C’est une mésaventure traumatisante qu’ont vécu une passagère bastiaise qui revenait d’un rendez-vous médical et sa fille, Vanina Dominici-Bereni, le 1er janvier dernier lors de leur passage aux contrôles de sécurité de l’aéroport de Marignane. « Alors qu’elle était en fauteuil roulant, ma mère a déclenché l’alarme. Après avoir informé l’agent du port d’un portacath, celui-ci a procédé à une palpation à l’endroit même que j’avais mentionné, manifestant clairement une incompréhension du terme « implant sous-cutané ». Par la suite, malgré sa grande faiblesse et son incapacité à se lever, il lui a été demandé de se lever pour poursuivre le contrôle », raconte la jeune femme, « Nous avons formulé une demande explicite pour qu’elle puisse être conduite dans une cabine afin de procéder à cette palpation dans des conditions dignes. Cette requête a été rejetée de manière ferme ». Une demande que Vanina Dominici-Bereni réitérera une nouvelle fois, alors que la tension monte. « Malgré l’état de santé fragile de ma mère et sa détresse évidente, cette nouvelle demande a été rejetée et, pire encore, on a exigé qu’elle retire ses chaussures. La situation est devenue insoutenable lorsque, dans un état de grande émotion, ma mère a supplié qu’on la laisse tranquille », déplore-t-elle encore.
Si les deux passagères ont finalement pu embarquer sur le vol et rentrer à Bastia, la jeune femme a entendu ne pas en rester là et a souhaité médiatiser l’affaire. D’abord par le biais des réseaux sociaux, puis par l’intermédiaire de la presse locale, le traitement indigne que la passagère bastiaise a subi a rapidement ému et indigné toute l’île. Et suscité l’ire d’Inseme qui se bat depuis des années pour que ce genre de situation ne se reproduise plus. « Le contrôle en cabine est la procédure en vigueur depuis 2014. Lorsqu’un passager médical demande en raison de son état d’avoir un contrôle en cabine, c’est une obligation. Et là cela lui a été refusé », se désole Laetitia Genovesi, la présidente de l’association. « Il y a à peu près 10 ans, nous avions reçu de très nombreuses plaintes au sujet des contrôles de sécurité à l’aéroport de Marignane. On s’était rapproché de la direction et nous avions mis en place cette procédure avec une signalétique qui l’indiquait. La direction de l’aéroport était vraiment sensibilisée à la question et formait les équipes. Et cela faisait quelques années que nous ne recevions plus rien. Donc on pouvait imaginer que si tout n’était pas parfait, les choses allaient mieux », ajoute-t-elle.
Des garanties obtenues par Inseme
Mais quelques jours avant l’incident du 1er janvier, l’association recommence à recevoir quelques plaintes faisant état de comportements inacceptables envers des passagers médicaux. Des témoignages qui affluent d’autant plus après la médiatisation de cette affaire. Sans attendre, Inseme a donc demandé à rencontrer en urgence la direction de la sureté de l’aéroport de Marignane afin d’obtenir des garanties quant aux droits de ces passagers. « Ils ont été très réactifs et ils n’ont fait que déplorer la situation. À aucun moment ils n’ont cherché à minimiser ou dédramatiser ce qui s’est passé », indique Laetitia Genovesi, en précisant que face à cette recrudescence d’incidents, l’aéroport a avancé comme piste d’explication les importants travaux qui ont récemment concerné ses aérogares. « Visiblement il y a un problème structurel qui est réapparu, puisqu'il n'y avait plus de signalétique à hauteur des contrôles et pas de sensibilisation des équipes nouvelles à la procédure. Dans l’urgence nous avons obtenu que la signalétique soit remise en place tel qu’elle l’était au départ et la direction va travailler à l’améliorer. Une sensibilisation immédiate des équipes en place a également été réalisée, et comme ce sont des métiers où il y a beaucoup de turn-over, nous avons convenu de mettre en place des procédures de sensibilisation régulières auxquelles nous pourrons de temps en temps venir participer pour apporter un témoignage des familles, pour que cela rende les choses plus humaines », dévoile-t-elle.
