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Bastia : La 14ème journée de la revue c'est ce jeudi 6 juin


Philippe Jammes le Mercredi 5 Juin 2019 à 19:06

Ce jeudi 6 juin de 10h à 12h aura lieu à la Bibliothèque Tommaso Prelà à Bastia la 14ème édition de « La journée de la revue ». Thème retenu cette année : « Revues et émigration »



Au programme : de 10H15 à  12H00
-Revue annuelle de poésie. Poésie corse et algérienne, avec des auteurs de la revue, Danielle Maoudj 
-Cahiers Corsica avec Stéphane Orsini
-Koan et Fabula. Claire Cecchini présente un projet qui fédère deux revues.
-12x2. Revue de poésie contemporaine des deux rives
-Doc(k)s (Revue de poésie contemporaine)
-Etudes Corses et méditerranéennes. Numéro d’Hommages à Francis  Pomponi. Parcours d’un historien des îles.
Revue ancienne : avec Guerin Campana
Les revues invitées : Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de la Corse, Petre Scritte, Strade
Programme du colloque
-Michel Casta : Corses et colonies : revues et réseaux.
Les liens entre les “exilés”, ou les émigrés, et l’île natale ou la terre familiale, passent par différents vecteurs, associations amicales, correspondances, voyages… et revues. L’étude des collections, éparses et souvent incomplètes, de revues de Corses ou pour les Corses aux colonies permettent décrire les liens et les réseaux qui se forment entre les Corses du lointain.
-Arnaud Dhermy : Une presse des émigrations intérieures en France.
Les publications des originaires, qu’on appelle aussi amicalistes, sont un phénomène éditorial et en même temps un phénomène social qui s’identifient à l’âge d’or de la presse entre 1880 et 1940, réunissant des lecteurs au sein d’une métropole urbaine ou d’un bassin d’emploi parmi les ressortissants de même origine. Ils s’emparent des modes d’expression alors en vogue sous la IIIe République pour constituer une espèce particulière de sociabilité. Comment alors ce type de publication peutil manifester une identité locale qui n’existe pas encore ? Cette identité, la presse des émigrations intérieures la tire d’appartenances éparses, souvent villageoises ou cantonales, qu’elle établit à une échelle plus large : celle de départements, de provinces, voire de fuseaux du réseau ferré. Il s’agit là d’un phénomène homogène en France quelle que soit la région et la com-munauté ; au sein de ces revues, tour à tour sont mis en miroir : modernité et tradition,  quotidien et nostalgie, vie en ville et retour au village. En somme, cette presse se veut tout autant un lien entre émigrés qu’un trait d’union entre terre d’origine et terre d’exil.
-Christian Peri : Des annales de la Corse aux Annales Corses, la vision de la colonie corse  de Paris 1877-1929.
Entre les Annales de la Corse, 1877 et les Annales corses 1929-31 au delà de  la similitude des titres on constate les différences (niveau de la production et du  projet, public visé…) qui nous instruisent sur la sociologie de l’émigration corse. La publication de A. Mattei (1877-79), revue assumée par une personne, a une vocation  documentaire et de recherche très large, “encyclopédique”. La seconde est l’expression d’une colonie corse plus nombreuse qui s’affirme se structure… notamment à travers l’amicalisme… et développe une approche plus littéraire.
-Enrico Toniolo : La presse communiste italienne en France dans l’entre-deux-guerres, 1921-1939
Après l’instauration de la dictature fasciste nombreuses hommes politiques communistes italiens ont pris la voie de l’exil, surtout vers la France. Dans cette situation la presse a occupé un rôle stratégique pour orienter et mobiliser les masses d’immigrés italiens. L’étude des fonds d’archive permis de rassembler trente-cinq titres éclairant un nouveau fragment de l’histoire du mouvement communiste italien. D’un point de vue juridique, la presse italienne publiée en France se situe dans une  zone grise entre la légalité et la clandestinité. Selon l’article 14 de la loi sur la liberté de la presse le Ministre de l’Intérieur avait le droit d’interdire les périodiques de provenance étrangère ou rédigés en langue étrangère. Pour ce motif la vie moyenne des journaux est très courte (six mois) et les journaux se ressemblent beaucoup du point de vue de la structure, du style et des thèmes traitées : à quelques exceptions près, il ne s’agit pas de différents journaux mais du même organe de presse qui change de titre. Les titres concernés sont des hebdomadaires in folio, grand format, allant d’un minimum  de 4 pages à un maximum de 8. La constante la plus importante est l’italocentrisme  et l’objectif principal est de renverser le fascisme. Cependant, il est évident que les événements nationaux, internationaux et les décisions prises par les communistes italiens et français ont influencé le développement de la presse. Il est donc possible de répartir les publications analysées en quatre périodes, selon des critères distincts les uns des autres.