Pierre-Marie Mancini, maire de Costa et conseiller général du canton de Belgodère, élu président de l'Association des maires de Haute-Corse.
Il manquait, samedi matin à Sisco, de nombreux maires, notamment de droite, mais pas seulement, sur les 236 que compte le département de Haute-Corse. La plupart se révélant peu intéressés par le psychodrame interne à la majorité départementale qui s’est joué à l’Association des maires de Haute-Corse. Victime collatérale de l’union nationalo-droite-divers gauche victorieuse à Bastia et qu’il a soutenue, Ange-Pierre Vivoni a perdu son fauteuil de président de l’association des maires de Haute-Corse qu’il occupait depuis 13 ans. Sous la bourrasque, le maire et conseiller général de Sisco a préféré tirer sa révérence avec élégance. Pour, dit-il, préserver l’union, il a appelé à voter pour son challenger, Pierre-Marie Mancini, maire de Costa et conseiller général du canton de Belgodère. Ce dernier, seul candidat en lice, a été élu en quelques secondes, par un vote à mains levées, à l’unanimité des votants. Cette procédure de vote, peu propice à l’abstention, explique, peut-être aussi, l’absence de nombreux édiles.
Une liste multi-tendances
De la même manière, la liste du nouveau Conseil d’administration (cf ci-après), composé de 21 représentants, dont 19 maires et 2 présidents de Communauté de communes, a été, aussi rapidement, élue. Cette liste renouvelée, avec seulement sept sortants et quatre femmes, s’est voulue multi-tendances. Elle regroupe une dizaine de maires de gauche, quatre de droite, trois nationalistes et des sans-étiquettes. Parmi eux, Gilles Simeoni, le nouveau maire de Bastia et François Tatti, le nouveau président de CAB (Communauté d’agglomération de Bastia), sont, respectivement, 2ème et 4ème vice-présidents. Ces présences inattendues signent une redistribution des cartes à l’intérieur même du département et renforcent le poids de la nouvelle union bastiaise. Impensable, en effet, pour les nouveaux patrons de la 1ère ville et de la plus importante communauté de communes de ne pas être partie prenante d’une association qui joue un rôle certain de lobbying et de relais auprès des élus locaux (cf interview de Gilles Simeoni).
Une boulimie administrative
C’est, donc, avec fair-play, mais beaucoup d’émotion qu’Ange-Pierre Vivoni a passé la main. Il en a profité pour saluer les élus qui l’ont accompagné et le travail accompli par les maires dans l’exercice d’une fonction, que le contexte insulaire, rend délicate. A sa suite, son successeur lui a rendu hommage avant de revenir, lui, aussi, dans un discours quasi-cloné, sur la problématique de la charge municipale. Puis, il a évoqué les défis à-venir, notamment le grand bouleversement administratif que va occasionner la mise en œuvre de l’acte III de la décentralisation et les projets de réformes annoncés par le chef de l’Etat. Inquiet de ce qu’il qualifie de « boulimie administrative », de la réforme fiscale et du désengagement de l’Etat, Pierre-Marie Mancini promet « d’être vigilant ». Il clôt la séance en annonçant la tenue d’un premier congrès en octobre prochain.
N.M.
Une liste multi-tendances
De la même manière, la liste du nouveau Conseil d’administration (cf ci-après), composé de 21 représentants, dont 19 maires et 2 présidents de Communauté de communes, a été, aussi rapidement, élue. Cette liste renouvelée, avec seulement sept sortants et quatre femmes, s’est voulue multi-tendances. Elle regroupe une dizaine de maires de gauche, quatre de droite, trois nationalistes et des sans-étiquettes. Parmi eux, Gilles Simeoni, le nouveau maire de Bastia et François Tatti, le nouveau président de CAB (Communauté d’agglomération de Bastia), sont, respectivement, 2ème et 4ème vice-présidents. Ces présences inattendues signent une redistribution des cartes à l’intérieur même du département et renforcent le poids de la nouvelle union bastiaise. Impensable, en effet, pour les nouveaux patrons de la 1ère ville et de la plus importante communauté de communes de ne pas être partie prenante d’une association qui joue un rôle certain de lobbying et de relais auprès des élus locaux (cf interview de Gilles Simeoni).
