Durant deux jours, divers mouvements politiques indépendantistes internationaux venus de Nouvelle Calédonie, d’Ecosse, de Guadeloupe, de Guyane, du Pays Basque, de Catalogne, de Sardaigne ou encore de Polynésie sont intervenus à la tribune des débats politiques organisés par Corsica Libera. Tous ont présenté la situation dans leurs pays respectifs et tous ont mis en avant que le statut d’autonomie est « encore plus pervers que le statut actuel car l’Etat français fera porter la responsabilité sur les élus locaux en cas d’échec. Il faut aller ensemble vers le pleine souveraineté » a, entre autres, insisté le Kanak Michael Forrest.
Malgré des réalités différentes, c’est la solidarité entre les peuples, partageant un socle commun celui d’une aspiration à l’indépendance et à la liberté, qui a prévalu lors de ces Ghjurnate. Un rendez-vous qui a été l’occasion aussi de tirer les enseignements d’expériences qu’ont vécu ces peuples et "y compris des pièges de ce que l’on appelle l’autonomie" et notamment la façon dont les états conçoivent l’autonomie, c’est à dire que pour les Etats l’autonomie reste un horizon indépassable a expliqué Petr’Anto Tomasi, porte-parole de Corsica Libera, "et cela ne correspond en rien à la lberté des peuples comme on peut le voir en Catalogne où les responsables politiques ont été emprisonnés après l’organisation du référendum en 2017 et l’autonomie suspendue. On le voit en Ecosse ou en Nouvelle Calédonie avec ce référendum truqué. Chaque fois que l’Etat transfère une compétence, il garde aussi les moyens juridiques de faire prévaloir ses intérêts. C’est quelque chose sur lequel il faut être attentif".
Malgré des réalités différentes, c’est la solidarité entre les peuples, partageant un socle commun celui d’une aspiration à l’indépendance et à la liberté, qui a prévalu lors de ces Ghjurnate. Un rendez-vous qui a été l’occasion aussi de tirer les enseignements d’expériences qu’ont vécu ces peuples et "y compris des pièges de ce que l’on appelle l’autonomie" et notamment la façon dont les états conçoivent l’autonomie, c’est à dire que pour les Etats l’autonomie reste un horizon indépassable a expliqué Petr’Anto Tomasi, porte-parole de Corsica Libera, "et cela ne correspond en rien à la lberté des peuples comme on peut le voir en Catalogne où les responsables politiques ont été emprisonnés après l’organisation du référendum en 2017 et l’autonomie suspendue. On le voit en Ecosse ou en Nouvelle Calédonie avec ce référendum truqué. Chaque fois que l’Etat transfère une compétence, il garde aussi les moyens juridiques de faire prévaloir ses intérêts. C’est quelque chose sur lequel il faut être attentif".
Un déni démocratique
Lors du débat sur la libération nationale et la libération sociale, Ghjuvan Filippu Antolini a fait la démonstration que l’indépendance de la Corse est possible. Et à ceux qui s’interrogent encore sur les moyens qu’auront les Corses à vivre libres sur le terre, il a exposé quelques chiffres intéressants et notamment ceux de la TVA versée par la Corse et représentants "huit fois le budget de la Collectivité de Corse. Ce sont les seuls chiffres dont nous disposons puisque les autres sont volontairement cachés par l’administration fiscale". Et Josepha Giacometti de marteler que nous vivons en Corse un "déni démocratique depuis 2015 puisque les décisions de la CDC ne sont pas prises en compte par l’Etat. Un Etat qui est maître du temps et maître des débats en imposant des lignes rouges au débat sur l’autonomie".
Après deux jours de débats, il revenait à Petr’Anto Tomasi de clôturer ces Ghjurnate Internaziunale avec le traditionnel meeting politique. Et le porte parole de Corsica Libera, après avoir remercier les différents participants aux débats, fustigeait l’Etat et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin d’avoir évoqué un statut d’autonomie pour la Corse, uniquement dans le but de "calmer la jeunesse corse qui manifestait sa colère dans la rue après l’assassinat d’Yvan Colonna". Et Petr’Anto Tomasi de poursuivre : "Aussi, hier à cette tribune, notre ami Tematai Le Gayic, député de Polynésie Française, concluait son propos en disant en substance : « l’autonomie peut être une étape vers la souveraineté : à la double condition que vous en déterminiez vous-même le contenu et que vous n’y restiez pas enfermés longtemps ! ». Malheureusement, force est de constater que la sagesse polynésienne n’a pas inspiré les responsables de l’actuelle majorité territoriale en Corse".
