Des conflits sociaux, l’hôpital de Bonifacio en a connu un certain nombre, mais des drapeaux CFE-CGC, personne n’en avait encore jamais vu affichés devant l’entrée, avant ce mardi matin. Et pour cause, le syndicat CFE-CGC-SMS, qui défend les cadres, n’est représenté que depuis un mois et demi dans l’hôpital bonifacien.
Sa création n’est pas étrangère au contenu du protocole de sortie de grève, qui avait été signé le 16 juillet entre le directeur de l’hôpital, Nicolas Ballarin, et Antoine-Pierre Culioli, délégué du STC, le syndicat majoritaire de l’hôpital. Ce protocole actait la mise en place d’une nouvelle organisation, à travers la réalisation d’un nouvel organigramme et de fiches de poste spécifiques, relatifs à l’encadrement des soins. Ce repositionnement résultait d’une revendication du STC, qui estimait que les agents hospitaliers bonifaciens se trouvaient particulièrement « sous pression » dans la précédente organisation.
"On ne change pas une équipe qui gagne..."
Mais ce protocole de sortie de grève n’a pas recueilli l’adhésion de la plupart des membres de l’encadrement. Dans un courrier rédigé début octobre aux différents décisionnaires, le collectif de médecins, cadres de santé et responsables administratifs bonifaciens a tenu à alerter sur leurs conditions de travail qu’ils jugent « dégradées ». A ce courrier, a succédé un préavis de grève un mois plus tard, dans lequel l’encadrement nouvellement syndiqué réclamait le retrait des nouveaux organigramme et fiches de postes. « On a mis les cadres devant le fait accompli, dénonce le Dr Philippe Perreur, président de la commission médicale de l’établissement. Or, le travail a été bien fait ces derniers mois, puisque l’hôpital a été certifié (par la Haute autorité de santé). Normalement, on ne change pas une équipe qui gagne... ». Le collectif ne s’estime pas responsable de la mise sous pression que les agents hospitaliers ayant fait grève le 16 juillet avaient dit ressentir : « Les agents savent ce qu’ils ont à faire », réagit Isabelle Ducret, cadre de santé et présidente de la nouvelle section syndicale CFE-CGC.
Ce mardi matin, les grévistes se sont satisfaits de l’avancée des négociations : « Elles ont permis d’aboutir à 90 % des demandes de l’encadrement, avec le retour à un organigramme gestionnel de base dans un établissement de santé », annonce le Dr Perreur. « Et les fiches de poste ont été révisées », complète Isabelle Ducret. Autrement dit : la direction serait d’accord pour revenir à la situation antérieure au 16 juillet... à condition, précise le directeur Nicolas Ballarin, que le comité social économique (CSE) de l’hôpital entérine le retour à l’ancienne organisation : « Je ne suis nullement revenu sur le protocole de sortie de grève, tient à à déclarer le directeur. Je ne ferai pas preuve d’un autoritarisme délirant, car ce n’est pas la règle. Ces propositions seront soumises au CSE. »
Encore non tranché, le statut de la cadre supérieure de santé
A Bonifacio, cela fait plus de trois ans que la cadre supérieure de santé est en arrêt maladie. Elle a été remplacée par une cadre de santé, qui n’a pas le statut de cadre supérieur de santé. Une situation qui n’a que trop duré pour le collectif : « Il faut trancher maintenant », estime le Dr Perreur, qui ne manquera pas d’appuyer cette nomination auprès de l’Agence régionale de santé, jeudi. En effet, l’ARS a décidé de se déplacer à Bonifacio, jeudi matin, en vue de trouver une solution à la crise. La directrice générale, Marie-Hélène Lecenne, et le directeur de l’offre de soins, José Ferri, rencontreront les représentants des trois organisations syndicales (STC majoritaire, CFDT minoritaire et CFE-CGC gréviste). Chacun leur tour, avant une réunion générale à laquelle participera également le directeur de l’établissement. Si l’ARS confirme sa venue à Bonifacio, elle se refuse pour l’heure à tout commentaire, dans l’attente des entretiens de jeudi.
