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En Haute-Corse, de nouvelles communes identifiées comme menacées par l'érosion du littoral


Rose Casado le Jeudi 13 Juin 2024 à 13:07

Dans un décret du 10 juin, le Gouvernement identifie 317 communes comme étant les plus menacées par l’érosion du littoral en France. Parmi elles, six nouvelles villes de Haute-Corse rejoignent cette liste. Leur inscription impose de prendre certaines mesures, notamment dans le domaine de l'urbanisme.



En Haute-Corse, de nouvelles communes identifiées comme menacées par l'érosion du littoral
L’érosion gagne encore du terrain sur le littoral corse. Par un décret du 10 juin, le Gouvernement est venu élargir la liste des communes françaises menacées par le recul du trait de côte. Établie en 2022 et déjà complétée le 31 juillet 2023, cette dernière identifiait jusqu'ici 242 villes côtières « dont l’action en matière d’urbanisme et la politique d’aménagement doivent être adaptées aux phénomènes hydrosédiementaires entraînant l’érosion du littoral ». Depuis cette modification, elle en recense désormais 317, dont six en Haute-Corse : Aleria, Bastia, Biguglia, Borgo, Lucciana et Tallone. Ces communes de la côte Est de l’île viennent rejoindre Castellare-di-Casinca, Cervione, Santa-Lucia-di-Moriani, Santa-Maria-Poggio, Tallone et Valle-di-Campoloro qui avait déjà intégré cette liste l’année passée.


Une fois identifiées, les nouvelles agglomérations concernées devront prendre des mesures spécifiques.  En application de l’article L121-22-1 du Code de l’Urbanisme, les communes « n’ayant pas encore un plan de prévention des risques littoraux » doivent ainsi élaborer « dans les 4 ans, une cartographie pour suivre le recul du trait de côte ». « Pour ce faire, elles pourront compter sur l’appui technique et financier de l’État », précise toutefois le site du Gouvernement. Les communes ayant déjà un plan de prévention des risques littoraux peuvent elles aussi établir une carte locale de projection du recul du trait de côte, mais cette fois sans obligation. 
Dans les deux cas, les documents d'urbanisme des communes doivent venir délimiter « la zone la plus exposée à l’horizon de trente ans », mais aussi « à l’horizon de trente à cent ans ».


Au total, en France, 20 % du trait de côte, soit 920 km (hors Guyane) est en recul, menaçant 50 000 logements à l’horizon 2010. C’est ce que rapporte le Centre de ressources pour l’adaptation au changement climatique, qui précise qu’en 50 ans, ce sont plus de 30 km2 de terre qui ont été perdu, à cause de l’érosion.