Une réunion a lieu ce mardi entre le collectif des organisations professionnelles et consulaires et plusieurs représentants de l'Exécutif de Corse
Après un début de saison très morose, le collectif des organisations professionnelles et consulaires* rencontrait mardi le président de l’Exécutif, la présidente de l’Agence du Tourisme (ATC), la présidente de l’Office des Transports (OTC), et le président de l’Agence de Développement Économique de la Corse (ADEC). L’occasion pour ces représentants du monde économique insulaire de faire part de leurs grandes inquiétudes actuelles. « Nous sommes dans une saison qui va être très compliquée sur juillet-août », explique Karina Goffi, présidente de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH), en constatant que les réservations sont en berne chez l’ensemble des adhérents de son organisme, « du motel jusqu’au 5 étoiles ». « Hier, j’étais à 32% de remplissage de mon établissement. Un de mes confrères m’a même confié qu’il n’a aucune chambre louée pour le 1er août dans son hôtel de Porto », déplore-t-elle, « Les campings et gîtes enregistrent eux aussi une chute. Et dans tous les secteurs confondus, tout le monde a le même ressenti : l’économie en Corse va mal ».
Une situation liée selon elle à une chute de la fréquentation de l’île, qui s’expliquerait par plusieurs raisons. « Il y a déjà toute la communication autour du fait qu’on ne veut pas de touristes en Corse. Cela ne donne pas envie de venir », grince-t-elle en pointant notamment la décision de l’ATC de ne plus faire de communication autour des mois de juillet-août. « On ne peut pas laisser l’île sans promotion. En plus, nous sommes doucement en train de perdre le marché français, il faut donc aller chercher de nouveaux marchés », appuie-t-elle. Par ailleurs, elle déplore que la Corse devienne « une destination hors de prix avec des transports qui sont de plus en plus chers ». « On ne peut pas continuer comme cela. Il faut donner les moyens aux gens de pouvoir arriver facilement sur l’île pour pas cher », livre-t-elle. En outre, elle regrette la concurrence des AirBnb en convenant que si celle-ci existe désormais dans le monde entier, il est nécessaire de mettre en place une certaine régulation sur l’île. « Après nous, hôteliers, gîtes et campings, nous pouvons aussi nous remettre en question afin de voir si nos tarifs sont à la hauteur des clients », concède-t-elle enfin en arguant toutefois : « Mais quand on voyage en Europe, on s’aperçoit qu’au niveau hébergement nos prix ne sont pas si élevés que cela ».
Une situation liée selon elle à une chute de la fréquentation de l’île, qui s’expliquerait par plusieurs raisons. « Il y a déjà toute la communication autour du fait qu’on ne veut pas de touristes en Corse. Cela ne donne pas envie de venir », grince-t-elle en pointant notamment la décision de l’ATC de ne plus faire de communication autour des mois de juillet-août. « On ne peut pas laisser l’île sans promotion. En plus, nous sommes doucement en train de perdre le marché français, il faut donc aller chercher de nouveaux marchés », appuie-t-elle. Par ailleurs, elle déplore que la Corse devienne « une destination hors de prix avec des transports qui sont de plus en plus chers ». « On ne peut pas continuer comme cela. Il faut donner les moyens aux gens de pouvoir arriver facilement sur l’île pour pas cher », livre-t-elle. En outre, elle regrette la concurrence des AirBnb en convenant que si celle-ci existe désormais dans le monde entier, il est nécessaire de mettre en place une certaine régulation sur l’île. « Après nous, hôteliers, gîtes et campings, nous pouvons aussi nous remettre en question afin de voir si nos tarifs sont à la hauteur des clients », concède-t-elle enfin en arguant toutefois : « Mais quand on voyage en Europe, on s’aperçoit qu’au niveau hébergement nos prix ne sont pas si élevés que cela ».
