le tarmac et ont réussi à rallier la rive sud sans encombres.
Manon PERELLI
Les députés français du groupe d’extrême droite au Parlement Européen, venus passer trois jours sur la rive sud pour y tenir un séminaire de « réflexion et de cohésion » privé, ont en effet été accueillis par quelques 200 personnes venues leur faire entendre leur désapprobation de les voir débarquer sur le sol insulaire.
Face à la tenue de ce séminaire, depuis plusieurs jours un appel à manifestation à l’arrivée de la délégation avait en effet été lancé sur les réseaux sociaux, et relayé par plusieurs associations. Et force est de constater que l’appel a plutôt bien été entendu.
Dès 10 heures, plusieurs dizaines de personnes ont commencé à arriver dans l’aérogare. Un petit groupe qui a vu ses rangs se renforcer au fil des minutes. « Il n’était pas évident de rassembler autant de monde un mardi matin. Mais des gens venus de courants divers que ce soient des nationalistes, des personnes de droite, de gauche, des apolitiques sont là avec une seule envie : dire que l’extrême droite n’est pas la bienvenue en Corse », a souligné Anthony Casanova, l’un des organisateurs de la manifestation.
L’avion en provenance de Paris, qui devait initialement arriver à 11 heures, a touché terre avec près d’une heure de retard. Qu’à cela ne tienne, le rassemblement n’a pas faibli. Ainsi quand la délégation, composée d’une quinzaine de parlementaires et de leurs attachés, a débarqué dans le hall des arrivées de Campo dell’Oro, c’est sous les huées et aux cris d’ « I Fascisiti Fora » et « I Razzisti Fora » qu’elle a été accueillie par des manifestants très remontés.
Une fois leurs bagages récupérés, sous les conspuations, les députés d’extrême droite ont entrepris de rejoindre rapidement les autocars qui leur avaient été affrétés. Quelques dizaines de mètres sur le parking, et une pluie d’insultes et de sifflets n’ont pas manqué d’énerver les députés fraichement débarqués. « C’est inadmissible. Vous attendez qu’on se fasse allumer ?! », a ainsi crié un membre de la délégation à un CRS.
Une fois tous les députés montés dans les autocars, les manifestants n’ont pour autant pas renoncé à faire entendre leur colère en tentant d'empêcher les véhicules de quitter les lieux en se massant devant eux.
Dans le même temps, une partie des manifestants a également tenté de bloquer la sortie de l’aéroport en amoncelant des chariots sur la route. D'autres ont même été jusqu’à couper deux pins pour les coucher sur la chaussée et former un barrage. Peine perdue puisque les véhicules ont contourné l’obstacle en empruntant le tarmac et ont réussi à rallier la rive sud sans encombres.
Manon PERELLI