Une boulimie administrative
C’est, donc, avec fair-play, mais beaucoup d’émotion qu’Ange-Pierre Vivoni a passé la main. Il en a profité pour saluer les élus qui l’ont accompagné et le travail accompli par les maires dans l’exercice d’une fonction, que le contexte insulaire, rend délicate. A sa suite, son successeur lui a rendu hommage avant de revenir, lui, aussi, dans un discours quasi-cloné, sur la problématique de la charge municipale. Puis, il a évoqué les défis à-venir, notamment le grand bouleversement administratif que va occasionner la mise en œuvre de l’acte III de la décentralisation et les projets de réformes annoncés par le chef de l’Etat. Inquiet de ce qu’il qualifie de « boulimie administrative », de la réforme fiscale et du désengagement de l’Etat, Pierre-Marie Mancini promet « d’être vigilant ». Il clôt la séance en annonçant la tenue d’un premier congrès en octobre prochain.
N.M.
Pierre-Marie Mancini, Ange-Pierre Vivoni et Louis Sabini, maire d'Olmeta-di-Tuda.
Pierre-Marie Mancini : « Il faut être vigilant concernant la nouvelle carte administrative »
- Pourquoi avez-vous brigué la présidence de l’association des maires de Haute-Corse ?
- Je me suis présenté parce qu’il y avait une volonté de certains élus de renouveler l’association des maires. Ceci, sans aucune animosité vis-à-vis d’Ange-Pierre Vivoni qui a mené cette association pendant 13 ans de manière remarquable. Nous avons discuté avec lui pour arriver à un accord. Aujourd’hui, nous avons élu un Conseil d’administration renouvelé.
- Cette envie de changement est-elle partie du Conseil général ?
- Non ! Pas du Conseil général ! Il y avait, peut-être, une envie de changement et de former une nouvelle équipe. Il s’agit simplement d’une association des maires, pas d’une collectivité, ni d’une structure politique. Des gens m’ont sollicité pour être candidat, mais pas dans un esprit électoraliste. Je pense qu’on a fait beaucoup de bruit pour pas grand chose !
- Qu’est-ce que peut changer votre présidence ?
- Pas grand chose ! On ne peut pas faire des révolutions dans une association qui est là pour créer des liens. Ange-Pierre Vivoni n’est plus président, mais continuera de travailler avec nous. L’objectif de cette association est de tisser ces liens qui sont importants pour être visibles par rapport à l’administration.
- A quoi sert concrètement une association des maires ?
- Déjà, elle est un partenaire dans de nombreuses structures et représentations vis-à-vis de l’Etat. Elle siège dans nombre de commissions. Elle est nécessaire et importante car elle permet de représenter les maires et de faire remonter au niveau de l’Etat les problèmes qu’ils rencontrent. Comme a dit Ange-Pierre Vivoni, l’Etat n’est ni de droite, ni de gauche, il a des objectifs qui ne sont pas forcément ceux des communes. Il faut toujours s’imposer par rapport à lui !
- Quelle est votre feuille de route ?
- Elle s’axe sur la boulimie de réformes en cours. Le bouleversement administratif, qui intervient, posera des problèmes, peut-être même directement au niveau des populations. Je veux bien qu’on me dise qu’il permettra des économies, mais qu’on me le prouve ! Alors, j’y serais tout à fait favorable. Pour le moment, je n’en suis pas persuadé. Il faut que l’association des maires et l’ensemble des élus soient vigilants vis-à-vis de la nouvelle carte administrative qu’on nous propose et de la réforme de la fiscalité des collectivités.
- Etes-vous opposé à cette boulimie de réformes ?
- On parle beaucoup de modifications, de cartes administratives, de nouvelles régions, de suppression des départements, de nouvelles communautés de communes et de fusion de communes… Je n’y suis pas particulièrement défavorable, simplement je voudrais que ce soit fait dans la concertation. Les élus doivent savoir ce que l’on va faire et où on va aller. Abandonner des territoires n’est pas la meilleure solution pour développer la Corse !
- La réforme fiscale vous inquiète-t-elle ?
- On est un peu dans le brouillard ! On ne sait pas exactement ce qui se prépare. La Corse a un problème particulier avec un territoire qui s’étend du littoral jusqu’à la haute montagne. Des gens continuent de vivre dans des petits villages qui n’ont pas de ressources et qu’il faut aider à se maintenir. Je crains un matraquage fiscal qui incite ces habitants à partir vivre ailleurs.
- Quel message lancez-vous aux maires ?
- Je leur dis d’effectuer leur mandat avec la conviction qu’ils ont été élus par le peuple, donc reconnus. Qu’ils le fassent dans l’intérêt général de tous en sachant qu’ils ont l’une des plus belles fonctions électives. Ils n’ont pas à rougir du travail qu’ils font. Trop de suspicion plane sur les élus et cette suspicion est insupportable !
