L’Université de Corse est donc totalement paralysée ce matin par les militants des syndicats Ghjuventù Paolina et Ghjuventù Indipendentista. Cette action, qualifiée de « symbolique » par les organisations étudiantes, fait suite à l’interpellation mercredi de quatre étudiants, dont trois membres de Ghjuventù Indipendentista. « Ce n’est pas la première fois que les syndicats étudiants sont visés par la répression d’État. Il est inconcevable qu’aujourd’hui l’État français continue de s’acharner sur de jeunes étudiants, alors même qu’il connaît parfaitement la situation en Corse et surtout les circonstances dans lesquelles Yvan Colonna a été assassiné. Il y a bien d’autres problèmes à régler. Ces interpellations sont la goutte d’eau qui fait déborder le vase », déclarent Maria Stella Remiti et Lena Maria Luciani, représentantes des syndicats étudiants. « Nous en avons assez. D’autres de nos militants ont déjà été interpellés par le passé et continuent aujourd’hui de faire face à des problèmes judiciaires. Il est temps que cesse cette répression aveugle. Nous sommes rassemblés à travers cette action pour exprimer notre mécontentement et soutenir nos militants. Personne ne nous empêchera de lutter pour la défense de notre terre et de notre peuple. »
Ainsi, tous les campus universitaires sont bloqués, et un appel au rassemblement a été lancé à Bastia pour cet après-midi, soit devant le commissariat, soit devant le Palais de Justice.