La grogne s’accentue au site de stockage de gaz de l’Arinella. Alors qu’ils sont en grève depuis six mois, les sept employés ont donné une conférence de presse ce lundi 27 mars, pour dénoncer l’iniquité de traitement dont ils font l’objet, vis)à-vis de leurs confrères du continent. Seule revendication : la mise en place d’une indemnisation de 10 euros par jour relative aux contraintes du métier, qui s’applique partout ailleurs en France. « Ce sont des mesures qui coûteraient à l’entreprise 14 000 euros par an », explique Philippe Grandju, délégué syndical. « Dans le même temps, la direction demande des aides de plusieurs millions d’euros par an aux communes et à l’État. On est vraiment devant quelque chose d’incompréhensible. »
Face à cette situation, qui sonne comme une injustice, les employés ont donc arrêté la maintenance du site de l’Arinella, même s’ils assurent toujours la continuité du service public. « Une voiture, si on ne l’entretient pas, au bout d’un moment elle tombe en panne », image Philippe Grandju. « C’est exactement pareil ici. » Concrètement, ce sont les évaporateurs, qui font passer le gaz de la forme liquide à sa forme gazeuse, qui pourraient connaître des soucis. Un enjeu majeur, puisque le site approvisionne environ 10 000 clients à Bastia, via ses 1700 tonnes de gaz.
Face à cette situation, qui sonne comme une injustice, les employés ont donc arrêté la maintenance du site de l’Arinella, même s’ils assurent toujours la continuité du service public. « Une voiture, si on ne l’entretient pas, au bout d’un moment elle tombe en panne », image Philippe Grandju. « C’est exactement pareil ici. » Concrètement, ce sont les évaporateurs, qui font passer le gaz de la forme liquide à sa forme gazeuse, qui pourraient connaître des soucis. Un enjeu majeur, puisque le site approvisionne environ 10 000 clients à Bastia, via ses 1700 tonnes de gaz.
« C’est une violation d’un droit constitutionnel »
Pourtant, les négociations avec GDF SUEZ n’avancent pas. D’après le délégué syndical, c’est même pire : pour lui, la direction « ne cesse de mettre de l’huile sur le feu ». « Aujourd’hui, ils veulent nommer responsable du site quelqu’un qui vient du continent et qui n’a pas les compétences, à la place de deux candidats qui sont ici, et qui ont ces compétences. » Une manière, selon Philippe Grandju, d’enrayer la grève. « Prenons les paris : cette personne, si elle arrive, elle ne fera pas grève ! C’est une violation d’un droit constitutionnel. »
Outre l’aspect « discriminatoire » envers le personnel corse, déploré par le délégué syndical, la question sécuritaire est également au centre des débats. Car la station de l’Arinella est une station de gaz catégorisée « Seveso seuil 3 », marque d’un site à risque d’accident élevé, qui nécessite un haut niveau de prévention. « Une station extrêmement importante va être gérée par quelqu’un qui ne connaît pas les installations industrielles, qui n’a jamais fait d’astreinte d’exploitation, et qui ne connaît pas ce type de gaz. C'est insensé. »
Alors, quelle suite pour le mouvement ? Du côté des grévistes, pas question de baisser les bras. La maintenance, mise à l’arrêt depuis six mois, ne risque pas de reprendre sans une avancée dans les négociations sur la prime. Et concernant l’arrivée d’un potentiel nouveau responsable, Philippe Grandju certifie que sa nomination sera contestée. « Nous ferons tous les recours nécessaires. »
Outre l’aspect « discriminatoire » envers le personnel corse, déploré par le délégué syndical, la question sécuritaire est également au centre des débats. Car la station de l’Arinella est une station de gaz catégorisée « Seveso seuil 3 », marque d’un site à risque d’accident élevé, qui nécessite un haut niveau de prévention. « Une station extrêmement importante va être gérée par quelqu’un qui ne connaît pas les installations industrielles, qui n’a jamais fait d’astreinte d’exploitation, et qui ne connaît pas ce type de gaz. C'est insensé. »
Alors, quelle suite pour le mouvement ? Du côté des grévistes, pas question de baisser les bras. La maintenance, mise à l’arrêt depuis six mois, ne risque pas de reprendre sans une avancée dans les négociations sur la prime. Et concernant l’arrivée d’un potentiel nouveau responsable, Philippe Grandju certifie que sa nomination sera contestée. « Nous ferons tous les recours nécessaires. »