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Pourquoi avez-vous brigué la présidence de l’association des maires de Haute-Corse ?
- Je me suis présenté parce qu’il y avait une volonté de certains élus de renouveler l’association des maires. Ceci, sans aucune animosité vis-à-vis d’Ange-Pierre Vivoni qui a mené cette association pendant 13 ans de manière remarquable. Nous avons discuté avec lui pour arriver à un accord. Aujourd’hui, nous avons élu un Conseil d’administration renouvelé.
- Cette envie de changement est-elle partie du Conseil général ?
- Non ! Pas du Conseil général ! Il y avait, peut-être, une envie de changement et de former une nouvelle équipe. Il s’agit simplement d’une association des maires, pas d’une collectivité, ni d’une structure politique. Des gens m’ont sollicité pour être candidat, mais pas dans un esprit électoraliste. Je pense qu’on a fait beaucoup de bruit pour pas grand chose !
- Qu’est-ce que peut changer votre présidence ?
- Pas grand chose ! On ne peut pas faire des révolutions dans une association qui est là pour créer des liens. Ange-Pierre Vivoni n’est plus président, mais continuera de travailler avec nous. L’objectif de cette association est de tisser ces liens qui sont importants pour être visibles par rapport à l’administration.
- A quoi sert concrètement une association des maires ?
- Déjà, elle est un partenaire dans de nombreuses structures et représentations vis-à-vis de l’Etat. Elle siège dans nombre de commissions. Elle est nécessaire et importante car elle permet de représenter les maires et de faire remonter au niveau de l’Etat les problèmes qu’ils rencontrent. Comme a dit Ange-Pierre Vivoni, l’Etat n’est ni de droite, ni de gauche, il a des objectifs qui ne sont pas forcément ceux des communes. Il faut toujours s’imposer par rapport à lui !
- Quelle est votre feuille de route ?
- Elle s’axe sur la boulimie de réformes en cours. Le bouleversement administratif, qui intervient, posera des problèmes, peut-être même directement au niveau des populations. Je veux bien qu’on me dise qu’il permettra des économies, mais qu’on me le prouve ! Alors, j’y serais tout à fait favorable. Pour le moment, je n’en suis pas persuadé. Il faut que l’association des maires et l’ensemble des élus soient vigilants vis-à-vis de la nouvelle carte administrative qu’on nous propose et de la réforme de la fiscalité des collectivités.
- Etes-vous opposé à cette boulimie de réformes ?
- On parle beaucoup de modifications, de cartes administratives, de nouvelles régions, de suppression des départements, de nouvelles communautés de communes et de fusion de communes… Je n’y suis pas particulièrement défavorable, simplement je voudrais que ce soit fait dans la concertation. Les élus doivent savoir ce que l’on va faire et où on va aller. Abandonner des territoires n’est pas la meilleure solution pour développer la Corse !
- La réforme fiscale vous inquiète-t-elle ?
- On est un peu dans le brouillard ! On ne sait pas exactement ce qui se prépare. La Corse a un problème particulier avec un territoire qui s’étend du littoral jusqu’à la haute montagne. Des gens continuent de vivre dans des petits villages qui n’ont pas de ressources et qu’il faut aider à se maintenir. Je crains un matraquage fiscal qui incite ces habitants à partir vivre ailleurs.
- Quel message lancez-vous aux maires ?
- Je leur dis d’effectuer leur mandat avec la conviction qu’ils ont été élus par le peuple, donc reconnus. Qu’ils le fassent dans l’intérêt général de tous en sachant qu’ils ont l’une des plus belles fonctions électives. Ils n’ont pas à rougir du travail qu’ils font. Trop de suspicion plane sur les élus et cette suspicion est insupportable !
Propos recueillis par Nicole MARI.
Gilles Simeoni, maire de Bastia et 2ème vice-président de l'association des maires de Haute-Corse.
Gilles Simeoni : « Bastia va s’engager aux côtés des territoires ruraux »
- Pourquoi avez-vous décidé de participer au nouveau Conseil d’administration de l’association des maires ?
- Notre participation s’inscrit dans une réflexion politique par rapport à trois enjeux principaux. Le 1er enjeu est qu’aujourd’hui, en Corse, les forces politiques s’organisent autour de la gauche, la droite et les Nationalistes. A partir du moment où existe une instance qui permet à toutes ces forces d’échanger ensemble, au-delà des étiquettes politiques, autour de sujets d’intérêt général, il est important que nous y soyons pour faire entendre notre voix et débattre dans un esprit d’écoute mutuelle.
