- Quel était l’ordre du jour de ce deuxième congrès ?
- D’abord de renouveler les instances de Femu a Corsica : un nouvel exécutif a été élu. U cunsigliu naziunale, qui est l’assemblée du mouvement, a été aussi renouvelé pour un tiers. Nous avons été reconduits avec la vice-secrétaire Livia Ceccaldi-Volpei. Ensuite, faire le bilan de ces trois dernières années. Enfin, se projeter vers un objectif de professionnalisation et de concrétisation de notre projet politique, renforcer les liens avec les élus, mieux communiquer sur le bilan de la Collectivité de Corse parce qu’on a pu entendre des critiques même en interne. Le but est aussi d’alimenter les débats programmatiques, idéologiques, et les élus de la majorité territoriale pour que la politique nous ressemble encore plus.
- A l’approche des échéances électorales, quels objectifs affichez-vous ?
- Il y a plusieurs priorités. Le premier objectif, c’est un déploiement complet sur le terrain. On a déjà fait pas mal de réunions en termes de propagande et de pédagogie autour de l’autonomie. Aujourd’hui, on va aller à la rencontre des Corses partout, dans les villages, dans les quartiers, pour voir ce qui va, ce qui ne va pas, entendre les critiques, construire avec eux des liens et convaincre de nouveau si nécessaire. Le deuxième objectif, c’est la transmission avec un nouvel exécutif très jeune et une jeunesse qui a des responsabilités. Une section Femu Ghjuventu a été ouverte. Les jeunes étaient déjà impliqués dans le parti, mais cette section permettra d’aller à la rencontre de toutes les jeunesses, pas seulement étudiante ou syndicale. Dernier objectif, la concrétisation du projet politique. Bien sûr, l’autonomie à l’horizon 2025 est une évidence. Les planètes semblent alignées. Il y a une petite fenêtre de tir, mais il faut la jouer à fond. Surtout aussi, aller plus vite et plus loin sur les priorités qui sont les nôtres : la langue corse, pilier de l’identité, le foncier, le logement, le social, la culture, la mobilité. Nous essaierons de les pousser au maximum pour que la Collectivité de Corse aient des communications et des politiques encore plus offensives.
- D’abord de renouveler les instances de Femu a Corsica : un nouvel exécutif a été élu. U cunsigliu naziunale, qui est l’assemblée du mouvement, a été aussi renouvelé pour un tiers. Nous avons été reconduits avec la vice-secrétaire Livia Ceccaldi-Volpei. Ensuite, faire le bilan de ces trois dernières années. Enfin, se projeter vers un objectif de professionnalisation et de concrétisation de notre projet politique, renforcer les liens avec les élus, mieux communiquer sur le bilan de la Collectivité de Corse parce qu’on a pu entendre des critiques même en interne. Le but est aussi d’alimenter les débats programmatiques, idéologiques, et les élus de la majorité territoriale pour que la politique nous ressemble encore plus.
- A l’approche des échéances électorales, quels objectifs affichez-vous ?
- Il y a plusieurs priorités. Le premier objectif, c’est un déploiement complet sur le terrain. On a déjà fait pas mal de réunions en termes de propagande et de pédagogie autour de l’autonomie. Aujourd’hui, on va aller à la rencontre des Corses partout, dans les villages, dans les quartiers, pour voir ce qui va, ce qui ne va pas, entendre les critiques, construire avec eux des liens et convaincre de nouveau si nécessaire. Le deuxième objectif, c’est la transmission avec un nouvel exécutif très jeune et une jeunesse qui a des responsabilités. Une section Femu Ghjuventu a été ouverte. Les jeunes étaient déjà impliqués dans le parti, mais cette section permettra d’aller à la rencontre de toutes les jeunesses, pas seulement étudiante ou syndicale. Dernier objectif, la concrétisation du projet politique. Bien sûr, l’autonomie à l’horizon 2025 est une évidence. Les planètes semblent alignées. Il y a une petite fenêtre de tir, mais il faut la jouer à fond. Surtout aussi, aller plus vite et plus loin sur les priorités qui sont les nôtres : la langue corse, pilier de l’identité, le foncier, le logement, le social, la culture, la mobilité. Nous essaierons de les pousser au maximum pour que la Collectivité de Corse aient des communications et des politiques encore plus offensives.
- Vous évoquez des critiques contre le bilan de l’Exécutif territorial. L’opposition dit même qu’il n’y a pas de bilan. Que répondez-vous ?
