Si le rassemblement devant le Palais de justice de Bastia ce dimanche soir semble relativement éparpillé, au moment de se mettre en route sur le boulevard, il s’amplifie rapidement. Au final, plus d’une centaine de personnes, jeunes pour la plupart, défilent aux cris de : « Queer, vénère et révolutionnaire » ou « Simu tutti antifasciti ».
Comme le scande un des slogans, cette jeunesse en a « assez de cette société qui ne respecte pas les gouines, les trans et les pédés ». Des personnes plus âgées ont aussi rejoint la manifestation à l’image de cette mère de famille dont les deux fils sont gay : « Qui je vais soutenir si je ne soutiens pas mes enfants ? » Cette interrogation légitime fait suite à l’agression homophobe qui a eu lieu le 14 juillet dernier à Maccinagio.
« Une agression inexcusable et particulièrement intolérable » pour Lauda Guidicelli. La conseillère exécutive en charge de la jeunesse, du sport, de l'innovation sociale et de l'égalité femme-homme a tenue à participer à ce rassemblement avec Anna Maria Colombani, présidente de l'association « Bastia Eterna » et Mattea Lacave, déléguée à la culture, aux industries culturelles et créatives et à l'ouverture au monde méditerranéen. Une présence politique très « féminine » et plutôt bienvenue pour ses associations* qui ne sentent pas toujours entendues.
Soutien
« Evidemment que l’on soutient ce mouvement, précise Lauda. Il faut pouvoir vivre avec tous ses enfants et ils ont le droit d’aimer qui ils veulent. Sans peur, sans honte et surtout avec fierté ! » L’engagement de la conseillère n’est plus à prouver mais elle aimerait aller plus loin : « On est ici aujourd’hui avec Mattea [Lacave] en tant que citoyenne mais aussi pour représenter nos institutions. Nous condamnons avec fermeté tout comportement homophobe, toute violence d’ailleurs. Mais on sait que l’on doit aller plus loin. On aimerait par exemple ouvrir des lieux où ces jeunes puissent se retrouver, échanger sur la question du genre. Et surtout essayer de leur apporter des réponses aux questions qu’ils se posent… » Elle poursuit : « À la collectivité, nous avons entamé un travail sur l’égalité homme-femme. Je veux mettre en place avant la fin de l’année un plan de lutte contre la discrimination. » Lauda Guidicelli insiste : « Ce type d’agression homophobe n’est plus tolérable. Je me demande comment, en 2021, on n’en est encore là ? Ce qui me rassure aujourd’hui c’est de voir autant de monde et surtout ces jeunes mobilisés. On sent un engagement naturel de cette génération. Ils sont de tous les combats et nous à leur côté. »
Engagement
D’ailleurs, quand on interroge Alice, grande habituée de ces manifestations, elle confirme son engagement : « Oui, cette manifestation fait suite à l’agression dans le Cap mais plus généralement nous voulons soutenir tous ceux qui sont rejetés par leurs familles, qui ne sont pas acceptés par leurs proches. On veut apporter notre soutien à ceux et celles qui subissent toutes formes de rejets, leur montrer qu’ils ne sont pas seuls. » Elle note également cet engagement chez les plus jeunes : « Oui, c’est cool. Ils n’hésitent plus. Ils se mobilisent notamment grâce aux réseaux sociaux et se retrouvent, se rassemblent. Ils trouvent du soutien hors de leur environnement habituel. Ils se rendent compte qu’ils ne sont pas seuls. »
Ils étaient même nombreux et nombreuses à rejeter toute forme d’intolérance ce dimanche à Bastia. Et à croire en des lendemains meilleurs.
Comme le scande un des slogans, cette jeunesse en a « assez de cette société qui ne respecte pas les gouines, les trans et les pédés ». Des personnes plus âgées ont aussi rejoint la manifestation à l’image de cette mère de famille dont les deux fils sont gay : « Qui je vais soutenir si je ne soutiens pas mes enfants ? » Cette interrogation légitime fait suite à l’agression homophobe qui a eu lieu le 14 juillet dernier à Maccinagio.
« Une agression inexcusable et particulièrement intolérable » pour Lauda Guidicelli. La conseillère exécutive en charge de la jeunesse, du sport, de l'innovation sociale et de l'égalité femme-homme a tenue à participer à ce rassemblement avec Anna Maria Colombani, présidente de l'association « Bastia Eterna » et Mattea Lacave, déléguée à la culture, aux industries culturelles et créatives et à l'ouverture au monde méditerranéen. Une présence politique très « féminine » et plutôt bienvenue pour ses associations* qui ne sentent pas toujours entendues.
Soutien
« Evidemment que l’on soutient ce mouvement, précise Lauda. Il faut pouvoir vivre avec tous ses enfants et ils ont le droit d’aimer qui ils veulent. Sans peur, sans honte et surtout avec fierté ! » L’engagement de la conseillère n’est plus à prouver mais elle aimerait aller plus loin : « On est ici aujourd’hui avec Mattea [Lacave] en tant que citoyenne mais aussi pour représenter nos institutions. Nous condamnons avec fermeté tout comportement homophobe, toute violence d’ailleurs. Mais on sait que l’on doit aller plus loin. On aimerait par exemple ouvrir des lieux où ces jeunes puissent se retrouver, échanger sur la question du genre. Et surtout essayer de leur apporter des réponses aux questions qu’ils se posent… » Elle poursuit : « À la collectivité, nous avons entamé un travail sur l’égalité homme-femme. Je veux mettre en place avant la fin de l’année un plan de lutte contre la discrimination. » Lauda Guidicelli insiste : « Ce type d’agression homophobe n’est plus tolérable. Je me demande comment, en 2021, on n’en est encore là ? Ce qui me rassure aujourd’hui c’est de voir autant de monde et surtout ces jeunes mobilisés. On sent un engagement naturel de cette génération. Ils sont de tous les combats et nous à leur côté. »
Engagement
D’ailleurs, quand on interroge Alice, grande habituée de ces manifestations, elle confirme son engagement : « Oui, cette manifestation fait suite à l’agression dans le Cap mais plus généralement nous voulons soutenir tous ceux qui sont rejetés par leurs familles, qui ne sont pas acceptés par leurs proches. On veut apporter notre soutien à ceux et celles qui subissent toutes formes de rejets, leur montrer qu’ils ne sont pas seuls. » Elle note également cet engagement chez les plus jeunes : « Oui, c’est cool. Ils n’hésitent plus. Ils se mobilisent notamment grâce aux réseaux sociaux et se retrouvent, se rassemblent. Ils trouvent du soutien hors de leur environnement habituel. Ils se rendent compte qu’ils ne sont pas seuls. »
Ils étaient même nombreux et nombreuses à rejeter toute forme d’intolérance ce dimanche à Bastia. Et à croire en des lendemains meilleurs.