Depuis des siècles le 19 mars c’est un jour de fête à Bastia. Et ce samedi, après deux ans marqués par le Covid, près d’un milliers de personnes étaient dans les rues du quartier de Saint-Joseph pour célébrer le saint gardien de la ville. Pour bon nombre de Bastiais ce jour est bien sûr une fête religieuse ponctué de temps liturgiques, mais aussi aussi l’occasion des retrouvailles en famille et entre amis.
L 'aspect culturel et sociétal est en effet très important dans le quartier. Les portes des maisons restent ouvertes toute la journée, on se rencontre, on va d'une maison à une autre, c'est la fête du partage, une atmosphère d'allégresse envahit toutes les rues.
"Saint-Joseph est aussi la fête avant Pâques, c'est une porte entre les 2 saisons, celle de l'hiver et du printemps. Saint-Joseph exprime donc la renaissance et pour les chrétiens c'est le saint qui a accueilli Jésus", explique Battì Arena, San Ghjisippanu et confrère de San Martinu.
"Aimez votre ennemi", le message de paix de Mgr Bustillo Saint-Joseph
Si le temps liturgique s'est ouvert avec la neuvaine, 3 messes ont eu lieu ce samedi : une première matinale à 8 heures, puis celle des bancalari et la messe solennelle célébrée par l'évêque de Corse, Mgr Bustillo. Les homélies et les chants sacrés in lingua nustrale ont résonné dans une église comble "il faudra peut-être penser à élargir l'église" a annoncé un des confrères dans son discours . Une noria de personnes a allumé des bougies autour du saint illuminé comme par autant d'étoiles dans le ciel.
L'archiconfrérie de Saint-Joseph très dynamique accompagnée de confréries invitées pour l'occasion a assisté les prêtres et remercié de sa présence l'évêque dont le prêche a souligné l'importance du dialogue et de paix en citant Nelson Mandela : " aimez votre ennemi, pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec lui, et alors il devient votre associé" des mots qui ont fait écho à l'actuelle situation de crise.
Présent, le maire de Bastia entouré de nombre de politiques dont Gilles Simeoni a entonné à la fin de la messe un 'Dio vi salvi Regina' chanté à l'unisson suivi des acclamations au Saint 'Evviva San'Ghjisè'.
À 16 heures, les confrères ont porté la statue et une procession dense a suivi les différentes stations. Les chants ont retenti avec plus de ferveur encore devant la cathédrale Sainte-Marie, l' épouse de Joseph.
Puis, de retour vers la paroisse et comme le veut la tradition les confrères ont soulevé par 3 fois le Saint devant les maisons où sont des personnes souffrantes. Ce soir, sur le parvis de la paroisse, l'évêque de Corse face à la foule chante parmi les confréries l'hymne 'du peuple de Dieu, le peuple corse' ainsi qu'il le précisait le matin même lors de son prêche.
I panzarotti di San'Ghjisè, l'incontournable tradition culinaire
Dans le quartier, on sent la bonne odeur des panzarotti, les San'Ghjisèppani gardent le secret de leur recette et ont le savoir-faire pour les délicieux petits beignets. Dans les alcôves de certaines maisons fleurissent les pâtissiers du jour. Alain et Damien Allègre, père et fils s'affairent à cuire les panzarotti.
Alain nous livre quelques secrets 'pour réussir les panzarotti, on utilise la farine de pois chiche, du sucre, un peu d'eau-de-vie, de la fleur d'oranger, des zestes de citron et plein d'autres ingrédients secrets que je ne dévoile pas. Il faut préparer la pâte un jour avant. Ensuite, on a besoin d' un bon tour de main pour la taille, il faut qu'on puisse l'avoir dans la bouche et qu'on puisse continuer à discuter en même temps. La panizza est bonne même crue, et Poutine serait prêt à nous envahir rien que pour la goûter'.