Sa création n’est pas étrangère au contenu du protocole de sortie de grève, qui avait été signé le 16 juillet entre le directeur de l’hôpital, Nicolas Ballarin, et Antoine-Pierre Culioli, délégué du STC, le syndicat majoritaire de l’hôpital. Ce protocole actait la mise en place d’une nouvelle organisation, à travers la réalisation d’un nouvel organigramme et de fiches de poste spécifiques, relatifs à l’encadrement des soins. Ce repositionnement résultait d’une revendication du STC, qui estimait que les agents hospitaliers bonifaciens se trouvaient particulièrement « sous pression » dans la précédente organisation.
"On ne change pas une équipe qui gagne..."
Mais ce protocole de sortie de grève n’a pas recueilli l’adhésion de la plupart des membres de l’encadrement. Dans un courrier rédigé début octobre aux différents décisionnaires, le collectif de médecins, cadres de santé et responsables administratifs bonifaciens a tenu à alerter sur leurs conditions de travail qu’ils jugent « dégradées ». A ce courrier, a succédé un préavis de grève un mois plus tard, dans lequel l’encadrement nouvellement syndiqué réclamait le retrait des nouveaux organigramme et fiches de postes. « On a mis les cadres devant le fait accompli, dénonce le Dr Philippe Perreur, président de la commission médicale de l’établissement. Or, le travail a été bien fait ces derniers mois, puisque l’hôpital a été certifié (par la Haute autorité de santé). Normalement, on ne change pas une équipe qui gagne... ». Le collectif ne s’estime pas responsable de la mise sous pression que les agents hospitaliers ayant fait grève le 16 juillet avaient dit ressentir : « Les agents savent ce qu’ils ont à faire », réagit Isabelle Ducret, cadre de santé et présidente de la nouvelle section syndicale CFE-CGC.
Ce mardi matin, les grévistes se sont satisfaits de l’avancée des négociations : « Elles ont permis d’aboutir à 90 % des demandes de l’encadrement, avec le retour à un organigramme gestionnel de base dans un établissement de santé », annonce le Dr Perreur. « Et les fiches de poste ont été révisées », complète Isabelle Ducret. Autrement dit : la direction serait d’accord pour revenir à la situation antérieure au 16 juillet... à condition, précise le directeur Nicolas Ballarin, que le comité social économique (CSE) de l’hôpital entérine le retour à l’ancienne organisation : « Je ne suis nullement revenu sur le protocole de sortie de grève, tient à à déclarer le directeur. Je ne ferai pas preuve d’un autoritarisme délirant, car ce n’est pas la règle. Ces propositions seront soumises au CSE. »
Encore non tranché, le statut de la cadre supérieure de santé
A Bonifacio, cela fait plus de trois ans que la cadre supérieure de santé est en arrêt maladie. Elle a été remplacée par une cadre de santé, qui n’a pas le statut de cadre supérieur de santé. Une situation qui n’a que trop duré pour le collectif : « Il faut trancher maintenant », estime le Dr Perreur, qui ne manquera pas d’appuyer cette nomination auprès de l’Agence régionale de santé, jeudi. En effet, l’ARS a décidé de se déplacer à Bonifacio, jeudi matin, en vue de trouver une solution à la crise. La directrice générale, Marie-Hélène Lecenne, et le directeur de l’offre de soins, José Ferri, rencontreront les représentants des trois organisations syndicales (STC majoritaire, CFDT minoritaire et CFE-CGC gréviste). Chacun leur tour, avant une réunion générale à laquelle participera également le directeur de l’établissement. Si l’ARS confirme sa venue à Bonifacio, elle se refuse pour l’heure à tout commentaire, dans l’attente des entretiens de jeudi.