Les temps changent ! Le changement de majorité municipale à Bastia fait que ce qui était, hier, impossible à obtenir, devient possible et même facile. Sous l’ancienne mandature, Gilles Simeoni s’était battu, en vain, pour faire voter, par le Conseil municipal d’alors, une motion demandant qu’aucun match officiel de football ne soit joué un 5 mai en France. La motion avait été votée à l’unanimité par les élus territoriaux. Mais son prédécesseur, Emile Zuccarelli, s’y était refusé, arguant qu’elle n’était pas d’actualité.
Par une coïncidence de calendrier, le 1er Conseil municipal de la nouvelle mandature s’est tenu à six jours de cette date tragique. Il était impensable pour le nouvel 1er édile de faire l’impasse sur un tel anniversaire. Il compte, d’ailleurs, parmi les membres de sa majorité, Didier Grassi, un des porte-paroles du Collectif du 5 mai 92 créé pour sacraliser cette date.
La motion, présentée mardi soir, est identique à celle refusée, un an auparavant, à Bastia, et adoptée par l’Assemblée de Corse. « Nous souhaitons que cette motion soit adoptée, si possible, à l’unanimité », demande Gilles Simeoni. Une demande entendue ! Jean Zuccarelli et ses alliés ont voté sans mot dire.
Le maire salue également l’intervention de son 1er adjoint, la socialiste Emmanuelle de Gentili, qui a permis au Collectif d’obtenir un rendez-vous avec la nouvelle ministre des Sports dans trois jours. Il a, également, demandé au Conseil municipal d’être présent, lundi prochain, à la cérémonie qui aura lieu à 16 heures devant la stèle du stade Armand Cesari commémorant la catastrophe de Furiani. Une messe suivra à 18 heures en la cathédrale Sainte-Marie à Bastia.
N.M.
Par une coïncidence de calendrier, le 1er Conseil municipal de la nouvelle mandature s’est tenu à six jours de cette date tragique. Il était impensable pour le nouvel 1er édile de faire l’impasse sur un tel anniversaire. Il compte, d’ailleurs, parmi les membres de sa majorité, Didier Grassi, un des porte-paroles du Collectif du 5 mai 92 créé pour sacraliser cette date.
La motion, présentée mardi soir, est identique à celle refusée, un an auparavant, à Bastia, et adoptée par l’Assemblée de Corse. « Nous souhaitons que cette motion soit adoptée, si possible, à l’unanimité », demande Gilles Simeoni. Une demande entendue ! Jean Zuccarelli et ses alliés ont voté sans mot dire.
Le maire salue également l’intervention de son 1er adjoint, la socialiste Emmanuelle de Gentili, qui a permis au Collectif d’obtenir un rendez-vous avec la nouvelle ministre des Sports dans trois jours. Il a, également, demandé au Conseil municipal d’être présent, lundi prochain, à la cérémonie qui aura lieu à 16 heures devant la stèle du stade Armand Cesari commémorant la catastrophe de Furiani. Une messe suivra à 18 heures en la cathédrale Sainte-Marie à Bastia.
N.M.
Explications de Gilles Simeoni, maire de Bastia.
Réaction de Lauda Guidicelli, une des porte-paroles du Collectif du 5 mai 92.
La Motion demandant qu’aucun match officiel de football ne soit joué un 5 mai.
« Considérant que la catastrophe de Furiani, le 5 mai 1992, est une tragédie collective pour la corse, et un drame pour l’ensemble du football français, européen et international.
Considérant l’engagement pris par François Miterrand, en sa qualité de président de la République, de ce que « plus aucune rencontre officielle de football ne serait organisée un 5 mai en France.
Considérant les atteintes d’ores et déjà portées, au bout de quelques années de respect scrupuleux de la parole donnée, à cet engagement, ceci au nom de considérations économiques.
Le travail considérable réalisé par le collectif des victimes de Furiani et la revendication, notamment soutenue par 40 000 signatures émanant de toute la France et du monde sportif, ainsi que par l’ensemble de la classe politique insulaire, que plus aucun match de coupe nationale ou de championnat national ne puisse avoir lieu un 5 mai.
