Deux conférences, un même impératif : comprendre. Comprendre les racines profondes d’un conflit qui, du Levant aux grandes capitales occidentales, façonne l’histoire contemporaine. Comprendre pourquoi, au-delà des slogans et des simplifications, la question israélo-arabe plonge ses racines dans un passé bien plus ancien que la seule année 1948. Comprendre, enfin, pourquoi aucune solution ne saurait émerger sans une connaissance précise de ce qui l’a précédée. Car c’est bien là l’objet de son dernier ouvrage, Les Origines du conflit israélo-arabe (1870-1950), qui servira de socle à ses interventions.
Georges Bensoussan n’est pas seulement un historien. Il est une conscience. Depuis des décennies, il explore, analyse, déconstruit les mythes, éclaire les non-dits. Spécialiste de l’histoire du judaïsme, du sionisme et des communautés juives en terre d’Islam, il s’est imposé par la rigueur de ses recherches et l’acuité de ses analyses. Responsable éditorial au Mémorial de la Shoah durant de longues années, il a dirigé la Revue d’histoire de la Shoah, marqué les esprits avec Les Territoires perdus de la République, et jeté un regard sans concession sur l’histoire des Juifs en pays arabes avec Le Grand Déracinement.
Dans son dernier ouvrage, il retrace les prémices d’un conflit qui, bien avant la création de l’État d’Israël, oppose deux peuples, deux visions du monde, deux trajectoires nationales. La première, le sionisme, prend racine dès la fin du XIXe siècle, portée par la renaissance d’une langue, d’une culture, d’une aspiration à revenir sur une terre ancestrale. La seconde, le nationalisme arabe, se structure plus tardivement mais se construit en opposition à cette présence juive croissante. Dès lors, les tensions se multiplient, les pogroms de 1929 et 1936 en Palestine mandataire en étant des manifestations sanglantes.
La force du travail de Georges Bensoussan réside dans son refus de la simplification. Non, le conflit israélo-arabe ne naît pas en 1948. Non, il ne se résume pas à une lutte entre colonisateurs et colonisés. Non, la coexistence d’antan entre Juifs et Musulmans n’était pas ce paradis perdu que certains voudraient fantasmer. C’est cette complexité, ce tissage d’événements, de décisions, d’influences idéologiques et politiques, qu’il met en lumière, s’appuyant sur des archives multiples, des travaux israéliens, arabes et occidentaux, des récits croisés qui donnent à son analyse une profondeur rare.
Si la venue de Georges Bensoussan en Corse revêt une telle importance, c’est que l’île elle-même porte en son sol une mémoire entremêlée, où les récits d’exil et d’ancrage se croisent. Que reste-t-il, dans l’imaginaire collectif, des vagues d’émigration juive qui, par le passé, ont laissé des traces dans les ports méditerranéens ? Comment l’histoire insulaire, avec ses propres résistances, ses propres attachements, peut-elle entrer en résonance avec cette quête d’explication sur un conflit lointain mais dont les échos se font ressentir partout ?
L’association Terra Eretz, qui organise ces conférences, inscrit cette initiative dans une volonté de transmission et d’éveil. Après le pogrom du 7 octobre, alors qu’Israël mène une guerre de défense contre des organisations terroristes, il est crucial d’offrir au public insulaire des clés de lecture dépassant l’émotion immédiate et les raccourcis médiatiques. Bastia et Ajaccio accueilleront donc ces échanges, où la parole de Georges Bensoussan, affûtée comme une lame de vérité, viendra découper les certitudes préfabriquées.
Parce que comprendre, c’est déjà refuser l’aveuglement. Parce que connaître, c’est s’armer contre la manipulation. Parce que l’histoire, lorsqu’elle est dite avec la rigueur et la hauteur de vue d’un Georges Bensoussan, devient un rempart contre les simplismes qui, trop souvent, enchaînent les esprits au lieu de les libérer.
Informations : terraeretz.org
Georges Bensoussan n’est pas seulement un historien. Il est une conscience. Depuis des décennies, il explore, analyse, déconstruit les mythes, éclaire les non-dits. Spécialiste de l’histoire du judaïsme, du sionisme et des communautés juives en terre d’Islam, il s’est imposé par la rigueur de ses recherches et l’acuité de ses analyses. Responsable éditorial au Mémorial de la Shoah durant de longues années, il a dirigé la Revue d’histoire de la Shoah, marqué les esprits avec Les Territoires perdus de la République, et jeté un regard sans concession sur l’histoire des Juifs en pays arabes avec Le Grand Déracinement.
Dans son dernier ouvrage, il retrace les prémices d’un conflit qui, bien avant la création de l’État d’Israël, oppose deux peuples, deux visions du monde, deux trajectoires nationales. La première, le sionisme, prend racine dès la fin du XIXe siècle, portée par la renaissance d’une langue, d’une culture, d’une aspiration à revenir sur une terre ancestrale. La seconde, le nationalisme arabe, se structure plus tardivement mais se construit en opposition à cette présence juive croissante. Dès lors, les tensions se multiplient, les pogroms de 1929 et 1936 en Palestine mandataire en étant des manifestations sanglantes.
La force du travail de Georges Bensoussan réside dans son refus de la simplification. Non, le conflit israélo-arabe ne naît pas en 1948. Non, il ne se résume pas à une lutte entre colonisateurs et colonisés. Non, la coexistence d’antan entre Juifs et Musulmans n’était pas ce paradis perdu que certains voudraient fantasmer. C’est cette complexité, ce tissage d’événements, de décisions, d’influences idéologiques et politiques, qu’il met en lumière, s’appuyant sur des archives multiples, des travaux israéliens, arabes et occidentaux, des récits croisés qui donnent à son analyse une profondeur rare.
Si la venue de Georges Bensoussan en Corse revêt une telle importance, c’est que l’île elle-même porte en son sol une mémoire entremêlée, où les récits d’exil et d’ancrage se croisent. Que reste-t-il, dans l’imaginaire collectif, des vagues d’émigration juive qui, par le passé, ont laissé des traces dans les ports méditerranéens ? Comment l’histoire insulaire, avec ses propres résistances, ses propres attachements, peut-elle entrer en résonance avec cette quête d’explication sur un conflit lointain mais dont les échos se font ressentir partout ?
L’association Terra Eretz, qui organise ces conférences, inscrit cette initiative dans une volonté de transmission et d’éveil. Après le pogrom du 7 octobre, alors qu’Israël mène une guerre de défense contre des organisations terroristes, il est crucial d’offrir au public insulaire des clés de lecture dépassant l’émotion immédiate et les raccourcis médiatiques. Bastia et Ajaccio accueilleront donc ces échanges, où la parole de Georges Bensoussan, affûtée comme une lame de vérité, viendra découper les certitudes préfabriquées.
Parce que comprendre, c’est déjà refuser l’aveuglement. Parce que connaître, c’est s’armer contre la manipulation. Parce que l’histoire, lorsqu’elle est dite avec la rigueur et la hauteur de vue d’un Georges Bensoussan, devient un rempart contre les simplismes qui, trop souvent, enchaînent les esprits au lieu de les libérer.
Informations : terraeretz.org