Ce mardi, à l'occasion de la présentation de son Enquête de Comparaison Spatiale des Prix, l'INSEE a révélé que les prix sont en moyenne 7% supérieurs à la province en Corse
Ce n’est pas une surprise, le coût de la vie en Corse est plus élevé que sur le continent. C’est ce qui ressort de l’Enquête de Comparaison Spatiale des Prix (ESCP) réalisée par l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE) et publiée ce mardi. Dans la dernière mouture de cette étude datant 2015, l’organisme avait déjà établi un différentiel de prix de 3,6%. Cette fois, les données relevées entre mars et avril 2022 mettent en évidence que « les prix sont plus élevés de 7% en Corse qu’en France de province ». Une augmentation qui concerne l’ensemble des secteurs, mais qui se ressent notamment dans l’alimentaire.
« C’est le premier poste de consommation avec 16% de dépenses des ménages, et c’est également le poste où les écarts de prix avec la province sont les plus élevés avec un différentiel de +14% », indique Charles Raffin, chargé d’études à l’INSEE et auteur de cette publication, en indiquant que cette tendance est particulièrement notable pour les produits de consommation courante comme les viandes, les laitages et les fruits et légumes qui sont en moyenne « 10 à 12% plus chers » sur l’île. « Il y a également d’autres postes de consommation où les écarts de prix avec la province sont autour de 10% », reprend-il en citant en premier lieu la restauration, avec des prix plus élevés de 11% en moyenne sur les tables de l'île. « Au niveau des dépenses d’habitation, nous avons d’un côté les meubles et l’entretien courant du foyer qui sont 12% plus élevés qu’en province, et d’autre part la réparation, les matériaux pour travaux et les charges du logement comme les services d’eau, de gestion des déchets, mais aussi les prix du gaz qui sont plus chers de 8% », ajoute-t-il. A contrario, il note que « l’électricité en Corse est moins chère que sur le continent en raison de la TVA qui est inférieure ». Dans la catégorie des biens et services divers, il constate aussi une différence de +11%, en particulier pour les assurances habitation et véhicules. « Nous avons aussi des autres postes comme l’habillement, les chaussures, les loisirs ou la culture qui sont 6 ou 7% plus chers qu’en province », observe-t-il encore.
« C’est le premier poste de consommation avec 16% de dépenses des ménages, et c’est également le poste où les écarts de prix avec la province sont les plus élevés avec un différentiel de +14% », indique Charles Raffin, chargé d’études à l’INSEE et auteur de cette publication, en indiquant que cette tendance est particulièrement notable pour les produits de consommation courante comme les viandes, les laitages et les fruits et légumes qui sont en moyenne « 10 à 12% plus chers » sur l’île. « Il y a également d’autres postes de consommation où les écarts de prix avec la province sont autour de 10% », reprend-il en citant en premier lieu la restauration, avec des prix plus élevés de 11% en moyenne sur les tables de l'île. « Au niveau des dépenses d’habitation, nous avons d’un côté les meubles et l’entretien courant du foyer qui sont 12% plus élevés qu’en province, et d’autre part la réparation, les matériaux pour travaux et les charges du logement comme les services d’eau, de gestion des déchets, mais aussi les prix du gaz qui sont plus chers de 8% », ajoute-t-il. A contrario, il note que « l’électricité en Corse est moins chère que sur le continent en raison de la TVA qui est inférieure ». Dans la catégorie des biens et services divers, il constate aussi une différence de +11%, en particulier pour les assurances habitation et véhicules. « Nous avons aussi des autres postes comme l’habillement, les chaussures, les loisirs ou la culture qui sont 6 ou 7% plus chers qu’en province », observe-t-il encore.
Le coût du transport en cause ?
Par ailleurs, l’INSEE pointe des secteurs où les valeurs sont équivalentes à la province, comme les transports, la santé, ou la communication, en lien avec « de nombreux prix qui relèvent de tarifs nationaux ». Enfin, l’organisme rappelle qu’un secteur qui fait toujours exception et qui affiche des tarifs moins élevés qu’en province : celui du tabac et de l’alcool. « Ce sont deux situations très différentes. D’une part, les boissons alcoolisées sont plus chères de 20% en Corse, alors qu’à l’inverse, en raison d’un tarif spécifique historique dans l’île, le tabac est moins cher de 20% en 2022 », précise Charles Raffin en soulignant que « ce tarif préférentiel est amené à évoluer dans les années qui viennent pour que les prix du tabac en Corse convergent avec ceux du continent ».
Réalisée à dessein dans une période creuse et non pendant la saison estivale où les prix souffrent souvent d’une certaine envolée dans l’île, cette étude s’est basée sur 5000 relevés de prix effectués dans les zones les plus peuplées de Corse sur 500 produits qui collent aux habitudes de consommation des ménages. Si l’enquête ne permet pas d’établir de lien de cause à effet pour expliquer le différentiel de prix entre l’île et le continent, l’INSEE propose une piste d’explication pour expliquer cet écart. « On peut penser que cela est peut-être en lien avec des hausses de prix de coûts intermédiaires, notamment l’acheminement des marchandises sur le territoire insulaire », livre ainsi Charles Raffin.
Réalisée à dessein dans une période creuse et non pendant la saison estivale où les prix souffrent souvent d’une certaine envolée dans l’île, cette étude s’est basée sur 5000 relevés de prix effectués dans les zones les plus peuplées de Corse sur 500 produits qui collent aux habitudes de consommation des ménages. Si l’enquête ne permet pas d’établir de lien de cause à effet pour expliquer le différentiel de prix entre l’île et le continent, l’INSEE propose une piste d’explication pour expliquer cet écart. « On peut penser que cela est peut-être en lien avec des hausses de prix de coûts intermédiaires, notamment l’acheminement des marchandises sur le territoire insulaire », livre ainsi Charles Raffin.