Un peu d’histoire pour rappeler que l’ADAPEI de Corse-du-Sud se bat pour la mise en valeur de la solidarité et l'esprit d'entre-aide, l'engagement bénévole et désintéressé, la neutralité politique et religieuse et la laïcité, le militantisme et le respect des décisions démocratiques. L’association se bat également pour l’accueil, l’écoute et le conseil des familles, la création et la gestion des structures d’accueil en réponse à des besoins ; la gestion des établissements et des services médico-sociaux qui favorisent l’épanouissement et les apprentissages vers l’autonomie, mais aussi la garantie d’un accompagnement de qualité, la force de proposition dans les instances locales, départementales, régionales et le partenariat avec les pouvoirs publics, les élus, les acteurs économiques. Cela pour favoriser l’intégration des personnes handicapées mentales. Elle est d’ailleurs reconnue d'utilité publique.
Un contexte trop difficile…
L’ADAPEI 2A est une association qui gère plusieurs structures, un ESAT (Etablissement Service d’aide par le Travail) qui accueille 170 personnes avec un service d’accueil de jours. Il existe un foyer d’hébergement avec également un service qui accueille plusieurs handicapés et un Institut Médico Educatif qui accueille de son côté une quarantaine d’enfants handicapés.
Raison pour laquelle, dans une structure d’une telle ampleur où il faisait bon vivre et travailler, où l’entente entre personnels était excellente, tout s’est dégradé au fil des jours et des semaines. Les tensions se sont manifestées après plusieurs faits marquants au sein de l’association : non-fonctionnement des instances représentatives du personnel, non prise en compte du professionnalisme des salariés, ingérence d’acteurs privés, mauvaise gestion financière et commerciale, endettement colossal, dégradations des locaux et mises à pied de salariés dont certains en place depuis plus de trois décennies.
Excédés, les salariés en grève depuis mercedi ont réclamé départ de la directrice générale à la suite de deux mises à pied :
« Des problèmes avec le conseil d’administration, la valse des directeurs et des directrices, voilà plusieurs semaines qu’il y a de l’orage dans l’air au sein de l’association et depuis une quinzaine de jours, la nouvelle directrice générale aurait fait preuve d’autoritarisme à l’égard des salariés même les plus anciens, se montrant agressive pour des raisons que l’on ignore et faisant tout pour créer le malaise…» explique cette employée pour mieux justifier cette montée au créneau des salariés.
La goutte d’eau !
Il faut savoir qu’au sein de l’association, il y a des handicapés qui y travaillent et la veille de ce mouvement, un des salariés a été licencié on ne sait trop pourquoi. La levée de bouclier à été immédiate de la part des salariés syndiqués qui ont décidé aussitôt de ce mouvement à la suite de ce geste gravissime de la part de la directrice. Autre licenciement intervenu la veille, celui de la directrice du foyer « Casa Toia » qui dirige cette structure depuis 37 ans. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de cette grande association qui comprend plusieurs établissements. La colère s’est alors emparée des représentants syndicaux qui ont aussitôt déclenché l’opération qui, soit dit en passant, n’est pas la première, notamment durant les périodes d’essai des nouveaux responsables, période de six mois. En moins de 15 jours, la situation s’est vite dégradée…Même si le service a été assuré.
Une réunion devait se tenir au milieu de l’après-midi avec les membres du conseil d’administration et le personnel en grève.
J. F.