- Vous venez de présenter un itinéraire inédit : le GT20. De quoi s’agit-il exactement ?
- Le GT20 est une offre touristique complètement nouvelle en Corse. C’est le premier circuit cyclo-touristique d’envergure, la grande traversée de Corse à vélo en 13 étapes. Le tracé Nord-Sud parcourt 550 kms, il part de Bastia pour atteindre Porti Vechju et Bunifaziu en passant par Ersa, San Firenzu, Belgudè, L’Algaghjola, Galeria, Portu, et l’intérieur de l’île : Verghju, Corti, Venacu, Ghisoni, Zicavu et Zonza. A cette dorsale principale pourront se raccorder des variantes du tracé qui emprunterait, par exemple, la Côte Orientale, le long de l’ancienne voie ferrée. Cette variante est déjà en cours de réalisation. L’objectif est de mettre en valeur les ressources naturelles de la Corse dans une logique de tourisme durable et de mobilité douce.
- Le GT20, est-il relié au GR 20 ?
- Oui ! Vous avez noté le clin d’œil ! Nous avons prévu, d’ailleurs, des points de ralliement entre ces deux itinéraires par exemple en forêt de Bonifatu, à Ascu, Calasima, Verghju, mais aussi à Vizzanova, Capanelle, Verde, Cuzza et Bavedda. Le GT 20 a pour vocation de structurer une offre globale de cyclotourisme en Corse sous ses différentes modalités : vélo de route, VTT et, petite nouveauté, vélo à assistance électrique. Nous allons créer la dorsale du tracé et y reconnecter des boucles cyclistes locales qui existent déjà dans certaines intercommunalités ou qui sont en cours de structuration, notamment en Plaine Orientale et en Balagne.
- En même temps, vous dévoilez un second itinéraire dénommé INTENSE. Quelle est la différence avec le GT20 ?
- INTENSE est un itinéraire transfrontalier touristique durable novateur sur bien des plans et plutôt côtier. Il y a quelques mois, nous avons été retenus dans le cadre du programme INTERREG Marrittimo en collaboration avec la Toscane, la Ligurie, la Sardaigne et la Région PACA pour identifier des tronçons de parcours cyclo-touristiques sur des itinéraires emblématiques dans chacune de nos régions. Nous avons, donc, créé le parcours INTENSE (Itinerari turisticu sostenibili) qui ne couvre, chez nous, que l’Ouest de l’île, de la Balagne à Portu, en impliquant fortement les intercommunalités parcourues, mais toujours dans une interconnexion méditerranéenne. INTENSE s’inscrit, ainsi, dans les Routes européennes du cyclotourisme.
- Les deux parcours ne se font-ils pas concurrence ?
- Non ! Le parcours INTENSE n’est pas du tout antinomique avec le GT20. Il propose une découverte de l’île et des visites en slow-tourisme et permet d’articuler un double parcours, par exemple, en Toscane et en Corse. Il est très complémentaire du GT20 auquel il viendra s’arc-bouter par une transversale Mare e Monti dans le même esprit que celles qui existent déjà sur le GR20.
- Le GT20 est une offre touristique complètement nouvelle en Corse. C’est le premier circuit cyclo-touristique d’envergure, la grande traversée de Corse à vélo en 13 étapes. Le tracé Nord-Sud parcourt 550 kms, il part de Bastia pour atteindre Porti Vechju et Bunifaziu en passant par Ersa, San Firenzu, Belgudè, L’Algaghjola, Galeria, Portu, et l’intérieur de l’île : Verghju, Corti, Venacu, Ghisoni, Zicavu et Zonza. A cette dorsale principale pourront se raccorder des variantes du tracé qui emprunterait, par exemple, la Côte Orientale, le long de l’ancienne voie ferrée. Cette variante est déjà en cours de réalisation. L’objectif est de mettre en valeur les ressources naturelles de la Corse dans une logique de tourisme durable et de mobilité douce.
- Le GT20, est-il relié au GR 20 ?