Mais si la présidente d’Inseme note une volonté de sensibiliser les équipes de la sureté aéroportuaire de Marignane pour que cela ne se reproduise plus, elle regrette ne pas avoir encore obtenu de réponse sur la demande de sanction qui a été formulée par l’association à l’égard des personnels responsables de ces incidents. « Nous considérons que c’est trop facile de refuser d’appliquer une procédure, mal se comporter et ne pas avoir de sanction », martèle-t-elle. L’occasion également pour l’association de rappeler que les passagers médicaux qui rencontreraient des difficultés lors de leur passage aux contrôles de sécurité des aéroports sont invités à lui faire remonter leurs témoignages par mail à info@inseme.org . « Nous avons pris le parti de saisir systématiquement les aéroports en cas de tels incidents », glisse encore Laetitia Genovesi.
Si les deux passagères ont finalement pu embarquer sur le vol et rentrer à Bastia, la jeune femme a entendu ne pas en rester là et a souhaité médiatiser l’affaire. D’abord par le biais des réseaux sociaux, puis par l’intermédiaire de la presse locale, le traitement indigne que la passagère bastiaise a subi a rapidement ému et indigné toute l’île. Et suscité l’ire d’Inseme qui se bat depuis des années pour que ce genre de situation ne se reproduise plus. « Le contrôle en cabine est la procédure en vigueur depuis 2014. Lorsqu’un passager médical demande en raison de son état d’avoir un contrôle en cabine, c’est une obligation. Et là cela lui a été refusé », se désole Laetitia Genovesi, la présidente de l’association. « Il y a à peu près 10 ans, nous avions reçu de très nombreuses plaintes au sujet des contrôles de sécurité à l’aéroport de Marignane. On s’était rapproché de la direction et nous avions mis en place cette procédure avec une signalétique qui l’indiquait. La direction de l’aéroport était vraiment sensibilisée à la question et formait les équipes. Et cela faisait quelques années que nous ne recevions plus rien. Donc on pouvait imaginer que si tout n’était pas parfait, les choses allaient mieux », ajoute-t-elle.
Des garanties obtenues par Inseme
Mais quelques jours avant l’incident du 1er janvier, l’association recommence à recevoir quelques plaintes faisant état de comportements inacceptables envers des passagers médicaux. Des témoignages qui affluent d’autant plus après la médiatisation de cette affaire. Sans attendre, Inseme a donc demandé à rencontrer en urgence la direction de la sureté de l’aéroport de Marignane afin d’obtenir des garanties quant aux droits de ces passagers. « Ils ont été très réactifs et ils n’ont fait que déplorer la situation. À aucun moment ils n’ont cherché à minimiser ou dédramatiser ce qui s’est passé », indique Laetitia Genovesi, en précisant que face à cette recrudescence d’incidents, l’aéroport a avancé comme piste d’explication les importants travaux qui ont récemment concerné ses aérogares. « Visiblement il y a un problème structurel qui est réapparu, puisqu'il n'y avait plus de signalétique à hauteur des contrôles et pas de sensibilisation des équipes nouvelles à la procédure. Dans l’urgence nous avons obtenu que la signalétique soit remise en place tel qu’elle l’était au départ et la direction va travailler à l’améliorer. Une sensibilisation immédiate des équipes en place a également été réalisée, et comme ce sont des métiers où il y a beaucoup de turn-over, nous avons convenu de mettre en place des procédures de sensibilisation régulières auxquelles nous pourrons de temps en temps venir participer pour apporter un témoignage des familles, pour que cela rende les choses plus humaines », dévoile-t-elle.
Mais si la présidente d’Inseme note une volonté de sensibiliser les équipes de la sureté aéroportuaire de Marignane pour que cela ne se reproduise plus, elle regrette ne pas avoir encore obtenu de réponse sur la demande de sanction qui a été formulée par l’association à l’égard des personnels responsables de ces incidents. « Nous considérons que c’est trop facile de refuser d’appliquer une procédure, mal se comporter et ne pas avoir de sanction », martèle-t-elle. L’occasion également pour l’association de rappeler que les passagers médicaux qui rencontreraient des difficultés lors de leur passage aux contrôles de sécurité des aéroports sont invités à lui faire remonter leurs témoignages par mail à info@inseme.org . « Nous avons pris le parti de saisir systématiquement les aéroports en cas de tels incidents », glisse encore Laetitia Genovesi.