« Partout ailleurs, et notamment dans l’arc méditerranéen, on se rend compte que les villes de même strate ont rendu leur corps historique piéton. Ajaccio était la dernière ville en Corse à ne pas l’avoir fait. Il était temps de remédier à ce problème ». Devant le conseil municipal, ce vendredi soir, le premier adjoint, Alexandre Farina a présenté le rapport d’information relatif à l’expérimentation de piétonisation qui sera menée du 21 juin au 17 septembre dans la vieille ville génoise.
Mené sous l’égide de la SPL Ametarra, ce projet affiche plusieurs enjeux comme « rééquilibrer le partage de l’espace public entre piétons, véhicules et commerces et limiter les conflits d’usage », « contribuer à une évolution des modes de mobilité en centre-ville en favorisant les mobilités douces et apaisées » ou encore « redonner de l’attractivité au centre historique et mettre en avant le patrimoine bâti et historique de la zone ». « Il ne s’agit pas de faire la guerre à la voiture, mais de réguler pour avoir une autre physionomie de notre ville », pose le maire Stéphane Sbraggia en notant que ce projet s’inscrit « dans la réflexion plus globale pour la transformation urbaine progressive initiée dans le cadre du programme politique Ajaccio 2030 ». « La piétonisation est un sujet qui vient s’agréger à des mutations d’ensembles urbains de proximité avec une volonté politique de rendre tout cela cohérent », expose-t-il.
Mené sous l’égide de la SPL Ametarra, ce projet affiche plusieurs enjeux comme « rééquilibrer le partage de l’espace public entre piétons, véhicules et commerces et limiter les conflits d’usage », « contribuer à une évolution des modes de mobilité en centre-ville en favorisant les mobilités douces et apaisées » ou encore « redonner de l’attractivité au centre historique et mettre en avant le patrimoine bâti et historique de la zone ». « Il ne s’agit pas de faire la guerre à la voiture, mais de réguler pour avoir une autre physionomie de notre ville », pose le maire Stéphane Sbraggia en notant que ce projet s’inscrit « dans la réflexion plus globale pour la transformation urbaine progressive initiée dans le cadre du programme politique Ajaccio 2030 ». « La piétonisation est un sujet qui vient s’agréger à des mutations d’ensembles urbains de proximité avec une volonté politique de rendre tout cela cohérent », expose-t-il.
Une aire piétonne de 40 000m2
De son côté, Alexandre Farina appuie sur la « dimension historique » du projet. « Il s’agit pour nous de poursuivre la valorisation de notre richesse patrimoniale, de reconnecter la vieille ville avec l’ensemble qui l’entoure », argue-t-il, « La vieille ville c’est l’âme d’Ajaccio ». Détaillant les modalités d’application de l’expérimentation, il indique qu’aux rues déjà piétonnes qui existent dans le périmètre, seront ajoutées « la rue Bonaparte, la rue Roi de Rome, la rue Notre-Dame, la rue Zevaco Maire et la rue Pozzo di Borgo ». En tout, une aire piétonne de 40 000m2 où circulation et stationnement seront quasiment exclus. « La circulation y sera autorisée pour tout le monde de 2h00 à 11h00 », précise le premier adjoint. Il souligne la circulation et stationnement dans la zone seront cependant autorisés à toute heure pour les véhicules des personnes à mobilité réduite, des professions médicales, des pompiers, des forces de police, ainsi que pour les véhicules techniques de la ville et de la Capa et les entreprises mandatées par ces dernières. « Quatre aires de livraison accessibles par tout un chacun de 2h à 11h, et deux aires de livraison permanente à proximité immédiate de l’aire piétonne pour les commerces seront mises en place », livre-t-il encore.
Pour contrôler l’entrée et la sortie des véhicules sur ce périmètre, Alexandre Farina dévoile par ailleurs que des barrières levantes seront installées « avec toujours un agent sur place » aux entrées des rues Bonaparte, Roi de Rome et Notre Dame. « Nous avons aussi renforcé notre système de vidéosurveillance sur la zone », ajoute-t-il.
Pour contrôler l’entrée et la sortie des véhicules sur ce périmètre, Alexandre Farina dévoile par ailleurs que des barrières levantes seront installées « avec toujours un agent sur place » aux entrées des rues Bonaparte, Roi de Rome et Notre Dame. « Nous avons aussi renforcé notre système de vidéosurveillance sur la zone », ajoute-t-il.
Préparer la population à ces changements
Des changements qui vont venir quelque peu chambouler le quotidien des riverains que la municipalité assurer avoir souhaité préparer au mieux. « Nous avons organisé dès le mois de novembre une réunion de quartier à l’école Forcioli Conti où nous avons exposé à l’ensemble des riverains présents notre vision et notre volonté de piétonniser dès cet été », mentionne le premier adjoint. « Et le 3 juin une nouvelle réunion sera organisée dans la salle du conseil municipal afin de leur présenter les modalités du réaménagement », reprend-il en pointant que des opérations similaires ont également été mise en œuvre pour les commerçants . En outre, il note que le guide pratique de la piétonisation a été posté dans toutes les boîtes aux lettres du quartier lors de ces derniers jours et qu’une grande campagne de communication à destination du grand public via les médias sera également menée à partir du 5 juin afin d’accompagner la population.
Après cette présentation, du côté de l’opposition, on a salué cette expérimentation tout en s’interrogeant sur l’impact sur la circulation et le stationnement. Julia Tiberi, pour Pà Aiacciu, s’est notamment inquièté de la suppression d’une quarantaine de places de stationnement. « Nous pensons que ce sera le principal écueil de ce projet », a-t-elle relevé, « Cette suppression s’inscrit dans une carence plus globale en matière de stationnement dont certains ont été récemment supprimés. Il ne faudra pas que les riverains se heurtent à trop de contraintes sinon ce sera peine perdue et cela remettra en cause la qualité et l’intérêt que peut présenter ce projet ». L’ancien maire, Laurent Marcangeli, a pour sa part rappelé que ce projet de piétonisation est attendu de longue date et qu’il est le fruit « d’un travail continu, concerté, de tas de réunions, d’études, et de quelques débats sur la question ». Il a également mis en avant que si cette expérimentation, la piétonisation pérenne de la vieille ville « ne se fera pas du jour au lendemain » et nécessitera des travaux et aménagements.
Après cette présentation, du côté de l’opposition, on a salué cette expérimentation tout en s’interrogeant sur l’impact sur la circulation et le stationnement. Julia Tiberi, pour Pà Aiacciu, s’est notamment inquièté de la suppression d’une quarantaine de places de stationnement. « Nous pensons que ce sera le principal écueil de ce projet », a-t-elle relevé, « Cette suppression s’inscrit dans une carence plus globale en matière de stationnement dont certains ont été récemment supprimés. Il ne faudra pas que les riverains se heurtent à trop de contraintes sinon ce sera peine perdue et cela remettra en cause la qualité et l’intérêt que peut présenter ce projet ». L’ancien maire, Laurent Marcangeli, a pour sa part rappelé que ce projet de piétonisation est attendu de longue date et qu’il est le fruit « d’un travail continu, concerté, de tas de réunions, d’études, et de quelques débats sur la question ». Il a également mis en avant que si cette expérimentation, la piétonisation pérenne de la vieille ville « ne se fera pas du jour au lendemain » et nécessitera des travaux et aménagements.
Créd tphoto Ville d'Ajaccio