Le soutien également apporté à l’action du collectif par Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, et François Hollande, actuel président de la République, par trois ministres des sports successifs, par plusieurs parlementaires, par de nombreux clubs professionnels français, ainsi que par l’actuel sélectionneur de l’équipe de France.
La proposition de loi déposée par Mr Sauveur Gandolfi-Scheit, député de l’actuelle opposition parlementaire, visant à faire de la date du 5 mai une journée uniquement dédiée au recueillement et à la mémoire, ainsi que la proposition de loi aux mêmes fins publiquement envisagées par un certain nombre de députés de l’actuelle majorité parlementaire.
Considérant que nonobstant l’ensemble de ces démarches, les instances nationales du football français veulent remettre en cause les engagements pris au plus haut niveau de l’Etat.
Considérant que le comité exécutif de la Fédération française de Football n'a, dans sa décision du 17 janvier 2013, tenu aucun compte des propositions émises par le comité de suivi des commémorations, créé par le président de la Fédération française de football lors de sa venue en février 2012.
Considérant que la commune de Bastia tient donc à affirmer par la présente délibération qu’elle demande solennellement aux autorités compétentes et au gouvernement qu’ils valident et mettent en œuvre le principe selon lequel aucune rencontre de football de coupe nationale ou de championnat national ne se jouera en France le 5 mai.
Le conseil municipal de Bastia demande solennellement aux autorités compétentes et au
gouvernement qu’ils valident et mettent en œuvre le principe selon lequel aucune rencontre de football de coupe nationale ou de championnat national ne se jouera en France le 5 mai ».
« Considérant que la catastrophe de Furiani, le 5 mai 1992, est une tragédie collective pour la corse, et un drame pour l’ensemble du football français, européen et international.
Considérant l’engagement pris par François Miterrand, en sa qualité de président de la République, de ce que « plus aucune rencontre officielle de football ne serait organisée un 5 mai en France.
Considérant les atteintes d’ores et déjà portées, au bout de quelques années de respect scrupuleux de la parole donnée, à cet engagement, ceci au nom de considérations économiques.
Le travail considérable réalisé par le collectif des victimes de Furiani et la revendication, notamment soutenue par 40 000 signatures émanant de toute la France et du monde sportif, ainsi que par l’ensemble de la classe politique insulaire, que plus aucun match de coupe nationale ou de championnat national ne puisse avoir lieu un 5 mai.
Le soutien également apporté à l’action du collectif par Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, et François Hollande, actuel président de la République, par trois ministres des sports successifs, par plusieurs parlementaires, par de nombreux clubs professionnels français, ainsi que par l’actuel sélectionneur de l’équipe de France.
La proposition de loi déposée par Mr Sauveur Gandolfi-Scheit, député de l’actuelle opposition parlementaire, visant à faire de la date du 5 mai une journée uniquement dédiée au recueillement et à la mémoire, ainsi que la proposition de loi aux mêmes fins publiquement envisagées par un certain nombre de députés de l’actuelle majorité parlementaire.
Considérant que nonobstant l’ensemble de ces démarches, les instances nationales du football français veulent remettre en cause les engagements pris au plus haut niveau de l’Etat.
Considérant que le comité exécutif de la Fédération française de Football n'a, dans sa décision du 17 janvier 2013, tenu aucun compte des propositions émises par le comité de suivi des commémorations, créé par le président de la Fédération française de football lors de sa venue en février 2012.
Considérant que la commune de Bastia tient donc à affirmer par la présente délibération qu’elle demande solennellement aux autorités compétentes et au gouvernement qu’ils valident et mettent en œuvre le principe selon lequel aucune rencontre de football de coupe nationale ou de championnat national ne se jouera en France le 5 mai.
Le conseil municipal de Bastia demande solennellement aux autorités compétentes et au
gouvernement qu’ils valident et mettent en œuvre le principe selon lequel aucune rencontre de football de coupe nationale ou de championnat national ne se jouera en France le 5 mai ».