Mario Papi et la présidente de l'ANACR2A
- C’est aujourd’hui le dernier jour des rencontres cinéma histoire, il ne reste qu’un film à visionner, quel est votre sentiment, votre bilan sur cette 13ème rencontre ?
- Vraiment, je pense que c’est un beau succès. Et ce n’était pas évident parce qu’on a été accaparé l’année dernière pour les différentes cérémonies dans le cadre du 70ème anniversaire de la libération de la Corse. Et contrairement aux années précédentes on a disposé de beaucoup moins de temps pour faire un choix de thème à développer lors de ces 13ème rencontres et des documents ou films à choisir. Mais en définitif ce qu’on a proposé au public a satisfait puisqu’on a eu une participation nombreuse que ce soit les jeunes ou le public libre. On n’a pas travaillé pour rien, loin de là.
- Dans votre présentation, lundi, vous avez précisé que le choix des films a été fait par rapport au contexte social dans lequel nous vivons, en particulier la résurgence du racisme et de la xénophobie, pensez vous qu’il faut en avoir peur ?
- En avoir peur sûrement pas parce ce que si on a peur on se terre dans un coin. Il faut le combattre, combattre ces idées en proposant des documents historiques et en développant des thèmes humanistes, des thèmes qui vont à l’encontre de ces replis sur soi, de ces hantises de tout ce qui n’est pas de soi. Essayer de faire preuve d’altruisme, de réalisme et faire en sorte que les sociétés évoluent pour que la misère recule. En effet en général, c’est phénomènes interviennent quand il y a récession économique et misère grandissante comme c’est le cas aujourd’hui et pas seulement dans notre pays ou dans notre région mais un peu partout dans le monde. C’est un des motifs dans le choix que nous avons effectué pour ces 13èmes rencontres : ce regain de racisme, de xénophobie. Mais aussi la banalisation de partis qui développent ces idées là. C’est une mise en garde et un rappel de ce qui s’est passé il n’y a pas si longtemps et qui pourrait se reproduire. Quand on examine les faits, on a l’impression que l’histoire bégaie un petit peu, voir beaucoup. C’est sur un contexte de crise économique que le fascisme s’est développé en Italie et le nazisme en Allemagne. A chaque fois on cherche un bouc émissaire, alors ça a été les juifs puis les étrangers en général
- Vous parliez aussi de la remise en cause des acquis comme l’accès aux soins ou le droit à l’éducation, pouvez vous développer votre sentiment ?
- Oui et le film de Gilles Perez « les jours heureux » est une belle illustration et met en miroir des résistants et ce qui les a inspiré dans le combat contre le racisme, contre le fascisme et contre les envahisseurs. Ils imaginaient et jetaient les bases d’un projet social qui allait vers plus d’égalité, plus de culture, plus d’ouverture. Les politiques d’aujourd’hui, de tout bord, lors de leur interview montrent qu’ils ne sont pas du tout dans le même état d’esprit, il est beaucoup plus étriqué, beaucoup plus contraint. Chaque fois on invoque la mondialisation, les obligations à tenir vis-à-vis de l’Europe, et tout cela voudrait justifier que l’on revienne sur le droit à la santé, à la culture, à l’éducation, au repos. C’est sur tout cela que nous mettons en garde, on dit qu’il est possible d’envisager une société qui fonctionne sur d’autres bases et qui reprenne l’envie d’aller vers le progrès et non vers la récession.
- Vous parlez de créer des liens privilégiés avec le jeune public à qui vous laissez d’ailleurs une place importante dans ces rencontres, est ce pour remplir votre devoir de mémoire ?
- Oui, nous avons maintenant très peu d’anciens combattants résistants, la nature faisant ses effets, ce sont des personnes qui n’étaient pas adultes à l’époque de l’occupation et des combats de la libération. Ceci étant, dans notre association qui s’appelle « les anciens combattants et amis de la résistance », nous sommes des passeurs de mémoire et ce n’est pas nouveau, nous nous donnons la missions de transmettre des évènements de sorte que nul n’ignore, et surtout pas les nouvelles générations, ce qui s’est passé et ce que ça a produit. Et ceci pas seulement dans le cadre de ces rencontres, mais tout au long de l’année, nous sommes en contact avec différents établissements scolaires pour intervenir, passer des documentaires et encourager la participation au concours national de la résistance. Notre cible privilégiée ce sont les jeunes pour leur transmettre l’histoire de la façon la plus objective possible.
- Globalement, vos jeunes invités avaient de 10 à 17 ans, vous les avez réceptif, le message est passé ?
- Alors sans vouloir globaliser, cela dépend aussi des individus, je dirai qu’en général, on reçoit des marques d’intérêt. Par exemple ce matin, lors de la diffusion aux élèves de CM2, du « journal d’Anne Franck », on a vu des enfants verser des larmes, et les questions qu’ils ont posées étaient très émouvantes. Ils sont sensibles aux injustices, à la souffrance. On leur donne à voir et réfléchir et en général, la réception est bonne et ce qui nous motive pour continuer.
- Ces rencontres s’adressent à toutes les générations mais il y a beaucoup plus de personnes de plus de 70 ans, est ce plus difficile de toucher les 30/60 ans ?
- C’est un fait objectif. On a un public qu’on a plus de mal à toucher, ce sont les 40/60 ans qui n’ont pas connu la guerre. Et cette histoire récente a peut être été un peu négligée dans les programmes scolaires à un certain moment. On n’en a peut être pas parler assez et c’est peut être ce qui explique cela. Dans les interventions que l’on fait, il est important de bien expliquer comment à des moments donnés des situations se créent, entraînant les gens dans des attitudes comme l’exclusion, le rejet de l’autre.