"Une réunion de travail approfondie et constructive"
Face à l’ensemble de ces constats, le collectif a donc entendu faire remonter un signal d’alarme à l’Exécutif. « D’une même voix, nous avons dit que cela ne va pas et qu’il faut agir. Il va falloir traiter rapidement l’urgence et puis derrière préparer 2024. La destination corse est en train de sortir des radars et une fois qu’on en sort, pour revenir dans le marché, il nous faudra pas mal d’années », souffle la présidente de l’UMIH. « Il faut qu’on arrive à marcher ensemble et qu’on arrête de se disperser dans tous les sens, et que nos politiques, qui ne vivent pas nos journées de chefs d’entreprise au quotidien, nous entendent », insiste-t-elle.
Premier pas, selon un communiqué envoyé ce mercredi par le collectif des organisations professionnelles et consulaires, la « réunion de travail approfondie et constructive » d'hier a débouché sur les plusieurs décisions notables. À commencer par la construction d’un « plan d’urgence » qui sera destiné à « casser la spirale négative dans laquelle est entrée l’économie touristique corse lors de cette saison 2023 après une reprise en trompe l’œil en 2022 », mais aussi à « préparer sans attendre la saison 2024 sur des bases fondamentalement différentes, avec de nouveaux outils de promotion et d’incitation », et enfin à « définir et mettre en place les mesures de soutien aux professionnels en difficulté ». « Il a été également acté la constitution d’ateliers et de groupes de travail mixtes (conseil exécutif de Corse – socioprofessionnels) avec comme thèmes prioritaires : les transports, le crédit d’Impôt et la fiscalité en général, l’emploi et la formation, la lutte contre le paracommercialisme, le remboursement des PGE », dévoile le collectif en ajoutant encore : « Il a été enfin décidé de travailler de manière étroitement concertée aux évolutions et mutations nécessaires du modèle touristique corse et du modèle économique insulaire de manière plus générale, afin d’intégrer pleinement ces nouvelles perspectives dans le processus d’évolution institutionnelle en cours de discussion entre la Corse et le Gouvernement ».
* Le collectif des organisations professionnelles et consulaires regroupe l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie Corsica, la Fédération Corse de l’Hôtellerie de Plein Air, Gîtes de France, Strada Corsa, le Syndicat Professionnel des Transporteurs de la Corse, la Fédération Nationale des Transporteurs de Voyageurs, la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises, l’Union des entreprises de Proximité, le Medef, la Chambre Régionale des Métiers et de l’Artisanat et la Chambre de Commerce et d’Industrie.
Premier pas, selon un communiqué envoyé ce mercredi par le collectif des organisations professionnelles et consulaires, la « réunion de travail approfondie et constructive » d'hier a débouché sur les plusieurs décisions notables. À commencer par la construction d’un « plan d’urgence » qui sera destiné à « casser la spirale négative dans laquelle est entrée l’économie touristique corse lors de cette saison 2023 après une reprise en trompe l’œil en 2022 », mais aussi à « préparer sans attendre la saison 2024 sur des bases fondamentalement différentes, avec de nouveaux outils de promotion et d’incitation », et enfin à « définir et mettre en place les mesures de soutien aux professionnels en difficulté ». « Il a été également acté la constitution d’ateliers et de groupes de travail mixtes (conseil exécutif de Corse – socioprofessionnels) avec comme thèmes prioritaires : les transports, le crédit d’Impôt et la fiscalité en général, l’emploi et la formation, la lutte contre le paracommercialisme, le remboursement des PGE », dévoile le collectif en ajoutant encore : « Il a été enfin décidé de travailler de manière étroitement concertée aux évolutions et mutations nécessaires du modèle touristique corse et du modèle économique insulaire de manière plus générale, afin d’intégrer pleinement ces nouvelles perspectives dans le processus d’évolution institutionnelle en cours de discussion entre la Corse et le Gouvernement ».
* Le collectif des organisations professionnelles et consulaires regroupe l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie Corsica, la Fédération Corse de l’Hôtellerie de Plein Air, Gîtes de France, Strada Corsa, le Syndicat Professionnel des Transporteurs de la Corse, la Fédération Nationale des Transporteurs de Voyageurs, la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises, l’Union des entreprises de Proximité, le Medef, la Chambre Régionale des Métiers et de l’Artisanat et la Chambre de Commerce et d’Industrie.