228 escales prévues Ajaccio, 72 à Bonifacio, 13 à Propriano, 27 à Porto-Vecchio. Soit 340 pour toute la Corse-du-Sud. Cette année, l’activité des bateaux de croisière connait un regain spectaculaire, après deux années de crise sanitaire. « Pour Ajaccio et Porto-Vecchio, ce sont même des records », annonce Jean-Yves Battesti, Directeur des ports de la Corse-du-Sud à la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI). « Les gens ont de nouveau envie de voyager et c’est une activité de tourisme comme une autre », analyse t-il.
Une activité quasi à l'année
La saison a démarré le 25 mars, avec l’arrivée dans la cité impériale du tout premier navire, le Seven Seas Voyager de la compagnie Regente, et ses 226 passagers. Elle se poursuivra jusqu’à « novembre, voire décembre », indique Jean-Yves Battesti, qui souligne « l’avantage » de cet étalement dans le temps. « Le gros de l’activité, c’est avant et après l’été », ajoute toutefois le directeur.
De quoi battre le record des 500 000 croisiéristes atteint en 2016, même si Jean-Yves Battesti se refuse à avancer un chiffre. « Il existe encore un certain nombre de restrictions liées au Covid, et chaque pays a une façon de les mettre en application. Chaque compagnie aussi a une façon d’aborder les choses, et certains navires vont être remplis à 30%, d’autres à 50% ou à 70%… », explique t-il. Dans ces conditions, il serait donc difficile de prévoir un nombre de passagers pour cette année.
De quoi battre le record des 500 000 croisiéristes atteint en 2016, même si Jean-Yves Battesti se refuse à avancer un chiffre. « Il existe encore un certain nombre de restrictions liées au Covid, et chaque pays a une façon de les mettre en application. Chaque compagnie aussi a une façon d’aborder les choses, et certains navires vont être remplis à 30%, d’autres à 50% ou à 70%… », explique t-il. Dans ces conditions, il serait donc difficile de prévoir un nombre de passagers pour cette année.
De grosses unités prévues
On sait toutefois que de gros navires arriveront pour la première fois sur l’île, comme l’Aida Cosma, qui peut contenir jusqu’à 6 600 passagers ou encore le Valiant Lady et ses 4 400 places. Sur l’ensemble du département, tous les types de bateaux accosteront. Bonifacio accueillera de plus petites unités, quand Propriano et Porto-Vecchio pourront recevoir des navires de taille moyenne. « Il y a une certaine complémentarité entre les ports dans la gestion des croisières », indique Jean-Yves Battesti.
Symbole de cette arrivée en force des bateaux de croisières, le port d’Ajaccio a reçu le 18 avril dernier le Norwegian Epic, un mastodonte de la compagnie Norwegian Cruise Line, qui affiche des dimensions comparables à celles du Queen Mary II.
Symbole de cette arrivée en force des bateaux de croisières, le port d’Ajaccio a reçu le 18 avril dernier le Norwegian Epic, un mastodonte de la compagnie Norwegian Cruise Line, qui affiche des dimensions comparables à celles du Queen Mary II.
🛳 Le port d’Ajaccio a le plaisir de recevoir lundi 18 avril, pour la première de ses 25 escales programmées dans la Cité Impériale cette saison, le Norwegian Epic, un des 18 navires en service de la compagnie américaine @CruiseNorwegian 🛳 pic.twitter.com/KcKRqf2EdI
— CCI Corse-du-Sud (@CCI2A) April 18, 2022
Ce retour n’est pas du goût de tout le monde, et notamment des associations de défense de l’environnement. U Levante a ainsi dénoncé, jeudi 21 avril, « une aberration environnementale de 329 mètres et 153 000 tonnes dans le golfe d’Ajaccio ». « 4 100 passagers et 1 730 personnes d’équipage : une ville flottante. Et il va revenir souvent… », ajoute l’association. La Coordination Terra, qui regroupe plusieurs associations de protection de l’environnement et de la santé sur l'île, avait, de son côté, critiqué le 17 avril « le ballet incessant et polluant des navires de croisière », élément d’un « cocktail polluant toxique qui empêchera le Golfe [d’Ajaccio] d’atteindre le bon état écologique espéré ».
Jean-Yves Battesti se veut, pour sa part, rassurant : « Les navires anciens et polluants sont partis à la casse et les flottes intègrent désormais les dernières technologies au niveau environnemental. Et il n’y a plus de déversements, car ils traitent tout à bord. », conclut-il.
Jean-Yves Battesti se veut, pour sa part, rassurant : « Les navires anciens et polluants sont partis à la casse et les flottes intègrent désormais les dernières technologies au niveau environnemental. Et il n’y a plus de déversements, car ils traitent tout à bord. », conclut-il.