Une semaine après le début du mouvement, la situation reste bloquée dans quatre bureaux de poste de Haute-Corse. Furiani et Lucciana sont toujours fermés, tandis qu’à Biguglia et Borgo, seuls deux guichetiers contractuels en CDD assurent un accueil minimal, sans possibilité d’effectuer des opérations bancaires. Pour les grévistes, le problème est clair : un sous-effectif chronique, des plannings surchargés et une direction qui refuse d’agir. « Après plusieurs mois d’alertes restées sans réponse, les agents ont atteint leurs limites. Épuisés par des journées exténuantes et une totale absence d’écoute, ils refusent de continuer à travailler dans ces conditions. » . dénoncé Joseph Bonfanti, secrétaire général de la CGT FAPT Haute-Corse..
Des revendications ignorées
Les agents demandent des renforts pour faire face à une charge de travail en constante augmentation. Selon eux, la direction persiste à réduire les effectifs sous prétexte d’optimisation et d’intelligence artificielle, avançant que 7,8 agents suffiraient à assurer le service. Une estimation jugée irréaliste par les grévistes, qui réclament plusieurs postes supplémentaires pour garantir un fonctionnement normal des bureaux. « La Poste nous impose un sous-effectif chronique, des plannings surchargés et une pression constante pour atteindre des objectifs irréalistes. Nous travaillons dans des conditions dégradées, et la direction fait la sourde oreille. » continue le syndicaliste.
Alors que la mobilisation entre dans sa deuxième semaine, les agents restent déterminés. Ils exigent des recrutements immédiats et préviennent que le mouvement se poursuivra tant que la situation restera inchangée. « Nous sommes unis et déterminés. Tant que nos revendications ne seront pas prises en compte, le mouvement continuera », insiste Joseph Bonfanti.
Dans un communiqué, la direction de La Poste rappelle que différentes rencontres ont déjà eu lieu la semaine dernière, notamment le 8 mars. Elle assure conserver "sa volonté de dialogue" et affirme vouloir "co-construire et accompagner les évolutions nécessaires, avec comme objectif l’amélioration constante de la satisfaction de ses clients". La direction espère une résolution rapide de cette situation.
Malgré les échanges entre la direction et les représentants syndicaux le vendredi 8 mars, aucun accord n’a été trouvé. Dans l’attente d’un nouvel échange, les perturbations persistent et les usagers des bureaux concernés doivent encore composer avec un service fortement dégradé.