- Vraiment, je pense que c’est un beau succès. Et ce n’était pas évident parce qu’on a été accaparé l’année dernière pour les différentes cérémonies dans le cadre du 70ème anniversaire de la libération de la Corse. Et contrairement aux années précédentes on a disposé de beaucoup moins de temps pour faire un choix de thème à développer lors de ces 13ème rencontres et des documents ou films à choisir. Mais en définitif ce qu’on a proposé au public a satisfait puisqu’on a eu une participation nombreuse que ce soit les jeunes ou le public libre. On n’a pas travaillé pour rien, loin de là.
- Dans votre présentation, lundi, vous avez précisé que le choix des films a été fait par rapport au contexte social dans lequel nous vivons, en particulier la résurgence du racisme et de la xénophobie, pensez vous qu’il faut en avoir peur ?
- En avoir peur sûrement pas parce ce que si on a peur on se terre dans un coin. Il faut le combattre, combattre ces idées en proposant des documents historiques et en développant des thèmes humanistes, des thèmes qui vont à l’encontre de ces replis sur soi, de ces hantises de tout ce qui n’est pas de soi. Essayer de faire preuve d’altruisme, de réalisme et faire en sorte que les sociétés évoluent pour que la misère recule. En effet en général, c’est phénomènes interviennent quand il y a récession économique et misère grandissante comme c’est le cas aujourd’hui et pas seulement dans notre pays ou dans notre région mais un peu partout dans le monde. C’est un des motifs dans le choix que nous avons effectué pour ces 13èmes rencontres : ce regain de racisme, de xénophobie. Mais aussi la banalisation de partis qui développent ces idées là. C’est une mise en garde et un rappel de ce qui s’est passé il n’y a pas si longtemps et qui pourrait se reproduire. Quand on examine les faits, on a l’impression que l’histoire bégaie un petit peu, voir beaucoup. C’est sur un contexte de crise économique que le fascisme s’est développé en Italie et le nazisme en Allemagne. A chaque fois on cherche un bouc émissaire, alors ça a été les juifs puis les étrangers en général
- Vous parliez aussi de la remise en cause des acquis comme l’accès aux soins ou le droit à l’éducation, pouvez vous développer votre sentiment ?
- Oui et le film de Gilles Perez « les jours heureux » est une belle illustration et met en miroir des résistants et ce qui les a inspiré dans le combat contre le racisme, contre le fascisme et contre les envahisseurs. Ils imaginaient et jetaient les bases d’un projet social qui allait vers plus d’égalité, plus de culture, plus d’ouverture. Les politiques d’aujourd’hui, de tout bord, lors de leur interview montrent qu’ils ne sont pas du tout dans le même état d’esprit, il est beaucoup plus étriqué, beaucoup plus contraint. Chaque fois on invoque la mondialisation, les obligations à tenir vis-à-vis de l’Europe, et tout cela voudrait justifier que l’on revienne sur le droit à la santé, à la culture, à l’éducation, au repos. C’est sur tout cela que nous mettons en garde, on dit qu’il est possible d’envisager une société qui fonctionne sur d’autres bases et qui reprenne l’envie d’aller vers le progrès et non vers la récession.
- Vous parlez de créer des liens privilégiés avec le jeune public à qui vous laissez d’ailleurs une place importante dans ces rencontres, est ce pour remplir votre devoir de mémoire ?
- Oui, nous avons maintenant très peu d’anciens combattants résistants, la nature faisant ses effets, ce sont des personnes qui n’étaient pas adultes à l’époque de l’occupation et des combats de la libération. Ceci étant, dans notre association qui s’appelle « les anciens combattants et amis de la résistance », nous sommes des passeurs de mémoire et ce n’est pas nouveau, nous nous donnons la missions de transmettre des évènements de sorte que nul n’ignore, et surtout pas les nouvelles générations, ce qui s’est passé et ce que ça a produit. Et ceci pas seulement dans le cadre de ces rencontres, mais tout au long de l’année, nous sommes en contact avec différents établissements scolaires pour intervenir, passer des documentaires et encourager la participation au concours national de la résistance. Notre cible privilégiée ce sont les jeunes pour leur transmettre l’histoire de la façon la plus objective possible.
- Globalement, vos jeunes invités avaient de 10 à 17 ans, vous les avez réceptif, le message est passé ?
- Alors sans vouloir globaliser, cela dépend aussi des individus, je dirai qu’en général, on reçoit des marques d’intérêt. Par exemple ce matin, lors de la diffusion aux élèves de CM2, du « journal d’Anne Franck », on a vu des enfants verser des larmes, et les questions qu’ils ont posées étaient très émouvantes. Ils sont sensibles aux injustices, à la souffrance. On leur donne à voir et réfléchir et en général, la réception est bonne et ce qui nous motive pour continuer.
- Ces rencontres s’adressent à toutes les générations mais il y a beaucoup plus de personnes de plus de 70 ans, est ce plus difficile de toucher les 30/60 ans ?
- C’est un fait objectif. On a un public qu’on a plus de mal à toucher, ce sont les 40/60 ans qui n’ont pas connu la guerre. Et cette histoire récente a peut être été un peu négligée dans les programmes scolaires à un certain moment. On n’en a peut être pas parler assez et c’est peut être ce qui explique cela. Dans les interventions que l’on fait, il est important de bien expliquer comment à des moments donnés des situations se créent, entraînant les gens dans des attitudes comme l’exclusion, le rejet de l’autre.