- C’est de bonne guerre dans une période préélectorale où tout se tend. Certains vont même faire des polémiques dans des rassemblements populaires contre la mafia au lieu de justement combattre la mafia ! La petite musique du « pas de bilan » est une fake news complète ! On peut être satisfait ou pas de l’action du Conseil exécutif. Tout n’a peut-être pas été bien fait. Néanmoins, sur les grandes priorités, le bilan est bon. Sur le rural, l’équilibre entre le rural et l’urbain, la politique en faveur des villages de l’Intérieur et de montagne n’a jamais été aussi forte et aussi puissante. Les mairies n’ont jamais eu autant de possibilité d’engager de l’argent public de la Collectivité de Corse. Les chiffres le prouvent. Le bilan est bon aussi dans le transport et le maintien des délégations de service public maritime et aérien, le sauvetage des ports et des aéroports. Le bilan est encore bon dans l’énergie avec u Ricantu, dans la culture et les aides aux étudiants qui sont importantes. Les Corses ont parfois l’impression qu’on n’avance pas alors que même sur les routes, il y a eu des avancées notables avec des chiffres à l’appui. Le bilan est bien là, mais il est vrai que nous avons mal et parfois même trop peu communiqué sur ce bilan. Nous restons humbles. Après presque dix ans de pouvoir, a-t-on tout bien fait ? Non ! Est-on allé assez loin dans toutes les politiques publiques en particulier le triptyque qui nous tient à cœur - a lingua, a terra, u populu ? Probablement pas ! Ce seront les défis des mois à venir. Nous sommes fiers de ce bilan et nous avons la volonté d’aller plus loin, plus vite, plus fort, parce que c’est l’attente des Corses.
- Ce congrès a pourtant réuni moins de monde que d'habitude. Est-ce le signe d’un essoufflement du parti après presque dix ans de pouvoir ?
- Après dix ans de pouvoir, il y a forcément un nouveau cap à donner, un redéploiement, un renouvellement, voire une réinvention. C’est une évidence. Y a-t-il une crise du militantisme ? Elle est globale, partout en France et en Europe. On a des sympathisants partout en Corse et des réseaux très important de maires Femu a Corsica, mais aussi des maires alliés de gauche et de droite. Certains étaient là. La diversité et la richesse des débats ont montré que Femu a Corsica est l’épicentre du mouvement national et est prêt à acter un nouveau cap, en soutien exigeant à la majorité territoriale, une nouvelle stratégie dans les mois à venir pour convaincre et reconvaincre que les Nationalistes gouvernent bien et gouverneront encore mieux demain.
- C’est de bonne guerre dans une période préélectorale où tout se tend. Certains vont même faire des polémiques dans des rassemblements populaires contre la mafia au lieu de justement combattre la mafia ! La petite musique du « pas de bilan » est une fake news complète ! On peut être satisfait ou pas de l’action du Conseil exécutif. Tout n’a peut-être pas été bien fait. Néanmoins, sur les grandes priorités, le bilan est bon. Sur le rural, l’équilibre entre le rural et l’urbain, la politique en faveur des villages de l’Intérieur et de montagne n’a jamais été aussi forte et aussi puissante. Les mairies n’ont jamais eu autant de possibilité d’engager de l’argent public de la Collectivité de Corse. Les chiffres le prouvent. Le bilan est bon aussi dans le transport et le maintien des délégations de service public maritime et aérien, le sauvetage des ports et des aéroports. Le bilan est encore bon dans l’énergie avec u Ricantu, dans la culture et les aides aux étudiants qui sont importantes. Les Corses ont parfois l’impression qu’on n’avance pas alors que même sur les routes, il y a eu des avancées notables avec des chiffres à l’appui. Le bilan est bien là, mais il est vrai que nous avons mal et parfois même trop peu communiqué sur ce bilan. Nous restons humbles. Après presque dix ans de pouvoir, a-t-on tout bien fait ? Non ! Est-on allé assez loin dans toutes les politiques publiques en particulier le triptyque qui nous tient à cœur - a lingua, a terra, u populu ? Probablement pas ! Ce seront les défis des mois à venir. Nous sommes fiers de ce bilan et nous avons la volonté d’aller plus loin, plus vite, plus fort, parce que c’est l’attente des Corses.
- Ce congrès a pourtant réuni moins de monde que d'habitude. Est-ce le signe d’un essoufflement du parti après presque dix ans de pouvoir ?