- De quels sujets d’intérêt général s’agit-il ?
- Globalement, la pratique des maires et les problèmes auxquels ils sont confrontés au quotidien. Il est essentiel, pour nous, de réfléchir et d’avancer ensemble sur des problèmes communs et d’identifier des solutions conformes à l’intérêt général. Le 2ème enjeu est la nécessité pour la ville la plus importante de Haute-Corse d’être représentée au sein du Conseil d’administration de l’association des maires. C’est, aussi, notre volonté politique de faire passer un message à tous les maires de la ruralité et leur dire que le maire et la ville de Bastia vont s’engager à leurs côtés pour défendre les communes de l’intérieur.
- Le souci des territoires ruraux est-ce une première pour le maire de Bastia ?
- Oui ! Jusqu’à présent, notamment sous l’ère d’Emile Zuccarelli, Bastia a, toujours, tourné le dos aux territoires ruraux, y compris aux plus proches : Le Cap Corse, le Nebbiu et la Casinca. Mon engagement signifie que Bastia va s’impliquer à leurs côtés dans une vision de développement global en cohérence entre les centres urbains et péri-urbains et les communes de l’intérieur.
- Quel est le 3ème enjeu ?
- Il est relié à l’actualité et aux perspectives institutionnelles des semaines et des mois à-venir. A la fois, le projet de réforme territoriale avancé à l’échelle de la France et la réflexion de l’Assemblée de Corse sur l’évolution institutionnelle. Il faut tirer la leçon de 2003 où la suppression annoncée des Conseils généraux avait provoqué une forte inquiétude, instrumentalisée par les Conservateurs, mais qui exprimait une crainte légitime et réelle de voir les territoires ruraux marginalisés. Il est, donc, essentiel que nous discutions avec les acteurs de terrain irremplaçables que sont les maires pour savoir comment sera maintenue et organisée la représentation institutionnelle des territoires ruraux. Leur donner la parole et la possibilité de s’associer à la réflexion est une condition indispensable à la réussite de la réforme.
- Ne craignez-vous pas que cette participation à une liste, initiée par un système que vous combattez, risque d’être mal interprétée ?
- Non ! Je ne pense pas ! Il ne s’agit pas d’une alliance politique ou électorale ! Il s’agit d’une instance associative où tous les maires de Haute-Corse sont représentés, où ils peuvent et doivent s’exprimer librement, quelque soit leur étiquette politique. Ma participation, dans ce cadre-là, vise à alimenter le débat et à assurer la représentation et l’implication de la plus grosse ville dans les importantes discussions à-venir. Je peux me faire remplacer par un autre élu municipal qui viendra assurer la pérennité de la réflexion engagée de façon collective.
- Pourquoi, en tant que maire de la plus importante ville, n’avez-vous pas présenté votre candidature ?
- Ma candidature n’aurait pas eu de sens ! Elle n’aurait pas permis de changer le cours de la discussion qui va se tenir dans une instance associative. Il n’y a ni enjeu de pouvoir, ni rapport de forces politiques ! Notre participation à cette association ne vise pas à assurer des places fortes, mais à impliquer la commune de Bastia dans une instance large où toutes les communes sont représentées. L’objectif est, au contraire, de trouver des procédures qui permettent à tous les élus d’échanger. Il est bon que cette association ne soit pas un outil partisan, mais soit ouverte à tous les maires pour qu’ils puissent réfléchir, ensemble, aux réponses politiques, juridiques et administratives à apporter à des problématiques qui leur sont communes.
Propos recueillis par Nicole MARI.
Ange-Pierre Vivoni : « J’ai d’autres projets pour la Corse ».
- Pourquoi avez-vous décidé de participer au nouveau Conseil d’administration de l’association des maires ?
- Notre participation s’inscrit dans une réflexion politique par rapport à trois enjeux principaux. Le 1er enjeu est qu’aujourd’hui, en Corse, les forces politiques s’organisent autour de la gauche, la droite et les Nationalistes. A partir du moment où existe une instance qui permet à toutes ces forces d’échanger ensemble, au-delà des étiquettes politiques, autour de sujets d’intérêt général, il est important que nous y soyons pour faire entendre notre voix et débattre dans un esprit d’écoute mutuelle.
- De quels sujets d’intérêt général s’agit-il ?
