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En Haute-Corse, face aux noyades, les secouristes redoublent de vigilance


Rose Casado le Vendredi 26 Juillet 2024 à 15:46

Depuis le mois de juin, sept décès ont été recensés sur les plages de Haute-Corse. Les sauveteurs, déployés sans relâche, tentent de prévenir de nouveaux drames. Malgré une vigilance accrue, ces incidents révèlent la nécessité d'une prudence renforcée face aux dangers aquatiques.



Photo d'illustration archives CNI
Photo d'illustration archives CNI

Sept personnes ont déjà perdu la vie dans les eaux de Haute-Corse depuis le mois de juin, une situation préoccupante pour les secours aquatiques du SDIS 2B (Service départemental d'incendie et de secours). Les 130 sauveteurs mobilisés luttent sans relâche contre les accidents mortels, mais cette année, le bilan est déjà lourd. « La fréquence est extrêmement fluctuante », assure Sandro Bisserier, responsable des secours aquatiques pour le SDIS 2B. Si ce chiffre est élevé, il n’indique pas nécessairement une tendance à la hausse par rapport aux années précédentes, où la moyenne des décès est de douze.
 

Les sept décès survenus à Ghisonaccia, Calvi ou Furiani ne sont pas tous dus à des noyades. « Les causes de leur mort sont diverses, il s'agit surtout de malaises, y compris cardiaques, survenant lorsque les victimes sont dans l'eau », explique Sandro Bisserier. Les noyades peuvent donc être des conséquences de ces malaises plutôt que des causes premières.
 

Plusieurs facteurs aggravants sont observés chez les victimes, notamment l'âge avancé des baigneurs (plus de 70 ans) et leurs antécédents médicaux. « L'âge, la fragilité ou le manque d'activité physique constituent des risques lorsque les baigneurs doivent lutter contre les courants sous de fortes chaleurs. Ils s'épuisent et c'est là que le danger intervient », souligne-t-il.


Une manque de prudence

Le manque de prudence des vacanciers est également une cause majeure des interventions des secouristes. « Les gens sont en vacances et ils veulent se baigner à tout prix, faisant fi des drapeaux et autres mauvaises conditions météorologiques », déplore Sandro Bisserier. Depuis juin, 62 mises en sécurité ont été enregistrées dans le département, dont 56 dans la seule microrégion de Balagne. Parallèlement, six personnes ont été sauvées in extremis par les équipes.

Pour réduire les risques de noyade, 50 sauveteurs sont déployés chaque jour de 10 h 30 à 18 h 30 sur les 17 postes de secours de Haute-Corse, avec un accent mis sur la prévention. « Avant toute chose, on conseille aux gens de privilégier les zones surveillées », insiste Sandro Bisserier. La Balagne, avec ses plages les plus fréquentées et dangereuses de Haute-Corse, est particulièrement à risque en raison du Libeccio, ce vent dominant parfois violent, des courants importants et de la sur-fréquentation.


Les réflexes : démêler les bons gestes de ceux à proscrire

S'il est préférable de s'orienter vers des plages surveillées, nombreux sont les baigneurs à opter pour des zones dépourvues de poste de secours. Dans ce cas de figure, des gestes indispensables doivent être adoptés. « Il faut avant toute chose regarder la météo », insiste Sandro Bisserier, qui connaît les littoraux et leur temps capricieux. Mais surtout, il ne faut intervenir auprès d'une personne en détresse dans l'eau qu'à la seule condition que la mer soit calme. « Si elle est agitée, il faut appeler le 18 (le numéro des sapeurs-pompiers, ndlr) et attendre l'arrivée des secours. Sans palmes, il est très difficile de revenir au bord, même quand on est bon nageur », conclut finalement Sandro Bisserier.

Les bons réflexes à adopter

Pour ceux qui choisissent de se baigner sur des plages non surveillées, quelques réflexes sont indispensables. « Il faut avant toute chose regarder la météo », recommande Sandro Bisserier, et intervenir auprès d'une personne en détresse dans l'eau uniquement si la mer est calme. « Si elle est agitée, il faut appeler le 18 (le numéro des sapeurs-pompiers) et attendre l'arrivée des secours. Sans palmes, il est très difficile de revenir au bord, même pour un bon nageur », conclut-il.