U scagnu di Corsica Libera a lancé, ce samedi de Bastia, un appel à l'unité des forces nationalistes en vue des prochaines municipales pour reconduire la coalition qui les a porté au pouvoir en 2015.
Et même si le tempo est donné par les imminentes élections, l’union, sacrée le 8 décembre 2015 à Corte, quand Femu à Corsica et Corsica Libera avaient officialisé la fusion des deux listes pour le second tour des élections territoriales, n’est qu’un souvenir lointain.
« Les refus de constitution d'une démarche Pè a Corsica aux municipales sont de nature à fragiliser le devenir de la coalition, à un moment où la situation politique commanderait de la renforcer. - a rappelé ce 5 octobre Eric Simoni.
Un rapprochement qui avait été validé, autour d’un contrat qui précisait que les forces nationalistes devaient aller unies à toutes les élections pendant une décennie et ce, depuis le premier tour.
En évoquant la « crise » qui affecte Pè a Corsica, les indépendantistes ont implicitement rappelé aux dirigeants de Femu que l’accord, rédigé et validé par les deux parties de la majorité territoriale, était basé sur des points qui ont fait consensus auprès de la population « 57% des électeurs nous ont, collectivement et très clairement, mandaté pour une démarche de 10 ans devant conduire à l'autonomie législative ». Une union qui prônait l’ouverture vers les forces progressistes et le rejet du clientélisme.
"Nous n'avons d'autre choix que de nous présenter tous ensemble", a déclaré Eric Simoni à la presse pour que le message soit entendu au plus loin. « Cette volonté inébranlable, au bout d’un demi siècle de lutte, ne saurait être déçue ou contrariée par qui que ce soit, ni par un parti, ni par un homme politique quelle que soit son envergure ou sa situation. »
Pourtant des signaux inquiètent les indépendantistes qui rappellent « le double discours de Lupinu » comme l'élément déclencheur « d’un virage d'une des composantes dans un glissement du nationalisme au postnationalisme. »
Dialogue au point mort
Si dans de nombreuses communes on ne peut que désormais constater l'éparpillement de la formation nationaliste, Corsica Libera ne se prononce pas concernant la course au fauteuil pour la ville de Bastia, en affirmant que le peuple corse « aurait davantage besoin de rassemblement que de division, de plus d'union de sa force politique majeure que de recherches clanistes d'alliances aléatoires. »
"Si le nationalisme Corse n'est jamais aussi fort que dans l'union, nous savons par expérience, qu'il s'est toujours affaibli dans la division et la désunion"
En abordant le sujet déferlante de l’emprise mafieuse Corsica Libera, a affirmé non seulement partager les craintes de la société civile face au gangstérisme organisé, mais d’avoir montré, par les sacrifices de ses militants, d’avoir lutté contre les systèmes mafieux et ses acolytes.
« Face à un État qui s’obstine à nier le fait démocratique et qui est prêt à nous combattre, più ch’è mai, l’unione naziunale hè necessaria. Pè a Corsica, è ella sola. »