- Oui ! Vous avez noté le clin d’œil ! Nous avons prévu, d’ailleurs, des points de ralliement entre ces deux itinéraires par exemple en forêt de Bonifatu, à Ascu, Calasima, Verghju, mais aussi à Vizzanova, Capanelle, Verde, Cuzza et Bavedda. Le GT 20 a pour vocation de structurer une offre globale de cyclotourisme en Corse sous ses différentes modalités : vélo de route, VTT et, petite nouveauté, vélo à assistance électrique. Nous allons créer la dorsale du tracé et y reconnecter des boucles cyclistes locales qui existent déjà dans certaines intercommunalités ou qui sont en cours de structuration, notamment en Plaine Orientale et en Balagne.
- En même temps, vous dévoilez un second itinéraire dénommé INTENSE. Quelle est la différence avec le GT20 ?
- INTENSE est un itinéraire transfrontalier touristique durable novateur sur bien des plans et plutôt côtier. Il y a quelques mois, nous avons été retenus dans le cadre du programme INTERREG Marrittimo en collaboration avec la Toscane, la Ligurie, la Sardaigne et la Région PACA pour identifier des tronçons de parcours cyclo-touristiques sur des itinéraires emblématiques dans chacune de nos régions. Nous avons, donc, créé le parcours INTENSE (Itinerari turisticu sostenibili) qui ne couvre, chez nous, que l’Ouest de l’île, de la Balagne à Portu, en impliquant fortement les intercommunalités parcourues, mais toujours dans une interconnexion méditerranéenne. INTENSE s’inscrit, ainsi, dans les Routes européennes du cyclotourisme.
- Les deux parcours ne se font-ils pas concurrence ?
- Non ! Le parcours INTENSE n’est pas du tout antinomique avec le GT20. Il propose une découverte de l’île et des visites en slow-tourisme et permet d’articuler un double parcours, par exemple, en Toscane et en Corse. Il est très complémentaire du GT20 auquel il viendra s’arc-bouter par une transversale Mare e Monti dans le même esprit que celles qui existent déjà sur le GR20.
- Pourquoi un telle offre dans le cyclotourisme ?
- Nous partons du constat que la Corse a un capital naturel d’exception. Ce n’est pas une nouveauté, mais nous voulons le faire découvrir sur un mode de mobilité douce avec un credo qui est la transition écologique, c’est-à-dire la protection de l’environnement. La Petite Reine offre un mode de découverte qui permet d’appréhender complètement les ressources naturelles de l’île, ses paysages exceptionnels, à un rythme qui dépend du touriste lui-même et qui est faiblement impactant en termes environnemental et en termes de CO2. L’ATC, dans sa feuille de route, a développé un cluster « Activités de pleine nature » en partenariat avec les professionnels du secteur. La Corse est devenue un grand terrain de jeu pour ce type d’activités. Nous pensons qu’il est absolument nécessaire de coordonner toutes ces offres et de faire en sorte qu’elles aient le moins d’impacts possibles sur l’environnement.
- Est-ce un marché florissant ?
- Oui ! C’est un marché très florissant. La pratique cyclo-touristique est en plein développement. D’autres régions françaises ont des Grandes traversées. INTENSE est un partenariat avec d’autres parcours européens. Mais l’originalité de la Corse, c’est bien évidemment ses dénivelés et ses paysages. A chaque coup de pédale et à chaque tournant, un paysage nouveau surgit. L’offre est vraiment multiple. Je crois que là, on va vraiment frapper un grand coup !
- Que proposez-vous exactement ?
- Juste une proposition de tracé avec une logistique et une offre en hébergement : campings, hôtels… Mais aussi une logistique pour rapatrier les vélos et des bornes électriques sur tout le parcours pour les vélos électriques. Six bornes électriques ont déjà été placées à l’initiative de l’entreprise APPeBIKE sur la base d’une collaboration. Nous nous félicitons de ce partenariat avec cette start-up corse qui a déjà reçu des prix pour son innovation en termes de tourisme. Un partenariat sera prochainement noué avec les entreprises Bosch et Michelin, mais aussi avec d’autres, pour que ce grand tracé, auquel viendront se connecter les transversales et les petites boucles locales, soit le plus professionnel possible. Ensuite, chacun l’empruntera à son rythme. Comme le GR20, tout le monde ne pourra pas le faire dans son intégralité en dix jours.
- Quel public ciblez-vous ?
