La ministre Annick Girardin s’est lancée dans un tour des IRA de France dont l’ultime étape a eu lieu ce vendredi matin à Bastia. Dès les premiers échanges, le ton est donné. Face aux inquiétudes des étudiants qui la questionnent, la ministre se veut tranchante “L’Etat ne servira jamais une idéologie. L’Etat de droit a été pris pour cible et il faut pouvoir en débattre notamment avec ceux qui menacent les fonctionnaires en suggérant qu’un embrigadement existerait dans la Fonction Publique”. Cette dernière a tenu à souligner que “la suspicion à l’égard de ceux qui ciblent les juges et les policiers est inadmissible”.
Interrogée sur la profession, Annick Girardin a mis en avant l’importance de la revaloriser “Les fonctionnaires sont les sentinelles de la République sur le territoire et la colonne vertébrale de notre modèle social. La Fonction Publique est une richesse et ce projet de servir l’intérêt général est aujourd’hui remis en cause. Je défends la fonction publique qui est l’affaire de chacun. Il en va de notre modèle social dont vous êtes les principaux garants”.
Une Fonction Publique qui prend en compte les spécificités territoriales mais qui n’est aucunement exercée de manière différente dans les régions de France. Du débat de ce vbendredi, Annick Girardin retient des femmes et des hommes qui veulent s’engager et s’impliquer afin de servir les citoyens le plus efficacement possible. Une réalité pourtant plus complexe et qui implique un quotidien multiple comme celui des agents municipaux de Poggio d’Oletta que la ministre a rencontré plus tard dans sa journée marathon “Je souhaite connaitre le quotidien des agents de la Fonction Publique. On ne connaît jamais aussi bien la réalité qu’en allant à leur rencontre. Il faut une reconnaissance pour les fonctionnaires des milieux isolés et leur permettre d’évoluer”.
Plutôt que de se focaliser sur les effectifs, la ministre a préféré plaider pour une redéfinition des services publics “Il faut repartir sur un contrat social. Ne parlons pas que de chiffres et de coûts” faisant allusion à la suppression de 500 000 fonctionnaires préconisée par le candidat de la droite. Un débat sur lequel la ministre n’a pas souhaité s’étendre pendant sa visite corse.
S’adapter, le maître-mot de cette journée pour tous ces étudiants qui cherchent un sens qu’ils n’ont souvent pas trouvé dans le secteur privé. Des étudiants de 23 à 54 ans animés par des convictions aujourd’hui confortées par leurs échanges avec la ministre.
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