Jean-Paul Carrolaggi a donné lecture d’un communiqué entièrement rédigé par l’ensemble des colistiers avec le consentement de Simon Renucci qui aura sans doute l’occasion de s’exprimer aujourd’hui ou demain. Voici la teneur de ce texte :
« Après des mois de rumeur, de déclarations outragées, d’insultes et parfois de propos délirants, la vérité éclate au grand jour. Aujourd’hui nous avons la vérité judiciaire. Les Ajacciens savent que l’élection de mars leur a été volée. La fraude n’est plus le fruit d’une manipulation mais une décision de justice. La justice déclare qu’il y a eu fraude, elle doit aller plus loin et désigner les fraudeurs.
Après sept mois d’enquête, le Procureur de la République doit donner lui aussi sa part de vérité. Avec la nomination de deux juges d’instruction, il fait la preuve que nous avions raison. Cette fraude, nous l’avions dénoncée dès avant le deuxième tour de l’élection et nous avons poursuivi après, en ayant l’impression de prêcher dans le désert.
Avec l’aide de citoyens écoeurés par les méthodes employées, nous avons constitué un dossier qui a emporté la conviction des juges au Tribunal Administratif que l’on sait pointilleux sur l’application de la loi. Ce dossier ne comportait qu’une partie de fausses procurations et des fausses signatures car il avait été impossible d’avoir accès à toutes les listes d’émargement. Nous déplorons qu’il y ait eu des tracts anonymes pour faire accélérer les enquêtes de la police. Avec les moyens qui sont les siens, elle doit être en mesure de démasquer les instigateurs de cette fraude.
Celle-ci va bien au-delà du système des procurations avec les bons d’urgence et les stages fictifs.
Les Ajacciens ont droit à la vérité.
Nous savons que cette fraude a été organisée par un quarteron d’intrigants, utilisant des procédés mafieux dans le seul but de faire de notre ville une source de profit pour eux et quelques une de leurs amis. Ils ont commis l’injustifiable avec la misère des plus démunis pour acheter leur vote.
Nous faisons confiance à la justice pour que ces crimes contre la démocratie ne restent pas impunis.
Quant à Laurent Marcangeli, coupable ou innocent, il est, en qualité de tête de liste, responsable de cette campagne infâme. Il doit en tirer les conséquences et démissionner immédiatement. Il nous parait impensable que les fraudeurs puissent à nouveau affronter le suffrage populaire.
Nous sommes certains également que l’immense majorité de ses colistiers et au-delà les électeurs de droite ne cautionnent pas ces pratiques d’un autre âge, indignes d’un pays moderne.
Une nouvelle élection doit leur permettre d’exprimer ce rejet. Fidèles à l’engagement pris en mars dernier avec Simon Renucci, nous poursuivrons cette démarche de rassemblement en l’élargissant à tous les Ajacciens épris de justice, d’honnêteté, d’éthique et de solidarité.
A ses côtés, nous allons nous battre pour redonner une image positive de notre ville et redonner aux ajacciens l’envie de vivre ensemble. »
« Après des mois de rumeur, de déclarations outragées, d’insultes et parfois de propos délirants, la vérité éclate au grand jour. Aujourd’hui nous avons la vérité judiciaire. Les Ajacciens savent que l’élection de mars leur a été volée. La fraude n’est plus le fruit d’une manipulation mais une décision de justice. La justice déclare qu’il y a eu fraude, elle doit aller plus loin et désigner les fraudeurs.
Après sept mois d’enquête, le Procureur de la République doit donner lui aussi sa part de vérité. Avec la nomination de deux juges d’instruction, il fait la preuve que nous avions raison. Cette fraude, nous l’avions dénoncée dès avant le deuxième tour de l’élection et nous avons poursuivi après, en ayant l’impression de prêcher dans le désert.
Avec l’aide de citoyens écoeurés par les méthodes employées, nous avons constitué un dossier qui a emporté la conviction des juges au Tribunal Administratif que l’on sait pointilleux sur l’application de la loi. Ce dossier ne comportait qu’une partie de fausses procurations et des fausses signatures car il avait été impossible d’avoir accès à toutes les listes d’émargement. Nous déplorons qu’il y ait eu des tracts anonymes pour faire accélérer les enquêtes de la police. Avec les moyens qui sont les siens, elle doit être en mesure de démasquer les instigateurs de cette fraude.
Celle-ci va bien au-delà du système des procurations avec les bons d’urgence et les stages fictifs.
Les Ajacciens ont droit à la vérité.
Nous savons que cette fraude a été organisée par un quarteron d’intrigants, utilisant des procédés mafieux dans le seul but de faire de notre ville une source de profit pour eux et quelques une de leurs amis. Ils ont commis l’injustifiable avec la misère des plus démunis pour acheter leur vote.
Nous faisons confiance à la justice pour que ces crimes contre la démocratie ne restent pas impunis.
