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Corsica Libera rencontre ses sympathisants à Ajaccio,entre préparation de l’assemblée générale et élections municipales


le Vendredi 14 Novembre 2014 à 20:56

Une réunion publique a réuni les militants de Corsica Libera, jeudi soir au Palais des Congrès d’Ajaccio. A quelques jours de son assemblée générale, le parti nationaliste a expliqué vouloir se donner un souffle nouveau. Mais au vu de l’actualité, la réunion a surtout été l’occasion d’évoquer la participation des nationalistes aux élections municipales ajacciennes, qui devraient se tenir d’ici quelques semaines



Corsica Libera rencontre ses sympathisants à Ajaccio,entre préparation de l’assemblée générale et élections municipales
Jeudi soir, au Palais des Congrès d’Ajaccio. Corsica Libera tient une réunion publique à quelques jours de son assemblée générale. Entre élections municipales et volonté de donner un nouveau souffle au mouvement, quid de l’avenir du parti nationaliste devant une salle comble.
 
Corsica Libera ira à l'élection, avec ou sans Femu A Corsica
« Nous sommes toujours dans l’expectative de la réponse de Femu a Corsica. Mais on ne pourra pas attendre ad vitam eternam. A un moment nous devons prendre des décisions. Quelle que soit la réponse de nos cousins, de nos fratelli di lotta, on sera présent en tant que Corsica Libera à ces élections municipales d’Ajaccio ».
Le message est clair : Corsica Libera sera bel et bien candidat aux élections municipales d’Ajaccio qui devraient se tenir entre fin janvier et début février. Et si ce « cousin » nationaliste n’a toujours pas fait part de ses intentions pour ce combat politique à mener pour la ville la plus importante de Corse, qu’à cela ne tienne pour Paul Leonetti: « Nous irons à l’élection seuls avec la force de nos convictions », lance-t-il face aux militants.
Et pourtant. Corsica Libera ne manquera pas d’insister sur les nombreuses déclarations aspirant à reconduire l’alliance nationaliste menée en mars dernier qu’elle a multiplié ces dernières semaines. Des déclarations restées à ce jour sans réponse.
Le parti nationaliste n’a par ailleurs pas exclu la possibilité d’une alliance avec Simon Renucci dès le premier tour… Mais celle-ci n’est pour autant pas à l’ordre du jour non plus. Alors qu’une  hypothétique alliance avec Laurent Marcangeli a catégoriquement été rejetée par Jean-Guy Talamoni : « L’UMP a voté contre tout ce que nous avons proposé depuis le début de la réforme en 2010. Elle n’a pas voté ni la co-officialité, ni le statut de résident, ni le Padduc, et même pas la motion de soutien à notre université ! C’est un paysage qui doit nous amener à réfléchir sur quelles sont nos alliances possibles. En revanche quand on voit qu’à gauche certains élus ont voté nos propositions, ça doit nous amener à voir les choses d’une certaine manière. Ce n’est pas une question de personnalités politiques ».
 

Une assemblée générale pour donner un souffle nouveau au parti
Cette réunion publique a aussi été l’occasion pour Corsica Libera d’évoquer les points qui seront soulevés lors de son assemblée générale de dimanche.
Après avoir sillonné toute la Corse depuis plusieurs semaines et organisé pas moins de 15 réunions publiques, Ajaccio accueillait en effet l’avant dernier meeting, avant celui de Figari vendredi soir.  
A travers ces réunions, le parti nationaliste a démontré sa volonté de retourner vers sympathisants à un moment décisif de son histoire. « Cette assemblée générale arrive à un moment très important. Nous sommes dans une nouvelle situation qui donne une responsabilité beaucoup plus importante à notre organisation pour la représentation de notre courant politique. Cette assemblée est très importante pour donner un nouvel élan, et pour donner beaucoup plus de force à notre courant politique. Nous devons étoffer notre discours pour comprendre tous les problèmes qui se posent à notre peuple », explique François Sargentini.
 
Selon les dirigeants du parti nationaliste, un véritable travail de fond qui sera opéré à partir de cette assemblée générale pour donner un souffle nouveau au mouvement. Jean-Guy Talamoni a ainsi souligné sa volonté de travailler sur des sujets tels que la motion d’orientation politique, les notions de restructuration, mais a également évoqué la possibilité de se doter de structures plus performantes pour faire face aux enjeux et mieux traiter de la situation politique telle qu’elle se présente face à une évolution statutaire bloquée par Paris.
 
Un blocage parisien contre lequel le parti entend d’ailleurs bien employer les gros moyens.
Depuis une quinzaine de jours, il a ainsi créé une coordination d’élus, pas forcément favorables au nationalisme, mais unis par la volonté de réforme, à l’exemple de Jean-Charles Orsucci.
Le leader nationaliste a également évoqué la mise en place d’un volet international, « pour mettre la France devant ses responsabilités de façon à ce que l’ensemble de l’Europe sache qu’elle se livre à un véritable déni de démocratie en ne tenant pas compte de la décision majoritaire des élus corses qui ont été désignés par le suffrage universel dans le cadre de ses propres lois ».
 
En somme, devant l’ampleur des travaux, Corsica Libera a réitéré son appel à mobilisation auprès de ses sympathisants. « Plus que jamais ». «Les batailles qui s’annoncent vont être déterminantes pour l’idée que nous nous faisons de la Corse. La lutte est en train de se transformer et d’investir des terrains nouveaux ». 
 

Manon PERELLI