- L’activité cyclo-touristique se pratique, déjà dans l’île, en famille sur des petits parcours en boucle locale ou autour de la résidence dans l’aire de location. Nous ciblons, bien évidemment, les sportifs aguerris, qui aiment les performances et qui pourront attaquer les étapes de 50 kms aux dénivelés extraordinaires de 500 ou 600 mètres et même parfois de 1000 mètres puisque le tracé passe par les principaux cols de l’île. Mais aussi les jeunes, amateurs de VTT et tous les adeptes des activités de pleine nature. Les gens, qui ne sont pas très sportifs, ou les familles pourront utiliser le vélo à assistance électrique. Ceux, qui font du slow tourisme, pourront choisir de rester sur le plat. Ceux, qui veulent coupler plusieurs activités, pourront faire des variantes du GR20 et du GT20. Les plus téméraires pourront s’adonner au cyclotourisme de route sur des étapes plus longues avec des circuits raccordés à la dorsale.
- Nous partons du constat que la Corse a un capital naturel d’exception. Ce n’est pas une nouveauté, mais nous voulons le faire découvrir sur un mode de mobilité douce avec un credo qui est la transition écologique, c’est-à-dire la protection de l’environnement. La Petite Reine offre un mode de découverte qui permet d’appréhender complètement les ressources naturelles de l’île, ses paysages exceptionnels, à un rythme qui dépend du touriste lui-même et qui est faiblement impactant en termes environnemental et en termes de CO2. L’ATC, dans sa feuille de route, a développé un cluster « Activités de pleine nature » en partenariat avec les professionnels du secteur. La Corse est devenue un grand terrain de jeu pour ce type d’activités. Nous pensons qu’il est absolument nécessaire de coordonner toutes ces offres et de faire en sorte qu’elles aient le moins d’impacts possibles sur l’environnement.
- Est-ce un marché florissant ?
- Oui ! C’est un marché très florissant. La pratique cyclo-touristique est en plein développement. D’autres régions françaises ont des Grandes traversées. INTENSE est un partenariat avec d’autres parcours européens. Mais l’originalité de la Corse, c’est bien évidemment ses dénivelés et ses paysages. A chaque coup de pédale et à chaque tournant, un paysage nouveau surgit. L’offre est vraiment multiple. Je crois que là, on va vraiment frapper un grand coup !
- Que proposez-vous exactement ?
- Juste une proposition de tracé avec une logistique et une offre en hébergement : campings, hôtels… Mais aussi une logistique pour rapatrier les vélos et des bornes électriques sur tout le parcours pour les vélos électriques. Six bornes électriques ont déjà été placées à l’initiative de l’entreprise APPeBIKE sur la base d’une collaboration. Nous nous félicitons de ce partenariat avec cette start-up corse qui a déjà reçu des prix pour son innovation en termes de tourisme. Un partenariat sera prochainement noué avec les entreprises Bosch et Michelin, mais aussi avec d’autres, pour que ce grand tracé, auquel viendront se connecter les transversales et les petites boucles locales, soit le plus professionnel possible. Ensuite, chacun l’empruntera à son rythme. Comme le GR20, tout le monde ne pourra pas le faire dans son intégralité en dix jours.
- Quel public ciblez-vous ?
- L’activité cyclo-touristique se pratique, déjà dans l’île, en famille sur des petits parcours en boucle locale ou autour de la résidence dans l’aire de location. Nous ciblons, bien évidemment, les sportifs aguerris, qui aiment les performances et qui pourront attaquer les étapes de 50 kms aux dénivelés extraordinaires de 500 ou 600 mètres et même parfois de 1000 mètres puisque le tracé passe par les principaux cols de l’île. Mais aussi les jeunes, amateurs de VTT et tous les adeptes des activités de pleine nature. Les gens, qui ne sont pas très sportifs, ou les familles pourront utiliser le vélo à assistance électrique. Ceux, qui font du slow tourisme, pourront choisir de rester sur le plat. Ceux, qui veulent coupler plusieurs activités, pourront faire des variantes du GR20 et du GT20. Les plus téméraires pourront s’adonner au cyclotourisme de route sur des étapes plus longues avec des circuits raccordés à la dorsale.
- Quel est le profil du cyclotouriste ?
- Le cyclotouriste aguerri appartient à une catégorie socioprofessionnelle élevée à forts revenus élevés. Un vélo de route coûte relativement cher. Au terme de leurs étapes, ces personnes, qui suivent souvent des régimes alimentaires particuliers, souhaitent trouver des hébergements et une restauration de qualité. Les pays nordiques, la Belgique et l’Allemagne sont très friands de ce type d’activités.