- Après dix ans de pouvoir, il y a forcément un nouveau cap à donner, un redéploiement, un renouvellement, voire une réinvention. C’est une évidence. Y a-t-il une crise du militantisme ? Elle est globale, partout en France et en Europe. On a des sympathisants partout en Corse et des réseaux très important de maires Femu a Corsica, mais aussi des maires alliés de gauche et de droite. Certains étaient là. La diversité et la richesse des débats ont montré que Femu a Corsica est l’épicentre du mouvement national et est prêt à acter un nouveau cap, en soutien exigeant à la majorité territoriale, une nouvelle stratégie dans les mois à venir pour convaincre et reconvaincre que les Nationalistes gouvernent bien et gouverneront encore mieux demain.
- Gilles Simeoni a lancé un appel aux autres partis nationalistes. Le PNC a répondu par un Non ferme et public. Qu’en est-il des autres ? Discutez-vous avec eux ?
- La première chose, c’est que nous n’avons jamais cessé de discuter. La construction de la délibération du 5 juillet sur l’autonomie ne s’est pas faite sans discussion avec le PNC et Core In Fronte en particulier, aussi avec Nazione avec qui nous avons clairement eu un désaccord. Pareil sur les autres dossiers importants. Nous avons des discussions très régulières avec les partis politiques. Maintenant, le PNC, qui est idéologiquement proche de nous, semble prendre un autre chemin, celui dit d’une alternative. Pour nous, les alternatives, qui recyclent les pires ennemis du nationalisme corse, qui recyclent les amis de la France la plus rétrograde au monde et la plus opposée à toute évolution institutionnelle de la Corse, les amis de la CFR et des officines, n’est pas le bon chemin. C’est celui que le PNC s’est choisi. Ce ne sera jamais le nôtre. On prend acte de leur position critique vis-à-vis de nous. C’est leur droit le plus absolu. C’est la démocratie. Est-ce que la critique permet d’aller aussi loin dans les alternances et les alternatives ? Pour notre part, nous n’arrêtons jamais les discussions, nous discuterons toujours même s’il y a des désaccords avec le mouvement national. L’ADN de Femu a Corsica, c’est la convergence vers les forces nationalistes, mais aussi l’ouverture vers des forces de progrès et vers des personnalités politiques de gauche et de droite qui partagent nos valeurs et notre projet politique. On se doit de faire le nécessaire pour construire la Corse de nos rêves. Cela prend du temps parce qu’il y a des difficultés sociales, des difficultés économiques et un péril mafieux que l’on va combattre collectivement.
- La majorité avait promis de tirer les leçons de l’échec des législatives et de la vague RN. Les avez-vous tirées ?
- Bien sûr ! On ne peut pas nier qu’il y a un contexte nouveau. C’est pour cela que l’on discutera et que l’on travaillera toujours à la convergence des forces qui nous ressemblent, qu’elles soient indépendantistes, autonomistes ou autres. La nouvelle donne, c’est la concrétisation et la solidification d’un bloc RN. Va-t-il perdurer dans le temps ou sera-t-il simplement épisodique ? L’avenir nous le dira. On ne peut pas aujourd’hui minorer des personnages inconnus au bataillon, qui connaissent tout juste la géographie de la Corse, et qui ont fait des scores extraordinaires en Corse. C’est pour cela que l’on parle de réinvention et de renouvellement. Certains à Femu a Corsica parlent même d’aggiornamento. En tout cas, on se doit collectivement de tenir compte de ces leçons et de la part de critique qui est faite à notre majorité et à nos élus. Après, il y a l’avenir de la Corse. Pour nous, l’intérêt national corse primera toujours sur le reste. Si pour les élections futures, les municipales, tout comme les territoriales, aucune stratégie n’est encore actée, ce qui est sûr, c’est que nous ferons primer en permanence les intérêts matériels et moraux du peuple Corse.
