La chambre d'agriculture de Haute-Corse organisait ce lundi 6 décembre sa troisième journée dédiée à la cession et à la transmission des exploitations agricoles
Jean-Paul Chiesi, 64 ans, éleveur ovin et caprin à Altiani n’a qu’un souhait : celui de pouvoir donner les clefs de l’exploitation familiale à Claire, sa fille. Une volonté qui semble pourtant difficile à réaliser puisque depuis une dizaine d’années, son héritage est bloqué à cause de baux matériels et d’indivision sur plusieurs terrains. Ce lundi 6 décembre, le père et sa fille se sont rendus à Biguglia à la journée de la cession et de la transmission des exploitations agricoles organisée par la chambre d’agriculture de Haute-Corse pour tenter de trouver une solution à ce problème qui empêche Claire de pouvoir s’installer en tant qu’éleveuse. « Je n’ai pas l’habitude de tous les papiers, c’est compliqué pour moi », lance Jean-Paul Chiesi qui se dirige alors vers maître Thomas Leandri pour des conseils gratuits. Ce dernier représente la chambre des notaires et connaît bien ce genre de litiges : « Lors d’une transmission d’exploitation on nous demande souvent quel est le bail le plus adapté pour le preneur, la problématique de l’indivision revient souvent. En Corse on retrouve aussi le bail verbal qui est compliqué à résoudre. Ce sont des accords très anciens où les gens se tapaient dans la main pour permettre d’exploiter une parcelle à titre gracieux, forcément au moment de la transmission cela peut poser problème. »
Si cette journée a été mise en place pour la troisième fois par le pôle économie et territoire de la chambre d’agriculture de Haute-Corse c’est pour aider et accompagner les éleveurs comme Jean-Paul Chiesi qui près de la retraite, doivent se démêler avec les démarches administratives. « Les cessations d’activité doivent être mûrement réfléchis, ici on leur donne tous les outils pour que cela soit fait dans les meilleures conditions », explique Marie-Dominique Linale, responsable du "point-accueil transmission" à la chambre d’agriculture de la Haute-Corse et organisatrice de cette journée. La Mutualité sociale agricole (MSA) et son volet social ainsi que des experts comptables, le centre de formalité des entreprises de la CA de Haute-Corse et la DDTM étaient présents pour orienter les agriculteurs de plus de 60 ans conviés à l’évènement.
Des transmissions compliquées
Chaque année, environ 280 personnes arrivent dans le bureau de Marie-Dominique Linale pour entamer des démarches de transmission ou de cessation. Au final, seule une trentaine de personnes les finalise. « Quand ils voient le montant de leur retraite, ils changent d’avis et repoussent l’échéance », explique la responsable du pôle qui assure que 97% des transmissions s’effectuent dans le cadre familial. Selon Colomba Rossi, conseillère en protection sociale à la MSA, la rémunération mensuelle d’un agriculteur à la retraite serait en moyenne de 500 à 600 euros. L’âge auquel ils cesseraient leur activité serait aussi beaucoup plus tardif : « Environ 67 ans, mais c’est arrivé qu’on vienne me voir à plus de 80 ans », reprend-elle.
Marie-Dominique Linale entend renouveler cette opération quatre fois par an pour permettre à tous les corps de métier de pouvoir s’y rendre.
Si cette journée a été mise en place pour la troisième fois par le pôle économie et territoire de la chambre d’agriculture de Haute-Corse c’est pour aider et accompagner les éleveurs comme Jean-Paul Chiesi qui près de la retraite, doivent se démêler avec les démarches administratives. « Les cessations d’activité doivent être mûrement réfléchis, ici on leur donne tous les outils pour que cela soit fait dans les meilleures conditions », explique Marie-Dominique Linale, responsable du "point-accueil transmission" à la chambre d’agriculture de la Haute-Corse et organisatrice de cette journée. La Mutualité sociale agricole (MSA) et son volet social ainsi que des experts comptables, le centre de formalité des entreprises de la CA de Haute-Corse et la DDTM étaient présents pour orienter les agriculteurs de plus de 60 ans conviés à l’évènement.
Des transmissions compliquées
Chaque année, environ 280 personnes arrivent dans le bureau de Marie-Dominique Linale pour entamer des démarches de transmission ou de cessation. Au final, seule une trentaine de personnes les finalise. « Quand ils voient le montant de leur retraite, ils changent d’avis et repoussent l’échéance », explique la responsable du pôle qui assure que 97% des transmissions s’effectuent dans le cadre familial. Selon Colomba Rossi, conseillère en protection sociale à la MSA, la rémunération mensuelle d’un agriculteur à la retraite serait en moyenne de 500 à 600 euros. L’âge auquel ils cesseraient leur activité serait aussi beaucoup plus tardif : « Environ 67 ans, mais c’est arrivé qu’on vienne me voir à plus de 80 ans », reprend-elle.
Marie-Dominique Linale entend renouveler cette opération quatre fois par an pour permettre à tous les corps de métier de pouvoir s’y rendre.
Marie-Dominique Linale responsable du "point-accueil transmission" à la chambre d’agriculture de la Haute-Corse et organisatrice de cette journée