- Quel sera le coût de ces deux itinéraires ?
- En ce qui concerne le GT20, l’ingénierie de l’ATC met en place le tracé et un service de coordination en collaboration avec les intercommunalités concernées et les professionnels. Financièrement, cette opération ne coûtera quasiment rien. Concernant INTENSE, le budget total est de 5 millions € et pourrait être abondés dans les mois à-venir. 85% de cette somme sont financés par les fonds FEDER.
- Quelles retombées économiques escomptez-vous ?
- La première est un rééquilibrage au niveau des territoires, la dorsale passe dans l’intérieur et le rural qui pourront bénéficier de retombées économiques directes. La seconde est la création d’entreprises. Grâce à une coordination avec les professionnels du tourisme, nous proposerons des offres adaptées. De nouveaux opérateurs de tourisme, des start-up, mettront en place des produits combinant location et rapatriement de vélos, des hébergements, des offres en gastronomie ou en bien-être pour la détente et le repos avec notamment des SPA. Des grandes marques veulent se développer autour de la montagne et souhaitent que l’ATC portent des projets. Nous allons créer une économie autour du cyclotourisme. Enfin, cela va booster le tourisme hors-saison parce qu’en plein mois d’août, il y a trop de circulation sur les routes et il fait trop chaud pour faire du vélo.
- Avez-vous chiffré ces retombées ?
- Pas encore ! Selon Atout France, un vacancier cyclo-touristique dépense, en moyenne, 30 % de plus qu’un touriste classique. Une étude analysera les impacts cette année, mais nous sommes très confiants sur les retombées économiques.
- A quelle date, ces itinéraires seront-ils ouverts ?
- INTENSE est en cours de construction parce qu’il exige une analyse des sites patrimoniaux à visiter. Le GT20 sera prêt dès cette année pour la saison touristique.
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Le cyclotouriste aguerri appartient à une catégorie socioprofessionnelle élevée à forts revenus élevés. Un vélo de route coûte relativement cher. Au terme de leurs étapes, ces personnes, qui suivent souvent des régimes alimentaires particuliers, souhaitent trouver des hébergements et une restauration de qualité. Les pays nordiques, la Belgique et l’Allemagne sont très friands de ce type d’activités.
- Quel sera le coût de ces deux itinéraires ?
- En ce qui concerne le GT20, l’ingénierie de l’ATC met en place le tracé et un service de coordination en collaboration avec les intercommunalités concernées et les professionnels. Financièrement, cette opération ne coûtera quasiment rien. Concernant INTENSE, le budget total est de 5 millions € et pourrait être abondés dans les mois à-venir. 85% de cette somme sont financés par les fonds FEDER.
- Quelles retombées économiques escomptez-vous ?
- La première est un rééquilibrage au niveau des territoires, la dorsale passe dans l’intérieur et le rural qui pourront bénéficier de retombées économiques directes. La seconde est la création d’entreprises. Grâce à une coordination avec les professionnels du tourisme, nous proposerons des offres adaptées. De nouveaux opérateurs de tourisme, des start-up, mettront en place des produits combinant location et rapatriement de vélos, des hébergements, des offres en gastronomie ou en bien-être pour la détente et le repos avec notamment des SPA. Des grandes marques veulent se développer autour de la montagne et souhaitent que l’ATC portent des projets. Nous allons créer une économie autour du cyclotourisme. Enfin, cela va booster le tourisme hors-saison parce qu’en plein mois d’août, il y a trop de circulation sur les routes et il fait trop chaud pour faire du vélo.
- Avez-vous chiffré ces retombées ?
- Pas encore ! Selon Atout France, un vacancier cyclo-touristique dépense, en moyenne, 30 % de plus qu’un touriste classique. Une étude analysera les impacts cette année, mais nous sommes très confiants sur les retombées économiques.
- A quelle date, ces itinéraires seront-ils ouverts ?
- INTENSE est en cours de construction parce qu’il exige une analyse des sites patrimoniaux à visiter. Le GT20 sera prêt dès cette année pour la saison touristique.
Propos recueillis par Nicole MARI.
La Corse, invité d'honneur du salon « Destinations Nature », Porte de Versailles à Paris.