La section antiterroriste du parquet de Paris s’était saisie des enquêtes concernant l’explosion d’une résidence secondaire d’un continental à Sagone et des déflagrations dans six résidences secondaires survenues durant cette période. Ces explosions n’avaient fait aucun blessé mais avaient provoqué des dégâts. Un immeuble en construction, à Ville-di-Pietrabugno, au nord de Bastia, avait également été ciblé mais le dispositif de mise à feu de huit bouteilles de gaz retrouvées sur place, n’avait pas fonctionné.
La section antiterroriste s’était également saisie de l’enquête ouverte après la découverte, le 1er avril, de deux charges explosives, qui n’avaient pas explosé, devant une trésorerie et la Direction départementale des finances publiques à Bastia, trois jours avant une visite d’Emmanuel Macron sur l’île. Le parquet de Paris avait alors ouvert une enquête en flagrance pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme, tentative de destruction par engins explosifs, acquisition d’engins explosifs, transport et détention d’engins explosifs, des infractions commises en relation avec une entreprise terroriste.
L’enquête sur l’incendie d’une résidence secondaire à Conca en Corse-du-sud avait également été prise en charge par la section antiterroriste du parquet de Paris.
Vives les réactions en Corse après l'interpellation de ces 11 jeunes, i Studianti in Studii Corsi de l’Università di Pasquale Paoli se disent inquiets face au manque d’interêt de tous les acteurs politiques et de l’Università et condamnent « fermement la violence dans laquelle se sont déroulées les arrestations". Ils appellent l’ensemble du peuple corse à soutenir ces jeunes et à se rassembler demain mardi 9 décembre : à Corte à 19 heures devant la sous préfecture.
A Bastia à 18 heures devant le commissariat c’est Aiutu Paisanu qui organise un rassemblement en soutien des 11 interpellés.
A Manca réagit aussi en accusant l’état français de réprimer la Corse « Que les spéculateurs puissent piller notre terre en toute impunité, générera encore bien des résistances, car une majorité de corses a pris conscience de l'origine des maux et en cela la politique de la matraque n'y changera absolument rien. »