Près de l'église, François-Louis Carboni, le menuisier a installé une buvette qui draine beaucoup de monde, c'est 'un enfant du carrughju' comme il dit. Pour lui, la fête de Saint-Joseph c'est le partage, l'amitié et la famille "on se fait deux risate, on est tra di noi, après 2 ans de Covid, on revient encore plus forts cette année". Lui, comme Saint Joseph patron des menuisiers a le sens profond du partage.
L 'aspect culturel et sociétal est en effet très important dans le quartier. Les portes des maisons restent ouvertes toute la journée, on se rencontre, on va d'une maison à une autre, c'est la fête du partage, une atmosphère d'allégresse envahit toutes les rues.
"Saint-Joseph est aussi la fête avant Pâques, c'est une porte entre les 2 saisons, celle de l'hiver et du printemps. Saint-Joseph exprime donc la renaissance et pour les chrétiens c'est le saint qui a accueilli Jésus", explique Battì Arena, San Ghjisippanu et confrère de San Martinu.
"Aimez votre ennemi", le message de paix de Mgr Bustillo Saint-Joseph
Si le temps liturgique s'est ouvert avec la neuvaine, 3 messes ont eu lieu ce samedi : une première matinale à 8 heures, puis celle des bancalari et la messe solennelle célébrée par l'évêque de Corse, Mgr Bustillo. Les homélies et les chants sacrés in lingua nustrale ont résonné dans une église comble "il faudra peut-être penser à élargir l'église" a annoncé un des confrères dans son discours . Une noria de personnes a allumé des bougies autour du saint illuminé comme par autant d'étoiles dans le ciel.
L'archiconfrérie de Saint-Joseph très dynamique accompagnée de confréries invitées pour l'occasion a assisté les prêtres et remercié de sa présence l'évêque dont le prêche a souligné l'importance du dialogue et de paix en citant Nelson Mandela : " aimez votre ennemi, pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec lui, et alors il devient votre associé" des mots qui ont fait écho à l'actuelle situation de crise.
Présent, le maire de Bastia entouré de nombre de politiques dont Gilles Simeoni a entonné à la fin de la messe un 'Dio vi salvi Regina' chanté à l'unisson suivi des acclamations au Saint 'Evviva San'Ghjisè'.
À 16 heures, les confrères ont porté la statue et une procession dense a suivi les différentes stations. Les chants ont retenti avec plus de ferveur encore devant la cathédrale Sainte-Marie, l' épouse de Joseph.
Puis, de retour vers la paroisse et comme le veut la tradition les confrères ont soulevé par 3 fois le Saint devant les maisons où sont des personnes souffrantes. Ce soir, sur le parvis de la paroisse, l'évêque de Corse face à la foule chante parmi les confréries l'hymne 'du peuple de Dieu, le peuple corse' ainsi qu'il le précisait le matin même lors de son prêche.
I panzarotti di San'Ghjisè, l'incontournable tradition culinaire
Dans le quartier, on sent la bonne odeur des panzarotti, les San'Ghjisèppani gardent le secret de leur recette et ont le savoir-faire pour les délicieux petits beignets. Dans les alcôves de certaines maisons fleurissent les pâtissiers du jour. Alain et Damien Allègre, père et fils s'affairent à cuire les panzarotti.
Alain nous livre quelques secrets 'pour réussir les panzarotti, on utilise la farine de pois chiche, du sucre, un peu d'eau-de-vie, de la fleur d'oranger, des zestes de citron et plein d'autres ingrédients secrets que je ne dévoile pas. Il faut préparer la pâte un jour avant. Ensuite, on a besoin d' un bon tour de main pour la taille, il faut qu'on puisse l'avoir dans la bouche et qu'on puisse continuer à discuter en même temps. La panizza est bonne même crue, et Poutine serait prêt à nous envahir rien que pour la goûter'.
Près de l'église, François-Louis Carboni, le menuisier a installé une buvette qui draine beaucoup de monde, c'est 'un enfant du carrughju' comme il dit. Pour lui, la fête de Saint-Joseph c'est le partage, l'amitié et la famille "on se fait deux risate, on est tra di noi, après 2 ans de Covid, on revient encore plus forts cette année". Lui, comme Saint Joseph patron des menuisiers a le sens profond du partage.