« Les Corses ont une réelle conscience de la beauté de leur territoire et de l’importance de la préserver ». C’est en soulignant la « passion » que les insulaires ont pour leur nature que Jérôme Bignon, sénateur de la Somme et président de l’association Ramsar France, a ouvert les travaux du 6ème séminaire des animateurs Ramsar en France, mercredi au Palais des Congrès d’Ajaccio.
Accueillie du 12 au 14 novembre par l’Office de l’Environnement de la Corse, cette rencontre annuelle a pour but d’échanger sur les problématiques relatives à la préservation milieux humides, dans le cadre de la convention Ramsar.
Ce traité international adopté le 2 février 1971 œuvre en effet pour la conservation et l’utilisation durable de ces zones particulièrement fragiles. Entrée en vigueur le 21 décembre 1975, la convention compte aujourd’hui 168 pays signataires, dont la France depuis 1986.
Depuis maintenant six ans, l’association Ramsar France tient un séminaire annuel ayant pour objet de faire connaître et de promouvoir ce label, d’améliorer la gestion des sites inscrits sur la liste Ramsar, et d’encourager la création de nouveaux sites labellisés.
Après Evian, l’île de Ré ou encore la Camargue, c’est donc la Corse qui a été choisie cette année pour accueillir ce séminaire. Un choix qui ne doit rien au hasard comme l’explique José Ruiz, représentant du ministère de l’écologie et du développement durable : « La Corse a un patrimoine naturel très important avec un réseau de six réserves naturelles sur une surface de 83 000 hectares, mais aussi de nombreux sites Natura 2000, ou encore une superficie très importante de propriétés du conservatoire du littoral ».
Plus loin, il faut aussi noter que sur une liste de 46 sites labellisés Ramsar en France, l’île n’en compte pas moins de cinq sur son seul territoire : l’étang de Biguglia, tout d’abord, qui fut l’un des premiers sites français à avoir été désigné en 1997 ; les mares temporaires de Tre Padule à Suartone (désignées en 2007) ; les étangs de Palo et d’Urbino (désignés en 2008) ; et la tourbière Moltifao (désignée en 2011).
Cette dernière d’ailleurs reçu sa labellisation officielle mercredi. Une étape importante qui la fait ainsi entrer dans la « famille » des aires protégées Ramsar, et reconnaît les enjeux majeurs présents sur ce site exceptionnel qui nécessite une protection accrue.
Ces trois jours de séminaire revêtent donc une importance particulière pour l'Office de l'Environnement de la Corse (OEC): « La tenue de ce séminaire à Ajaccio est très importante car elle représente la reconnaissance de notre travail de protection et de valorisation des espaces naturels, et en l’occurrence aujourd’hui des zones humides qui sont protégées en Corse depuis de nombreuses années », explique Pierre Ghionga, le président de l’OEC, « on ne le dit pas souvent mais la Corse est en avance sur la protection de l’environnement. C’est le résultat d’un combat politique de tous les instants. Ce n’est pas pour rien que nous avons notamment des réserves marines et le projet de création d’un parc marin à Bonifacio. Même dans le Padduc il a été intégré une problématique relative aux trames vertes et bleues ».
A l’heure de la clôture des travaux à Ajaccio, Gwenaëlle Baldovini, responsable de l’unité habitats naturels de l’OEC dresse quant à elle le bilan: « Le but de ce séminaire était de réunir l’ensemble des gestionnaires des sites Ramsar de France afin de leur apporter l’ensemble des actualités nationales sur les zones humides. Ces activités ont été suivies de divers travaux. Travaux qui se sont déroulés au sein de trois ateliers : un atelier sur les grands leviers qui pourraient être mis en sur les sites Ramsar pour les promouvoir et aider à leur gestion ; un atelier sur la signature d’une convention de gestion des sites Ramsar qui équivaut à une volonté morale du gestionnaire d’aller dans le sens d’une gestion concertée et raisonnée du site ; et un atelier sur la problématique du foncier qui est récurrente dans bien des sites Ramsar ».