Quant à Laurent Marcangeli, coupable ou innocent, il est, en qualité de tête de liste, responsable de cette campagne infâme. Il doit en tirer les conséquences et démissionner immédiatement. Il nous parait impensable que les fraudeurs puissent à nouveau affronter le suffrage populaire.
Nous sommes certains également que l’immense majorité de ses colistiers et au-delà les électeurs de droite ne cautionnent pas ces pratiques d’un autre âge, indignes d’un pays moderne.
Une nouvelle élection doit leur permettre d’exprimer ce rejet. Fidèles à l’engagement pris en mars dernier avec Simon Renucci, nous poursuivrons cette démarche de rassemblement en l’élargissant à tous les Ajacciens épris de justice, d’honnêteté, d’éthique et de solidarité.
A ses côtés, nous allons nous battre pour redonner une image positive de notre ville et redonner aux ajacciens l’envie de vivre ensemble. »
Maria Giudicelli : « Voilà qui nous conforte… »
Après la lecture du communiqué, Maria Giudicelli s’est exprimée à son tour sur la décision du juge administratif. Elle est notamment revenue sur l’entre deux tours et rappelé l’intervention de l’ancien maire auprès du préfet pour dénoncer un système organisé : « Cette décision nous rassure et nous conforte dans l’appréciation que nous avons eu des choses, cela dès le premier tour. C’est d’ailleurs ce qu’a retenu le juge parmi les attendus. Aujourd’hui on rend leur dignité aux ajacciens et cette dignité, nous allons la porter haut et fort en ne lâchant jamais le flambeau que nous tenions au mois de mars dernier et en étant présent autour de Simon Renucci pour l’élection qui se profile dans les semaines ou dans les mois à venir. »
- Le juge administratif cite le mot « systématique » êtes-vous d’accord ?
- Bien sûr, quand on parle de systématique, de système, d’organisation, on voit bien que là nous sommes dans un contexte qu’Ajaccio n’a jamais connu, du moins au cours de ces cinquante dernières années. Autrement dit, une organisation qui a fait peser sur Ajaccio une pression intolérable. Le fait que ce soit reconnu par le juge prend en compte la volonté délibérée d’organiser de manière frauduleuse un scrutin et donc de détourner la voix des ajacciens.
- Le juge n’a pas évoqué l’inéligibilité de Laurent Marcangeli ?
- Laurent Marcangeli est le responsable de l’exécutif municipal, il n’est pas en tant que personne considérée comme ayant lui-même organisé les choses. En attendant, il représente les responsables qui sont en place aujourd’hui. Je vous rappelle qu’il y a une procédure au pénal qui se poursuit, avec des juges qui viennent d’être désignés et que c’est à la justice et au pénal de déterminer les responsabilités individuelles dans cette démarche. On a aujourd’hui une responsabilité collective, celle de l’équipe qui est en place.
L’avocate de l’ancien maire s’exprime
Interrogée peu après la lecture de la décision du juge administratif, , l'avocate de M. Renucci, Me Claire Waquet, s’est exprimée : « Il suffisait d’observer la face émergée de l'iceberg » pour considérer que l'élection avait été « affectée ». Mais au-delà de cette décision favorable à son client, « il est hélas triste de constater une fraude électorale en démocratie » et « une manœuvre systématisée », a-t-elle précisé…
J. F.
- Le juge administratif cite le mot « systématique » êtes-vous d’accord ?
- Bien sûr, quand on parle de systématique, de système, d’organisation, on voit bien que là nous sommes dans un contexte qu’Ajaccio n’a jamais connu, du moins au cours de ces cinquante dernières années. Autrement dit, une organisation qui a fait peser sur Ajaccio une pression intolérable. Le fait que ce soit reconnu par le juge prend en compte la volonté délibérée d’organiser de manière frauduleuse un scrutin et donc de détourner la voix des ajacciens.
- Le juge n’a pas évoqué l’inéligibilité de Laurent Marcangeli ?
- Laurent Marcangeli est le responsable de l’exécutif municipal, il n’est pas en tant que personne considérée comme ayant lui-même organisé les choses. En attendant, il représente les responsables qui sont en place aujourd’hui. Je vous rappelle qu’il y a une procédure au pénal qui se poursuit, avec des juges qui viennent d’être désignés et que c’est à la justice et au pénal de déterminer les responsabilités individuelles dans cette démarche. On a aujourd’hui une responsabilité collective, celle de l’équipe qui est en place.
L’avocate de l’ancien maire s’exprime
Interrogée peu après la lecture de la décision du juge administratif, , l'avocate de M. Renucci, Me Claire Waquet, s’est exprimée : « Il suffisait d’observer la face émergée de l'iceberg » pour considérer que l'élection avait été « affectée ». Mais au-delà de cette décision favorable à son client, « il est hélas triste de constater une fraude électorale en démocratie » et « une manœuvre systématisée », a-t-elle précisé…
J. F.