Regroupement des forces patriotiques
Le porte-parole de Corsica Libera revenait ensuite sur le travail apporté par les élus à la rédaction du projet d’autonomie. S’il disait respecter le positionnement politique exprimé par Femu a Corsica, le PNC, Core in Fronte et Pierre Ghionga, tout comme le positionnement de la droite, "nous ne la partageons pas et assumons de porter une voix dissonante". Et Petr’Anto Tomasi d’affirmer haut et fort que ce "consensus autonomiste souffre de trois péchés originaux. Tout d’abord la confiscation du débat au sein de la sphère institutionnelle. Ensuite de l’acceptation formelle des règles du jeu imposées par Paris : les fameuses « lignes rouges » qui excluent du périmètre de la discussions tout ce pour quoi les Corses ont voté à savoir la reconnaissance du peuple corse, le statut de résident, la cooficialité, la corsisation des emplois. Et enfin de la négation du droit du peuple corse à l’autodétermination".
Petr’Anto Tomasi a ensuite rappelé que Corsica Libera a fait l’an passé une proposition en dix points d’une résolution politique pour aller vers un véritable processus historique "et force est de constater que nous ne sommes pas aujourd’hui dans cette logique ni de la part de Paris, ni de la part des élus de la majorité territoriale".
Le porte-parole de Corsica Libera revenait ensuite sur le travail apporté par les élus à la rédaction du projet d’autonomie. S’il disait respecter le positionnement politique exprimé par Femu a Corsica, le PNC, Core in Fronte et Pierre Ghionga, tout comme le positionnement de la droite, "nous ne la partageons pas et assumons de porter une voix dissonante". Et Petr’Anto Tomasi d’affirmer haut et fort que ce "consensus autonomiste souffre de trois péchés originaux. Tout d’abord la confiscation du débat au sein de la sphère institutionnelle. Ensuite de l’acceptation formelle des règles du jeu imposées par Paris : les fameuses « lignes rouges » qui excluent du périmètre de la discussions tout ce pour quoi les Corses ont voté à savoir la reconnaissance du peuple corse, le statut de résident, la cooficialité, la corsisation des emplois. Et enfin de la négation du droit du peuple corse à l’autodétermination".
Petr’Anto Tomasi a ensuite rappelé que Corsica Libera a fait l’an passé une proposition en dix points d’une résolution politique pour aller vers un véritable processus historique "et force est de constater que nous ne sommes pas aujourd’hui dans cette logique ni de la part de Paris, ni de la part des élus de la majorité territoriale".
Une situation préoccupante
Selon Petr’Anto Tomasi, la "situation est préoccupante car nous sommes dans une impasse politique avec, de surcroît, une colonisation de peuplement qui se poursuit." Ainsi, un référendum dans ces conditions ne pourrait que porter préjudice au peuple corse. "Il faut donc un corps électoral légitime et avoir des mesures qui jugulent ce phénomène. Il faut reprendre un processus sur des bases saines et sans ces lignes rouges et d’avoir un processus autour des droits du peuple corse à vivre sur sa terre autour de la notion d’une citoyenneté corse".
Enfin Petr’Anto Tomasi lançait un appel "à tous ceux qui partagent l’essentiel de ce constat pour créer les conditions d’un regroupement des forces patriotiques, prélude à un nouveau cycle de mobilisation populaire et de résistance".
Selon Petr’Anto Tomasi, la "situation est préoccupante car nous sommes dans une impasse politique avec, de surcroît, une colonisation de peuplement qui se poursuit." Ainsi, un référendum dans ces conditions ne pourrait que porter préjudice au peuple corse. "Il faut donc un corps électoral légitime et avoir des mesures qui jugulent ce phénomène. Il faut reprendre un processus sur des bases saines et sans ces lignes rouges et d’avoir un processus autour des droits du peuple corse à vivre sur sa terre autour de la notion d’une citoyenneté corse".
Enfin Petr’Anto Tomasi lançait un appel "à tous ceux qui partagent l’essentiel de ce constat pour créer les conditions d’un regroupement des forces patriotiques, prélude à un nouveau cycle de mobilisation populaire et de résistance".