Au terme de ces journées de travail, vendredi, trois parcours de visites conduiront, au choix, différentes délégations des animateurs Ramsar sur les sites de Biguglia, de Moltifao et des étangs de la plaine orientale ou des Tre Padule de Suartone et des étangs gérés par l’OEC dans l’extrême sud.
Accueillie du 12 au 14 novembre par l’Office de l’Environnement de la Corse, cette rencontre annuelle a pour but d’échanger sur les problématiques relatives à la préservation milieux humides, dans le cadre de la convention Ramsar.
Ce traité international adopté le 2 février 1971 œuvre en effet pour la conservation et l’utilisation durable de ces zones particulièrement fragiles. Entrée en vigueur le 21 décembre 1975, la convention compte aujourd’hui 168 pays signataires, dont la France depuis 1986.
Depuis maintenant six ans, l’association Ramsar France tient un séminaire annuel ayant pour objet de faire connaître et de promouvoir ce label, d’améliorer la gestion des sites inscrits sur la liste Ramsar, et d’encourager la création de nouveaux sites labellisés.
Après Evian, l’île de Ré ou encore la Camargue, c’est donc la Corse qui a été choisie cette année pour accueillir ce séminaire. Un choix qui ne doit rien au hasard comme l’explique José Ruiz, représentant du ministère de l’écologie et du développement durable : « La Corse a un patrimoine naturel très important avec un réseau de six réserves naturelles sur une surface de 83 000 hectares, mais aussi de nombreux sites Natura 2000, ou encore une superficie très importante de propriétés du conservatoire du littoral ».
Plus loin, il faut aussi noter que sur une liste de 46 sites labellisés Ramsar en France, l’île n’en compte pas moins de cinq sur son seul territoire : l’étang de Biguglia, tout d’abord, qui fut l’un des premiers sites français à avoir été désigné en 1997 ; les mares temporaires de Tre Padule à Suartone (désignées en 2007) ; les étangs de Palo et d’Urbino (désignés en 2008) ; et la tourbière Moltifao (désignée en 2011).
Cette dernière d’ailleurs reçu sa labellisation officielle mercredi. Une étape importante qui la fait ainsi entrer dans la « famille » des aires protégées Ramsar, et reconnaît les enjeux majeurs présents sur ce site exceptionnel qui nécessite une protection accrue.
Ces trois jours de séminaire revêtent donc une importance particulière pour l'Office de l'Environnement de la Corse (OEC): « La tenue de ce séminaire à Ajaccio est très importante car elle représente la reconnaissance de notre travail de protection et de valorisation des espaces naturels, et en l’occurrence aujourd’hui des zones humides qui sont protégées en Corse depuis de nombreuses années », explique Pierre Ghionga, le président de l’OEC, « on ne le dit pas souvent mais la Corse est en avance sur la protection de l’environnement. C’est le résultat d’un combat politique de tous les instants. Ce n’est pas pour rien que nous avons notamment des réserves marines et le projet de création d’un parc marin à Bonifacio. Même dans le Padduc il a été intégré une problématique relative aux trames vertes et bleues ».
A l’heure de la clôture des travaux à Ajaccio, Gwenaëlle Baldovini, responsable de l’unité habitats naturels de l’OEC dresse quant à elle le bilan: « Le but de ce séminaire était de réunir l’ensemble des gestionnaires des sites Ramsar de France afin de leur apporter l’ensemble des actualités nationales sur les zones humides. Ces activités ont été suivies de divers travaux. Travaux qui se sont déroulés au sein de trois ateliers : un atelier sur les grands leviers qui pourraient être mis en sur les sites Ramsar pour les promouvoir et aider à leur gestion ; un atelier sur la signature d’une convention de gestion des sites Ramsar qui équivaut à une volonté morale du gestionnaire d’aller dans le sens d’une gestion concertée et raisonnée du site ; et un atelier sur la problématique du foncier qui est récurrente dans bien des sites Ramsar ».
Au terme de ces journées de travail, vendredi, trois parcours de visites conduiront, au choix, différentes délégations des animateurs Ramsar sur les sites de Biguglia, de Moltifao et des étangs de la plaine orientale ou des Tre Padule de Suartone et des étangs gérés par l’OEC dans l’extrême sud.
Manon PERELLI