- La première chose, c’est que nous n’avons jamais cessé de discuter. La construction de la délibération du 5 juillet sur l’autonomie ne s’est pas faite sans discussion avec le PNC et Core In Fronte en particulier, aussi avec Nazione avec qui nous avons clairement eu un désaccord. Pareil sur les autres dossiers importants. Nous avons des discussions très régulières avec les partis politiques. Maintenant, le PNC, qui est idéologiquement proche de nous, semble prendre un autre chemin, celui dit d’une alternative. Pour nous, les alternatives, qui recyclent les pires ennemis du nationalisme corse, qui recyclent les amis de la France la plus rétrograde au monde et la plus opposée à toute évolution institutionnelle de la Corse, les amis de la CFR et des officines, n’est pas le bon chemin. C’est celui que le PNC s’est choisi. Ce ne sera jamais le nôtre. On prend acte de leur position critique vis-à-vis de nous. C’est leur droit le plus absolu. C’est la démocratie. Est-ce que la critique permet d’aller aussi loin dans les alternances et les alternatives ? Pour notre part, nous n’arrêtons jamais les discussions, nous discuterons toujours même s’il y a des désaccords avec le mouvement national. L’ADN de Femu a Corsica, c’est la convergence vers les forces nationalistes, mais aussi l’ouverture vers des forces de progrès et vers des personnalités politiques de gauche et de droite qui partagent nos valeurs et notre projet politique. On se doit de faire le nécessaire pour construire la Corse de nos rêves. Cela prend du temps parce qu’il y a des difficultés sociales, des difficultés économiques et un péril mafieux que l’on va combattre collectivement.
- La majorité avait promis de tirer les leçons de l’échec des législatives et de la vague RN. Les avez-vous tirées ?
- Bien sûr ! On ne peut pas nier qu’il y a un contexte nouveau. C’est pour cela que l’on discutera et que l’on travaillera toujours à la convergence des forces qui nous ressemblent, qu’elles soient indépendantistes, autonomistes ou autres. La nouvelle donne, c’est la concrétisation et la solidification d’un bloc RN. Va-t-il perdurer dans le temps ou sera-t-il simplement épisodique ? L’avenir nous le dira. On ne peut pas aujourd’hui minorer des personnages inconnus au bataillon, qui connaissent tout juste la géographie de la Corse, et qui ont fait des scores extraordinaires en Corse. C’est pour cela que l’on parle de réinvention et de renouvellement. Certains à Femu a Corsica parlent même d’aggiornamento. En tout cas, on se doit collectivement de tenir compte de ces leçons et de la part de critique qui est faite à notre majorité et à nos élus. Après, il y a l’avenir de la Corse. Pour nous, l’intérêt national corse primera toujours sur le reste. Si pour les élections futures, les municipales, tout comme les territoriales, aucune stratégie n’est encore actée, ce qui est sûr, c’est que nous ferons primer en permanence les intérêts matériels et moraux du peuple Corse.
- Vous dites que rien n’est acté, mais à un an des municipales, vous devez bien définir une stratégie. Quelle est-elle ?
- Notre stratégie, nous allons la définir dans les mois à venir. Ceci dit, pour nous, les municipales sont un enjeu important, indispensable, primordial. L’échelon local, c’est la base. Le but, c’est bien évidemment de solidifier nos bases. En premier lieu, Bastia, qui est notre citadelle et dont le contrat de mandature symbolise notre ADN de convergence du nationalisme corse et d’ouverture aux forces de progrès. Des stratégies seront mises en place dans les villes importantes comme Ajacciu, Corte ou Calvi, dans des villes moyennes et dans le rural avec des localités amies. Nous serons présents partout, de manière directe ou indirecte et à tous les échelons, pour consolider nos bastions et essayer d’en conquérir d’autres. Nous allons essayer de construire, - c’est l’engagement que je prends - un réseau d’élus sympathisants et de conseillers municipaux Femu a Corsica ou affiliés, qui nous permettra de mieux mailler le territoire et de consolider les liens d’amitié et de solidarité avec nos alliés. Les Municipales sont aussi un galop d’essai pour les territoriales.
- A Bastia, face à une opposition qui se structure, des rumeurs évoquent la possibilité d’un autre candidat Femu que le maire sortant. Qu’en est-il ?
- La stratégie sur Bastia est très claire. La priorité numéro une, c’est de garder l’état d’esprit de la démarche d’alliance qui a déjà été installée, c’est-à-dire l’alliance du nationalisme corse avec les forces de progrès qui ont travaillé avec nous et bien travaillé, mais aussi avec d’autres ouvertures. Ce sera à définir. Ensuite, un débat militant s’ouvrira et dira qui sera le candidat de Femu. Le choix n’est pas fait. Pierre Savelli est le maire sortant, il y a peut-être d’autres velléités de candidature, c’est le débat démocratique auquel on ne dérogera pas. Ce sera la première chose que l’exécutif de Femu a Corsica fera, mais aujourd’hui, rien n’est acté. La priorité, c’est aussi clairement de penser le projet de société et le projet de ville. Comme l’a dit le président Simeoni, nous allons réunir les instances de Femu a Corsica Bastia et réfléchir ensemble à la meilleure façon de garder cette ville qui est bien gouvernée par Pierre Savelli et ses adjoints avec des réalisations notables. Ce sera une décision démocratique.
