Vous montez seul sur scène pour la première fois avec votre spectacle “Je panse donc je suis”. Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer ce nouveau challenge ?
Pourquoi pas ? Des challenges, il en faut tout le temps, sinon on se lève le matin et on s’ennuie. Plus sérieusement, ça faisait longtemps qu’on en parlait avec Éric Fraticelli. On s’était dit que ça pouvait être intéressant de raconter mon histoire sous forme de one man show. C’est un exercice différent, un peu plus personnel, mais qui garde toujours cet objectif de faire rire. Et puis, une production s’est montrée intéressée, alors ona lancé le projet.
Comment s’est déroulée la création de votre spectacle ?
Éric m’a posé des dizaines de questions sur ma vie : mon parcour, mon rapport aux autres, mon poids, ma relation avec mes parents, mes amis… J’ai raconté, il a pris des notes et il a transformé tout ça en un spectacle avec humour, avec des gags et des moments plus intimes. Si je devais tout raconter, ça durerait trois heures, alors on a dû sélectionner, enlever, raccourcir. On a testé une première version cet été à Porto-Vecchio, et on a ajusté en fonction des réactions du public.
Votre spectacle s’appelle “Je panse donc je suis”. Pourquoi ce titre ?
Ce n’est pas pour panser les maux de tête ! Il fait référence à la panse, parce que j’ai été obèse morbide il y a quelques années. J’étais très gros, et aujourd’hui je suis revenu à un poids « normal ». Ce spectacle parle de tout ce parcours, de la transformation physique et mentale, de la manière dont on se perçoit et dont les autres nous perçoivent.
Avez-vous ressenti une appréhension à l’idée de jouer seul, vous qui avez toujours été accompagné ?
Avec beaucoup d’appréhension ! Pas par peur du public, mais par peur d’oublier le texte, de ne pas trouver le bon rythme. C’est un exercice intense, mais aussi très stimulant. Peur d’être seul, non. Quelque part, j’en avais envie.
Les premières représentations ont déjà eu lieu. Comment le public réagit-il ?
Ils rient énormément, ça fait plaisir à voir. Et puis à la fin, il y a souvent des larmes.
Ressentez-vous une pression supplémentaire à l’idée de jouer chez vous, en Corse ?
Ce n’est pas une pression, c’est une envie. J’ai envie d’en découdre, ça me plaît. Je monte sur le ring et je me bats. La scène, j’en fais depuis 30 ans, je ne fais que ça. Le cinéma, c’était occasionnel, mais j’ai surtout fait de la scène. La scène, ça ne me fait pas peur.
Vous êtes en pleine tournée. Avez-vous déjà d’autres projets en tête ?
Pour l’instant, mon objectif, c’est d’aller au bout de cette tournée. J’ai déjà joué 30 ou 35 dates, mais il m’en reste encore 40 ou 50. C’est un marathon ! Après, on verra bien. J’ai toujours fonctionné comme ça : je prends les choses comme elles viennent.