Collier de châtaignes cuites (ballotte) et de pommes (Almanaccu tradizione viva di Bastia et u sò circondu)
Autrefois, les cloches des paroisses de la ville sonnaient le glas, u murtoriu, aux trois angelus, pendant toute la première semaine de novembre. Jusque vers 1980, les salles de cinéma de la ville, affichaient « relâche », et il ne serait venu à l'esprit de personne d'aller au cinéma le jour des Morts. Les enfants, surtout les filles, parcouraient les rues, parées d'un collier de châtaignes cuites (ballotte) et de petites pommes rouges, image du chapelet et des prières dues aux morts.
Les rites funéraires bastiais obéissaient à des coutumes spécifiques qui longtemps sont restées Immuables.
Les femmes n'assistaient pas aux obsèques mais étaient présentes à la messe de sortie de deuil. Les hommes suivaient le convoi funèbre. Quelquefois les femmes criaient leur douleur aux fenêtres quand le corps du disparu était emmené. On scandait son nom en corse, on évoquait les qualités du défunt.
Pour les obsèques, les pompes funèbres offraient différentes classes: quatre en tout.
Le prêtre était présent à chaque étape, de la levée du corps au cimetière.
Pour les « grands enterrements », les orphelins que l'on sortait de leurs institutions étaient présents (c'est la municipalité de Jacques Faggianelli, après la Seconde Guerre mondiale qui a mis fin à cette pratique).
Après chaque enterrement, au retour du cimetière, beaucoup de participants se retrouvaient au Cristu Negru, une cantine qui était située près du Pont de Lupinu, une halte réconfortante, qui parfois prenait des allures de beuverie. La mort était annoncée à l'église de la paroisse par U Campanò (son de la cloche majeure lancée à la volée). On sonnait trois fois si le défunt était un homme, et deux fois pour une femme. Lors des obsèques, on sonne le murtoriu qui fait intervenir trois cloches.
Le vocable croque-mort (u becca morti) est devenu en bastiais par incompréhension du premier terme, lecca morti.
-----
Extraits de "L'Almanaccu, tradizione viva di Bastia è di u sò circondu"
Les femmes n'assistaient pas aux obsèques mais étaient présentes à la messe de sortie de deuil. Les hommes suivaient le convoi funèbre. Quelquefois les femmes criaient leur douleur aux fenêtres quand le corps du disparu était emmené. On scandait son nom en corse, on évoquait les qualités du défunt.
Pour les obsèques, les pompes funèbres offraient différentes classes: quatre en tout.
Le prêtre était présent à chaque étape, de la levée du corps au cimetière.
Pour les « grands enterrements », les orphelins que l'on sortait de leurs institutions étaient présents (c'est la municipalité de Jacques Faggianelli, après la Seconde Guerre mondiale qui a mis fin à cette pratique).
Après chaque enterrement, au retour du cimetière, beaucoup de participants se retrouvaient au Cristu Negru, une cantine qui était située près du Pont de Lupinu, une halte réconfortante, qui parfois prenait des allures de beuverie. La mort était annoncée à l'église de la paroisse par U Campanò (son de la cloche majeure lancée à la volée). On sonnait trois fois si le défunt était un homme, et deux fois pour une femme. Lors des obsèques, on sonne le murtoriu qui fait intervenir trois cloches.
Le vocable croque-mort (u becca morti) est devenu en bastiais par incompréhension du premier terme, lecca morti.
-----
Extraits de "L'Almanaccu, tradizione viva di Bastia è di u sò circondu"