Depuis quelques mois, l’aumônerie universitaire de Corte connaît un nouvel élan. À l’origine de ce renouveau, l’abbé Christophe Bocchecciampe, arrivé récemment dans la paroisse. Rapidement, des étudiants ont exprimé leur volonté de se réunir autour de leur foi et d’avoir un lieu d’échange et de spiritualité. Après l’instauration d’une messe hebdomadaire, une confrérie étudiante a vu le jour.
La création de cette confrérie s’inscrit dans un contexte de retour à la foi observé chez de nombreux jeunes après la venue du Pape François à Ajaccio. "Nous avons été surpris de voir autant d’étudiants assister à la messe des Cendres", confie Ghjuliu Antone Susini, premier prieur de la Confrérie de San Grégoriu. "Beaucoup ont redécouvert leur foi et souhaitaient s’impliquer dans la vie paroissiale." Ce mouvement a conduit à la mise en place d’un groupe de chants sacrés, puis à la création de la confrérie. "Elle accueille aussi bien des chrétiens pratiquants de longue date que des jeunes qui ont récemment retrouvé le chemin de l’Église", poursuit le prieur.
Une reconnaissance officielle par l’Église
L’initiative a été soutenue par le Cardinal Bustillo, qui a validé les statuts canoniques de la confrérie après avoir rencontré les novices, le prêtre de Corte et le diacre référent des confréries. Ce mercredi, les membres de San Grégoriuseront accueillis à la chapelle Sainte-Croix par les confrères de San Teofalu, avant une procession vers l’église de l’Annonciation, où ils recevront leurs habits de confrères. "Nous commencerons par porter l’aube rouge, en référence à Saint Grégoire, docteur de l’Église", précise Ghjuliu Antone Susini. Après plusieurs mois de noviciat, ils recevront la "mantelletta" blanche, couleur de l’Immaculée Conception, Reine de la Corse.
Un engagement spirituel et solidaire
Fidèle aux missions des confréries, celle de San Grégoriu entend accompagner les jeunes dans leur foi et venir en aide aux plus démunis. Elle travaillera en lien avec l’association Aiutu Studientinu pour soutenir les étudiants en situation de précarité. "Nous aurons également pour rôle d’animer des chants sacrés et de participer aux célébrations religieuses, notamment celles du Jeudi Saint et du Vendredi Saint", ajoute le prieur.
Ainsi, cette nouvelle confrérie universitaire se veut un lieu de partage, de foi et de solidarité, dans la lignée des valeurs portées par Saint Grégoire le Grand, pape du VIᵉ siècle connu pour son engagement auprès des plus pauvres.