- Globalement, la pratique des maires et les problèmes auxquels ils sont confrontés au quotidien. Il est essentiel, pour nous, de réfléchir et d’avancer ensemble sur des problèmes communs et d’identifier des solutions conformes à l’intérêt général. Le 2ème enjeu est la nécessité pour la ville la plus importante de Haute-Corse d’être représentée au sein du Conseil d’administration de l’association des maires. C’est, aussi, notre volonté politique de faire passer un message à tous les maires de la ruralité et leur dire que le maire et la ville de Bastia vont s’engager à leurs côtés pour défendre les communes de l’intérieur.
- Le souci des territoires ruraux est-ce une première pour le maire de Bastia ?
- Oui ! Jusqu’à présent, notamment sous l’ère d’Emile Zuccarelli, Bastia a, toujours, tourné le dos aux territoires ruraux, y compris aux plus proches : Le Cap Corse, le Nebbiu et la Casinca. Mon engagement signifie que Bastia va s’impliquer à leurs côtés dans une vision de développement global en cohérence entre les centres urbains et péri-urbains et les communes de l’intérieur.
- Quel est le 3ème enjeu ?
- Il est relié à l’actualité et aux perspectives institutionnelles des semaines et des mois à-venir. A la fois, le projet de réforme territoriale avancé à l’échelle de la France et la réflexion de l’Assemblée de Corse sur l’évolution institutionnelle. Il faut tirer la leçon de 2003 où la suppression annoncée des Conseils généraux avait provoqué une forte inquiétude, instrumentalisée par les Conservateurs, mais qui exprimait une crainte légitime et réelle de voir les territoires ruraux marginalisés. Il est, donc, essentiel que nous discutions avec les acteurs de terrain irremplaçables que sont les maires pour savoir comment sera maintenue et organisée la représentation institutionnelle des territoires ruraux. Leur donner la parole et la possibilité de s’associer à la réflexion est une condition indispensable à la réussite de la réforme.
- Ne craignez-vous pas que cette participation à une liste, initiée par un système que vous combattez, risque d’être mal interprétée ?
- Non ! Je ne pense pas ! Il ne s’agit pas d’une alliance politique ou électorale ! Il s’agit d’une instance associative où tous les maires de Haute-Corse sont représentés, où ils peuvent et doivent s’exprimer librement, quelque soit leur étiquette politique. Ma participation, dans ce cadre-là, vise à alimenter le débat et à assurer la représentation et l’implication de la plus grosse ville dans les importantes discussions à-venir. Je peux me faire remplacer par un autre élu municipal qui viendra assurer la pérennité de la réflexion engagée de façon collective.
- Pourquoi, en tant que maire de la plus importante ville, n’avez-vous pas présenté votre candidature ?
- Ma candidature n’aurait pas eu de sens ! Elle n’aurait pas permis de changer le cours de la discussion qui va se tenir dans une instance associative. Il n’y a ni enjeu de pouvoir, ni rapport de forces politiques ! Notre participation à cette association ne vise pas à assurer des places fortes, mais à impliquer la commune de Bastia dans une instance large où toutes les communes sont représentées. L’objectif est, au contraire, de trouver des procédures qui permettent à tous les élus d’échanger. Il est bon que cette association ne soit pas un outil partisan, mais soit ouverte à tous les maires pour qu’ils puissent réfléchir, ensemble, aux réponses politiques, juridiques et administratives à apporter à des problématiques qui leur sont communes.
Propos recueillis par Nicole MARI.
Ange-Pierre Vivoni : « J’ai d’autres projets pour la Corse ».
Les 21 élus du nouveau Conseil d’administration
Président : Mancini Pierre-Marie, maire de Costa
1er vice-président : Natali Anne-Marie, maire de Borgo
2ème vice-président : Simeoni Gilles, maire de Bastia
3ème vice-président : Riolacci Simon-Pierre, maire de Valle-di-Campoloro
4ème vice-président : François Tatti, président de la CAB
Trésorier : Cervoni Mathieu, maire de Castifao
Acquaviva Jean-Félix, maire de Lozzi
Bartoli Jacques, maire d’Isolaccio di Fiumorbu
Berlinghi François, maire de Pero-Casevecchie
Bruzi Benoit, maire de Vescovato
Cambon Thierry, maire de Casanova
Cesari Louis, président de la communauté de communes de Fiumorbu-Castellu
Culiolli-Franchi Cecile, maire de Scolca
Galetti Joseph, maire de Lucciana
Giacomi Charles, maire de Pruno
Grimaldi Stéphanie, maire de La Porta
Labadie Julia, maire d’Olcani
Lorenzi Pierre, maire de Piubetta
Mariani Frédéric, maire d’Olmi-Capella
Medori Séverin, maire de Linguizetta
Morganti Toussaint, maire d’Ogliastro.