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Dry January : un défi qui gagne du terrain à Ajaccio


Elena Mas le Jeudi 9 Janvier 2025 à 14:35

Passer un mois sans alcool, c’est le pari que se lancent de nombreux Ajacciens cette année en participant au Dry January. Une initiative ludique et positive qui invite à faire une pause après les excès des fêtes, tout en réfléchissant à son rapport à l’alcool.



Photo d'illustration
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« Participer au défi de janvier, c’est faire le point sur son rapport à l’alcool. C’est aussi mieux comprendre les raisons qui poussent à consommer et apprendre à dire non quand on n’a pas envie », peut-on lire sur le site alcool-info-service.fr. Lancé initialement au Royaume-Uni, le Dry January est désormais un rendez-vous incontournable dans de nombreux pays, y compris en France. L’objectif est simple : ne pas boire d’alcool durant tout le mois de janvier, ou du moins essayer.

À Ajaccio, le Dry January rencontre un accueil mitigé. Pour Marie, 35 ans, qui a fait le défi l’année dernière, cette initiative est une bouffée d’air frais. « Après les fêtes, j’avais besoin de me recentrer et une petite pause ne fait pas de mal », plaisante-t-elle. « C’est vrai que j’ai remarqué une différence : je me sentais plus énergique, et mes nuits étaient bien plus reposantes. Donc je vais le refaire cette année. »

Selon les données partagées sur l’application Mydéfi, une majorité des participants témoignent d’effets positifs concrets : 54 % notent une amélioration de la qualité de leur peau, 57 % observent une meilleure capacité de concentration, et 58 % constatent une perte de poids. Pour rendre l’expérience plus accessible et motivante, l’application propose un accompagnement personnalisé avec des conseils d’experts, des suivis de progrès et des encouragements. Comme le souligne le site, « parce qu’il est essentiel d’être bien accompagné lorsqu’on relève un défi ».

« Le plus dur, c’est le regard des autres »

Tous ne partagent pas cet enthousiasme. Lucien, 62 ans, retraité, reste plus sceptique : « Je comprends l’idée, mais ici, l’apéro, c’est sacré. Ce n’est pas juste boire un verre, c’est un moment de partage. Alors Dry January ou pas, moi je garde mon petit verre de rouge. » Pour lui, l’arrêt de l’alcool semble en contradiction avec des traditions locales profondément ancrées.

Laura, 24 ans, étudiante en droit, pointe quant à elle une difficulté sociale : « Le plus dur, c’est le regard des autres. Parfois, on doit justifier pourquoi on ne boit pas. Mais c’est aussi l’occasion d’expliquer et, au final, les gens respectent votre choix. »

Qu’on choisisse de participer un mois complet, une semaine, ou quelques jours seulement, le Dry January est avant tout une démarche bienveillante et adaptable. Comme le rappelle le site alcool-info-service.fr, « l’idée, c’est d’essayer ».

14 774 personnes utilisent aujourd’hui l’application Mydéfi pour relever ce challenge. Alors, prêts à relever le défi ?