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Haute-Corse : deux médecins agressés, l'ordre et l'URPS montent au créneau


Livia Santana le Jeudi 23 Juin 2022 à 13:43

Deux médecins ont été agressés à leur cabinet dans les semaines passées à Querciolo et Folelli. Deux plaintes ont été déposées. L'ordre des médecins et l'Union régionale des professionnels de santé ont tenu à dénoncer ces actes de plus en plus fréquents et apporter leur soutien à leurs confrères.



Haute-Corse : deux médecins agressés, l'ordre et l'URPS montent au créneau
Il y a trois semaines, le docteur Antoine Albertini septuagénaire, installé à Querciolo depuis 44 ans, était agressé par une famille dans son cabinet. Selon l’ordre des médecins de Haute-Corse, la salle d’attente du généraliste aurait été vidée par les individus venus le menacer verbalement à plusieurs reprises. Pour mettre fin au conflit, les gendarmes sont intervenus.
Une semaine plus tard, cette fois-ci à Folelli, alors qu’elle se trouvait à son cabinet, le docteur Marie Albertini a été victime de violences verbales à son tour.

En apprenant ces faits, l’Ordre des médecins ainsi que l'Union régionale des professionnels de santé (URPS) sont rapidement montés au créneau pour dénoncer des menaces de ce type de plus en plus fréquentes. « Il est inconcevable que des gens qui se dévouent au service de population soient traités ainsi surtout avec les deux ans de Covid où les soignants sont sortis particulièrement éprouvés », s’indigne Antoine Grisoni, président de l’URPS de Corse. En plus de créer une situation délétère dans la microrégion, les deux unions de médecins tiennent à souligner que ces actes pourraient freiner l’installation de nouveaux médecins sur l’île. « Quand il y a un problème d’insécurité, cela n’incite pas les jeunes médecins à s’installer dans le rural. Ils préfèreront aller dans des structures comme les cliniques ou les hôpitaux où ils seront protégés », s’indigne Bruno Manzi, président de l’Ordre des médecins de Haute-Corse qui tient d’ailleurs à souligner que « ce n’est pas la première fois que cela arrive ».

Ici, l’homme fait référence au docteur Yann Perchoc qui avait été agressé physiquement le 14 février dernier dans le cadre de ses fonctions. Depuis, le regrettable incident, le médecin de Lumio a quitté la région. « Il ne faudrait pas que cela arrive avec les deux médecins de la plaine orientale. Surtout qu’Antoine Albertini aurait l’âge de partir à la retraite », continue le président de l’Ordre des médecins préoccupé. L’homme tient à rappeler qu’il existe, en cas de mécontentement, d’autres voies que la violence, des voies légales : « On peut ne pas être content, mais en cas de soucis il faut faire appel à l’ordre des médecins mais jamais s’en prendre physiquement à quelqu’un. » 

 Les deux médecins ont déposé une plainte et l’Ordre des médecins ainsi que l’URPS s’y sont associés.