« Le gouffre, on y va. Lentement mais sûrement si cela continue ainsi. Nous sommes victimes du même harcèlement de la part des impôts. S’il faut monter au créneau, nous le ferons » déclare d’entrée François Gabrielli, président de la Chambre de métiers de la Corse-du-Sud. Il poursuit : « Les conflits de la Poste et de la compagnie maritime, les impôts, les propos du Premier ministre, les autorisations relatives aux grandes surfaces qui totalisent à ce jour près de 70 000M², nous n’en pouvons plus, c’est la mort assurée et surtout le vide en centre-ville. La situation économique du monde artisanal est en fâcheuse posture. Aujourd’hui, je suis un président inquiet, très inquiet de la tournure que prennent les choses. »
La mort du centre-ville
Attention aux occupations…
- Quelle sera la position de la chambre de Métiers ?
- F.G. : « Il ne nous reste qu’une seule et unique solution : monter au créneau, défendre nos droits, nous battre pour avancer, pour ne pas mourir, pour défendre les intérêts de tous les artisans du département. La grève des bateaux, celle de la poste, une nouvelle grève maritime qui se prépare, la conjoncture actuelle où l’Etat ne veut pas de faillite mais des redressements : cela va progressivement affaiblir les entreprises et mener tout ce beau monde dans une spirale de faillite. Avec cela, il y a de quoi s’inquiéter. La chambre de Métiers va défendre les artisans et surtout ne laissera pas faire n’importe quoi. J’en profite pour appeler les artisans n’ayant pas encore déclaré leurs charges sociales et patronales de se rapprocher au plus vite de la chambre de Métiers pour le faire. Je tiens également à rappeler qu’à la suite de ces déclarations, si des contrôles de l’URSSAF ou des impôts étaient opérés, je ne vous garanti pas la suite. Il y aura certainement des occupations… »
J. F.