- Suivront tout de suite les Sénatoriales. Allez-vous, cette fois-ci, investir un candidat en Corse du Sud ?
- On n’a pas décidé à l’heure où je vous parle, mais cela semble un objectif cohérent d’investir la sénatoriale de Corse du Sud, surtout face à un adversaire farouche de l’évolution institutionnelle et, je dirais, du bien-être du peuple Corse. Mr Panunzi est un opposant acharné du processus d’autonomie et de toute évolution. Nous serons sur le terrain pour combattre, pas l’homme que nous respectons, mais ses idées qui sont aux antipodes des nôtres. On investira tous les champs, les champs électoraux, mais pas que. Ce sera l’objectif de Femu a Corsica de se redéployer avec les jeunes et les militants sur le terrain associatif et sur le terrain de la société civile, de s’appuyer sur nos forces vives dans tous les domaines. Nous en avons les moyens. De toute façon, nous n’avons pas le choix, nous devons réussir.
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Notre stratégie, nous allons la définir dans les mois à venir. Ceci dit, pour nous, les municipales sont un enjeu important, indispensable, primordial. L’échelon local, c’est la base. Le but, c’est bien évidemment de solidifier nos bases. En premier lieu, Bastia, qui est notre citadelle et dont le contrat de mandature symbolise notre ADN de convergence du nationalisme corse et d’ouverture aux forces de progrès. Des stratégies seront mises en place dans les villes importantes comme Ajacciu, Corte ou Calvi, dans des villes moyennes et dans le rural avec des localités amies. Nous serons présents partout, de manière directe ou indirecte et à tous les échelons, pour consolider nos bastions et essayer d’en conquérir d’autres. Nous allons essayer de construire, - c’est l’engagement que je prends - un réseau d’élus sympathisants et de conseillers municipaux Femu a Corsica ou affiliés, qui nous permettra de mieux mailler le territoire et de consolider les liens d’amitié et de solidarité avec nos alliés. Les Municipales sont aussi un galop d’essai pour les territoriales.
- A Bastia, face à une opposition qui se structure, des rumeurs évoquent la possibilité d’un autre candidat Femu que le maire sortant. Qu’en est-il ?
- La stratégie sur Bastia est très claire. La priorité numéro une, c’est de garder l’état d’esprit de la démarche d’alliance qui a déjà été installée, c’est-à-dire l’alliance du nationalisme corse avec les forces de progrès qui ont travaillé avec nous et bien travaillé, mais aussi avec d’autres ouvertures. Ce sera à définir. Ensuite, un débat militant s’ouvrira et dira qui sera le candidat de Femu. Le choix n’est pas fait. Pierre Savelli est le maire sortant, il y a peut-être d’autres velléités de candidature, c’est le débat démocratique auquel on ne dérogera pas. Ce sera la première chose que l’exécutif de Femu a Corsica fera, mais aujourd’hui, rien n’est acté. La priorité, c’est aussi clairement de penser le projet de société et le projet de ville. Comme l’a dit le président Simeoni, nous allons réunir les instances de Femu a Corsica Bastia et réfléchir ensemble à la meilleure façon de garder cette ville qui est bien gouvernée par Pierre Savelli et ses adjoints avec des réalisations notables. Ce sera une décision démocratique.
- Suivront tout de suite les Sénatoriales. Allez-vous, cette fois-ci, investir un candidat en Corse du Sud ?
- On n’a pas décidé à l’heure où je vous parle, mais cela semble un objectif cohérent d’investir la sénatoriale de Corse du Sud, surtout face à un adversaire farouche de l’évolution institutionnelle et, je dirais, du bien-être du peuple Corse. Mr Panunzi est un opposant acharné du processus d’autonomie et de toute évolution. Nous serons sur le terrain pour combattre, pas l’homme que nous respectons, mais ses idées qui sont aux antipodes des nôtres. On investira tous les champs, les champs électoraux, mais pas que. Ce sera l’objectif de Femu a Corsica de se redéployer avec les jeunes et les militants sur le terrain associatif et sur le terrain de la société civile, de s’appuyer sur nos forces vives dans tous les domaines. Nous en avons les moyens. De toute façon, nous n’avons pas le choix, nous devons réussir.
Propos recueillis par Nicole MARI.