Le bruit du Choucas résonne entre Corte et Castirla ce 2 juin au matin. Au fil d’un ballet aérien, l’hélicoptère de la gendarmerie dépose un à un des hommes du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM) de Corse à flanc de falaise où ces derniers s’astreignent à se livrer à des chorégraphies bien orchestrées.
À l’aube d’une saison estivale qui commence fort, cette fois pas de victime à secourir en vue, mais bel et bien des exercices auxquels cette unité spécialisée dans le secours en montagne s’adonne régulièrement afin d’être toujours au top de sa préparation. « Nous faisons des exercices de recyclage très régulièrement, au moins tous les 3 à 6 mois sur chaque technique », explique le lieutenant Christophe Bellet, commandant du PGHM de Corse, « En Corse, nous n’avons que des secouristes expérimentés, mais nous revenons tout de même aux fondamentaux très souvent ».
Après un bref briefing, les hommes du PGHM se sont adonnés à un exercice de recyclage de gestes techniques et précis (Photo Michel Luccioni)
Après un bref briefing, deux scénarios ont occupé les militaires. Ce jour, le but est en effet de répéter des gestes très techniques et précis qui ne donnent pas droit à l’erreur dans les conditions d’une réelle intervention.
L’occasion tout d’abord de revoir l’utilisation de l’interface « lézard ». « C’est un matériel spécifique qui comprend une queue largable qui permet de sécuriser la phase délicate quand le secouriste ou une victime sont à la fois attachés à la paroi et à l’hélicoptère. S’il y a une certaine tension du côté de l’hélicoptère, cela libère la queue », indique le commandant du PGHM de Corse.
Pour l’autre partie de l’exercice, le Choucas est venu déposer deux secouristes équipés d’un brancard sur les rochers, avant de les hélitreuiller quelques minutes plus tard. Une simulation qui avait pour objectif de revoir l’évacuation par les airs d’une victime.
« Ce sont des gestes qui demandent une précision et une coordination pas évidentes mais une grande préparation », souligne le lieutenant Bellet en indiquant que seuls 15 spécialistes constituent le PGHM de Corse. Un groupe restreint qui ne laisse pas la place à l’improvisation.
« Cela demande une grande polyvalence, une capacité d’adaptation aux missions et aux contraintes. Et puis, nous nous connaissons très bien et nous avons l’habitude de travailler ensemble grâce à ces phases de drill, d’expérience du geste et au lien avec les autres membres. Nous évoluons régulièrement ensemble, ainsi qu’avec les partenaires que sont les équipages de la section aérienne de gendarmerie (SAG) et de la sécurité civile, ainsi que certains médecins du SAMU afin de vraiment bien se connaître », ajoute-t-il en insistant : « Cette connaissance mutuelle c’est ce qui nous permet d’être efficaces et aux opérations de se dérouler le mieux possible, surtout quand les situations sont très compliquées ».
« Cela demande une grande polyvalence, une capacité d’adaptation aux missions et aux contraintes. Et puis, nous nous connaissons très bien et nous avons l’habitude de travailler ensemble grâce à ces phases de drill, d’expérience du geste et au lien avec les autres membres. Nous évoluons régulièrement ensemble, ainsi qu’avec les partenaires que sont les équipages de la section aérienne de gendarmerie (SAG) et de la sécurité civile, ainsi que certains médecins du SAMU afin de vraiment bien se connaître », ajoute-t-il en insistant : « Cette connaissance mutuelle c’est ce qui nous permet d’être efficaces et aux opérations de se dérouler le mieux possible, surtout quand les situations sont très compliquées ».
Outre travailler ces gestes techniques dans cette zone d’entraînement stratégiquement positionnée à proximité de Corte afin d’être rapidement mobilisables en cas d’alerte, les hommes du PGHM se rendent également régulièrement dans les massifs du Cintu ou du Rotondo pour s’entraîner à d’autres compétences et être très familiarisés à ces milieux. Afin de ne laisser aucune place à l’improvisation dans le cas d’un véritable secours.